Sans guide.

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Au matin du onzième jour de notre Odyssée dans le désert, il était temps que je suive les indications de Bernard. Aussi je retirai certains bandages à mes filles, et je leurs fit boire leur potion. Jusqu’à présent elles avaient voyagé dans de grands paniers à dos de Camélis. Mais à partir d’aujourd’hui il était temps qu’elles marchent. Je les avais laissées à l’ombre d’un gros rocher avec les tribosses, car je devais partir en reconnaissance parce que plusieurs balises avaient disparue, retrouver la piste était ma priorité.

En les quittant j’avais crié :

  • Allez les iŭga vous devrez presser le pas ! fini la balade à dos de camélis ! Si je vois que vous faites les paresseuses, vous goûterez au fouet !
  • Il ne le fera pas, dit Antje tout bas.
  • Et pourquoi ?
  • Chiendri, je crois qu’il nous appartient ! affirma-t-elle.
  • Non, idiote ! Il n'est pas seulement notre propriétaire. C'est un maître, il n’était pas juste le cocher de notre chariot, ou un quelconque mercenaire, mais c’est un Hors-Loi il nous a récupérés pour faire plaisir à l’Intendante et surtout car on est des clamores. Il peut nous monnayer sur un marché où nous serons vendues à d’autres Hors-Loi ou à une arène de Jeux Funestes. Chiendri tourna la tête en direction d’Antje : Eh bien, personne ne devrait essayer de comprendre ce qui se passe dans la tête d’une fille de Cocon, elles sont trop bizarres ! ou alors c’est le soleil qui te tape sur la tête.
  • Nous lui avons couté trop cher, une vraie fortune et j’ai compris, que pour lui nous sommes plus que des armes.
  • Mais de quoi tu parles ?
  • Tu l’as dit toi-même, nous sommes des clamores, rappelle-toi le combat contre les Greenheads ! comment il nous a utilisé.
  • Et alors ? cela veut seulement dire qu’il pourra nous vendre plus cher.
  • Chiendri, tu sais quoi des Hors-Loi exactement ? je te rappelle que je ne suis pas de cette planète.
  • Il y a deux sortes de Hors-loi, on va dire les normaux, ils font partie de la Guilde Souveraine, ce sont à la fois des chasseurs de primes, en même temps que des juges et des ambassadeurs. Ils font appliquer les directives de la Guilde, ils ont tous les droits. Et il y a les Régénérés qui sont encore au-dessus de ceux-là. Ils ont d’autres maitres que la Guilde. On dit même que ce sont les messagers des Dieux ! On dit qu’ils peuvent vivre des centaines, voire des milliers d’années. Ils ont un code qui leur est propre. On dit aussi qu’ils peuvent asservir n’importe qui en appliquant une marque ; mais dans ce cas, ils doivent la protéger et ne peuvent ni la vendre ni la céder. C’est une drôle de loi ! On dit qu’elle vient des Guerres Primordiales. Ils sont peu nombreux. Vu leurs pouvoirs, ils n’ont pas le droit de devenir des rois ou des empereurs. En gros, c’est tout ce qui me vient pour l’instant.
  • Chiendri, dans ce cas notre maitre nous appartient.
  • Tu es folle !
  • Non ! J’ai tout compris, écoute un peu, Tu te souviens, chez maitre Bernard Bun Buyu notre maitre et lui ont parlé dans une langue étrange ?
  • Oui, et alors ?
  • Cette langue c’est du français et je la comprends bien. D’ailleurs, je pense qu’il l’a choisi, car il croit que je ne la parle pas. Il m’a entendu parler anglais il sait aussi que je suis afrikaner. Aussi quand il a commencé à parler avec maitre Bernard j’ai fait comme si je ne comprenais rien.
  • Français ? Anglais ? et alors ?
  • Ce sont des langues de ma planète. Et surtout avec ce que tu viens de me dire, je sais que notre maitre est un Régénéré et un Adalid.
  • C’est quoi un Adalid ?
  • C’est un titre d’officier supérieur qui était censé mener les troupes à la victoire. Ils étaient les gardes personnels des maisons royales et dirigeaient les Almogavars. Même que maitre Bernard Bun Buyu était un de ses subordonnés.
  • Et c’est quoi les Almogavars ?
  • De terribles soldats, plus terribles que tu ne peux l’imaginer !
  • Tu oublies que je l’ai vu faire contre les Greenheads. Tu en es certaine que c’est un Régénéré ?
  • Sure et certaine ! il a dit à maitre Bernard Bun Buyu que cela faisait 30 ou 50 ans qu’ils ne s’étaient pas vu ! tu donnes quel âge à notre maitre ?
  • 40 ou 50 ans pas plus.
  • Ce n’est pas tout, il a parlé d’une île, même qu’elle s’appelle Avalon et qu’ils la connaissent.
  • Malheureuse, ne prononce jamais ce mot, c’est la demeure des Dieux. Je te l’accorde, il y a de grande chance pour que maitre Teixó soit un Régénéré et alors ?
  • Et alors ? Et alors ? et bien le petit tatouage que l’on a entre les seins… c’est le Sceau de Possession Suprême du Hors-Loi. Donc notre maitre ne peut plus nous vendre et si on la joue finement on pourra être autre chose que des iŭga ou des esclaves.
  • Tu crois ? Questionna Chiendri incrédule.
  • Certaine nous sommes plus précieuses que qu’une montagne d’or peut être aussi précieuses que son roojas.
  • C’est à ce point ?
  • Oui ! il faut juste qu’il nous baise, tant que c’est pas fait, il peut nous considérer comme de belles armes. Non ! Il faut qu’il nous baise souvent. Il faut qu’il voit en nous des femmes et non des iŭga ou des esclaves.
  • Mais je sais pas faire…
  • t’inquiète ! Moi je sais faire. Tu n’auras qu’à faire comme moi.

