Regarde !

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Regarde comme je t’aime, regarde comme je me suis faite belle pour toi.

Dans le silence du grand pays de l’après-midi, laisse-toi t’abandonner à mes subtils baisers.

Dans ma longue chevelure d’un noir de jais, j’ai mis des guirlandes de fleurs.

Regarde comme je t’aime, je me suis parfumée, toute épilée pour toi.

Regarde mes seins lourds et fiers qui pointent vers toi.

Là, je t’aime ainsi, dans ta virilité, attaché, bras et jambes en croix, sur ma couche princière. Tu es ma victime consentante.

Regarde, je m’approche, ton sang chaud me dit que tu as envie de moi. Tes yeux gourmands me dévorent.

Regarde-moi dans les yeux, regarde, regarde les perles de mon collier de taille et mon minuscule bethio* de soie, mon seul vêtement qui tombe.

Regarde, je viens comme une féline, sur le lit de nos ébats.

Ne bouge pas, chut, ne dis rien. Regarde, je suis à genoux.

Regarde ma croupe rebondie que tu convoites, mes seins de miel qui se balancent.

Regarde mes cheveux parfumés, baisers de papillon, ils effleurent tes jambes.

Regarde comme je remonte lentement langoureusement le long de tes cuisses.

Regarde mes boucles ébènes qui enlacent ton sexe, tour de chair luisante, arbre de vie planté vers le ciel… tu sens leur caresse.

Regarde, j’en profite pour t’embrasser au creux de l’aine, je te hume, je lèche tes bourses palpitantes gonflées de désir, d’amour.

Regarde, la pointe de ma langue qui se pose sur ton gland violet d’envie. Tu tressailles, tu murmures, tu me supplies : continue !

Regarde maintenant ma chevelure qui chatouille ton torse.

Regarde comme je t’aime, ma langue, mes doigts dessinent sur ton corps le désir et l’envie.

Regarde comme je m’amuse à les promener sur toi.

Regarde mon sexe, petit abricot à peine fendu qui affleure le tien.

Regarde comme je t’aime, tu rentres bien en moi.

Regarde comme je t’engloutis, sens comme je te garde, tu sens comme j’ondule et me balance lentement dans cette danse de plaisir.

Dis, es-ce que tu m’aimes ?

Non, ne dis rien !

Et même si ton corps s’arcboute, même si tu ne veux pas sortir.

Regarde comme lentement je me retire...

Regarde comme ton sexe est roide et impatient.

Regarde comme j’approche ma vulve de ta bouche affamée.

Oh oui, embrasse la, lèche-la, enfonces-y ton nez, tu me respires, tu me goûtes, tu me bois, ma fente humide et douce n’attend que toi.

Regarde maintenant, je me retourne, je me penche, j’ai envie que mes lèvres carmin soient ton fourreau, que ton gland se passe sur mon palais, j’ai le goût salé de ta verge.

Tu veux jouir maintenant, ma langue, mes dents t’affolent ?

Regarde, je reprends mon bethio.

Regarde, j’ai la bouche pleine d’écume…

Regarde-moi dans les yeux, je veux maintenant que nos bouches, que nos langues se mélangent.

Regarde comme je t’aime, embrassons-nous.

Regarde, ouvre ta bouche, j’y mets maintenant ton désir…

Et mon vêtement roulé en boule, tout au fond de ta gorge, tu aimes toujours mon odeur ?

Je te quitte sur un dernier suçon et je te mords là, à l’épaule.

Et moi, princesse du désert, à la peau de miel, tellement belle avec mes yeux noirs, je te dis à ce soir.

***

bethio* : Petit "pagne", tissu de soie ou coton porté autour des reins par les femmes du désert pour séduire dans l'intimité. Le bethio, plus couramment appelé Petit Pagne, est un élément clef de la séduction chez les femmes il est souvent associé à un ou plusieurs colliers de taille.

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