7 mai 2021

2 minutes de lecture

Alexandre Delgado conduit sportivement. Le gyrophare sur le toit, les deux tons enclenchés, nous filons pour procéder à une perquisition. Après les différentes recherches des derniers jours, nous pensons avoir mis le doigt sur quelque chose. Il se trouve que les trois victimes de Saint Quay se connaissent. En particulier Isabelle Marques et Jean Pelletier, qui entretenaient des relations extra conjugales. Nous avons trouvé dans leurs téléphones, des messages enflammés.

Le mari de la victime est tombé des nues. Il nous a certifié que cela était impossible, que sa femme ne sortait jamais, qu'elle travaillait à domicile en tant que conseillère pour des produits d'entretien. Il avait fini par se résigner, abattu, quand nous avions étalé les preuves de l'adultère. Et le professeur d'espagnol, quel rôle jouait-il dans ce trio ? Étaient-ils tous des amis ?

La configuration est étrangement la même que pour les assassinats de Ploumanach. Trois individus qui se connaissent à différents degrés. Trois victimes d'un même village. Trois mises en scène identiques. A l'époque , papa, Eliane Morvan et Mr Robertini entretenaient des relations professionnelles. Tous les trois faisaient parti du conseil municipal. Ils se côtoyaient pour les réunions, prenaient des décisions autour du maire, s'investissaient dans la vie communale. Mais Rien de plus. Rien de moins. J'ai commencé à éplucher les archives, je vais peut être accentuer mes recherches autour de ce point précis : leurs amis, leurs collègues, leurs habitudes. Il faut tout reprendre à zéro.

Nous nous garons devant le domicile de Jean Pelletier, l'employé de la scierie. Une jolie petite maison de ville des années 30. Les espaces extérieurs, par contre, sont à l'abandon. Des friches recouvrent même la montée d'escalier qui mène à la porte d'entrée.

_ Qu'est ce qu'on peut bien chercher ?  demande Alexandre, en détachant sa ceinture .

_  Je ne sais pas, on va bien voir. Des éléments qui nous permettront d'avancer j’espère.  Je soupir, j’ai l'impression de piétiner.

Alexandre pose sa main sur ma cuisse et me caresse la jambe pour me réconforter.

_   Je sais combien c'est difficile pour toi, de mener cette enquête Eli, il laisse un blanc, comme s'il prenait des pincettes avant de poursuivre.

_  Il faut que tu restes objective, et que tu prennes du recul. Tu sais que je suis là si besoin 

Je lui souris.

_ « Je sais que je peux compter sur toi Alex. Merci.

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