***

Déjà douze jours, et rien que la monotonie d'une lente marche, au pas berceurs des tribosses, dans l'infini d’un brûlant désert blanc. Puis, dans plusieurs semaines, au bout de la longue trace, éclaboussée de mirages frémissants, la Dent Noire apparaîtrait, ou du moins le bleu de sa grande ombre. Et alors peut-être, le doute d’une entrevue avec un monstre.

Cet partie du désert était considéré, comme impraticable dans ce moment-ci, surtout depuis la révolte des tribus nomades. Cela faisait bien des mois qu'aucun étranger n'avait plus tenté de suivre cette partie de piste. Des dangers du voyage, je n'y croyais guère et leurs attraits économiques n'étaient pas ce qui m'amenait ici. Dans cette partie du désert, aucun sable mouvant, pas de taupes dorées*, ni de Pinsamorts*. J’avais voulu sans trop attendre, prendre cette secrète et antique route caravanière. Et ainsi préparer mon esprit dans ce long recueillement des solitudes, à ma rencontre avec Samaël. Il m'avait été représenté comme un dangereux guetteur de caravanes. Un monstre fédérant de nombreux clans refusant de se soumettre aux gouvernements des cités-Etats et des ports côtiers. Mais c’était Lui, plus que son embryon de nation, qui m'attirait là-bas. Il était d'ailleurs, comme presque tous ces chefs de bandes, audacieux, dangereux et imprévisibles ; auprès de lui seul, sans doute, j'aurai à me servir de la lettre de Bernard Bun Buyu, qui avait tant d’entregent, tant de connaissances dans cette partie ci du monde.

En tout cas le désert n'était pas décevant. Deux jours après s’y être aventurés et cette étrange impression de n’être qu’à son seuil et je savais pertinemment qu’il ne faisait que commencer, qu'apparaître à nos yeux incrédules, que frémir sous nos pas hésitants.

Le propre d’un désert c’est que son étendue prime tout, agrandit tout. En sa présence, la bassesse des individus s'oublie. Et si soudaine est son emprise. Si subite, son enveloppement de solitude, de silence, de chaleur ou de froid intense ! qu’on sait que l’on entre dans une parenthèse temporelle.

Il y a deux semaines, c'était Katakata, aux ruelles étroites, aux marchés encombrés, la vie, le bruit sous toutes ses formes, comme dans tous les ports de la mer de Silex. Ce soir, sous ma tente, au milieu du désert, je relis encore ce pli qui doit être mon sauf-conduit à travers ces terres hostiles. Au bas du parchemin, en mystérieux caractères, est écrite la très occulte dédicace de Bernard Bun Buyu, qui a sa demeure là-bas, à port Katakata.

Je ne sais pas pourquoi mais depuis hier matin mes iŭga sont heureuses comme tout. Peut-être est-ce à cause des bandages sur la gorge que je leur ai retirés. C’est vrai que jusqu’à présent elles étaient muettes. Une des séquelles de leurs nombreuses opérations. C’est vrai aussi, que je ne les ai pas encore entretenues sur la totalité de leurs modifications corporelles. Bernard les a endormies, les a opérées et zou dans une unité de stase. Elles pensent s’être endormies un jour tout au plus. De toute façon ce sont des iŭga elles n’ont pas besoin de calendrier ni que je m’explique auprès d’elles. Mais bon maintenant quand je les menace de les vendre, elles me regardent et rient. Comme si j’avais dit une quelconque énormité. Pourtant seul Berard et moi savons pour le sceau de Hors-Loi. Toute notre conversation était en français, elles ne pouvaient pas comprendre. Quoiqu’il en soit elles ont maintenant une peau vierge de toutes marques, de tous tatouages, hormis le sceau qui apparait discret entre leurs seins, une marque que seul les hauts-marchands d’esclaves ou les Hors-Loi peuvent interpréter pour les autres c’est simplement un interdit formel de toucher à cette marchandise.

Dans ma grande bonté je leur avais accordé à chacune un exomide*, ainsi qu’une cape à capuche. Bon encore une fois Chiendri m’a imploré de rester nue. Encore une fois j’ai dû me fâcher, bref à peine le temps de me retourner que son exomide* avait disparu elle n’avait gardé que sa cape. De toute façon en tant qu’iŭga, elles n’y avaient pas droit d’être couverte, mais puisque le bleu de leur peau était maintenant très clair, qu’elles étaient vierges de toutes marque, sauf de la mienne, on ne pouvait plus dire qu’elles étaient de cette espèce. Toutefois, je m’étais accordé quelques petites vengeances pour leur tenue désinvolte vis-à-vis de moi. Tout d’abord elles devaient marcher à coté de leur Camélis* et ne pas le monter. Et surtout elles n’avaient aux pieds que des pédilles* ce qui les obligeait à marcher sur la plante des pieds pour ne pas se bruler sur le sable chaud.

Quand elles me disaient :

  • Maitre c’est trop fatigant de marcher ainsi !

Je leur répondais :

  • C’est exprès cela vous fera un beau galbe de jambe pour mieux vous vendre.

De temps en temps, je montais mon roojas ; mais le plus souvent ; je marchais à son coté. Quand le soir venait, on montait notre unique tente. On attachait nos six tribosses et je laissais libre What qui se chargeait de nous protéger. Il est certain que sa seule présence dissuadait toute attaque de meute de Canis*, bien que souvent on les entendait siffler au loin.

***

Il se faisait tard le camp était monté depuis longtemps. Je sortis de ma tente. Tout de suite, autour de moi, c'était le vide infini du désert au crépuscule. Un grand vent froid me balayait. Le feu de camp dansait, vif, alerte. Par instants il semblait même lâcher les branches dont il faisait ses proies. Le sable avait pris une teinte grise et morte, le ciel déroulait son tapis d’étoiles. Ce soir pas de lunes, juste un ciel plus sombre que le désert. J’en profitai pour nourrir ces flammes vaillantes qui résisteraient jusqu’au matin frileux. Au-dessus du feu, pendant à une chaine, la bouilloire chouinait. Elle serait mieux à l'abri avec quelques herbes, quelques feuilles dans son ventre.

Sous la tente ensuite, à l'abri du vent, aux lumières pendantes des mats, notre dîner de nomades m’attendait, les filles avaient balayé les tapis autant qu’elles le pouvaient. Elles me servirent généreusement du couscous aux légumes car elles savaient qu’elles se partageraient mes restes, en les voyant faire, une insouciante gaîté me vint. Et puis, il y avait l'amusement de les voir maintenant nues et ce qui était étrange, parfumées.

Chiendri comme à son habitude se jeta sur mes restes. Antje mangea peu. En revanche, elle goûta tous les alcools que je lui permis de boire mais elle m’en servit plus encore. Et, ainsi qu'elle avait dû le prévoir, la griserie mit en elle des désirs et des audaces, qu’une esclave qui doit être un objet passif ne pouvait que désavouer. Même, avant la fin du repas, s'approchant de moi, elle eut des câlineries, des avances qui disaient assez le trouble et l'envie de son corps. C’était notre douzième nuit sous la tente, mais cette fois-ci, quelque chose avait changé. Des coussins, aux soies diverses, disposées sur un unique grand couchage recouvert de fourrures appelaient les corps alanguis par le désir, là où hier encore n’étaient disposés que nos sacs de couchage. Je compris bien vite que toutes deux étaient prêtes à combler mes désirs. Mais d'un coup, je me rendis compte que c’était bien la première fois que j’allais coucher et je veux dire baiser avec mes iŭga. Enfin, ici, je n’avais pas trop le choix : Pas de bordel, pas d’amies dignes de ce nom, juste deux femelles, deux esclaves, de vulgaires objets qui auraient dû être sans volonté. Elles se donneraient à moi sans plus d'histoires. A moins que ce soit le contraire, à vrai dire avec tout cet alcool et toutes ces câlineries, je ne savais qu’une chose… J’avais besoin d’amour.

Et tout de suite, comme si elle en avait eu l'habitude, Antje se dirigea vers les fourrures et s'allongea à demi. Moi, comme si elle avait toujours été ma concubine, je pris place à côté d'elle, entourant sa taille d'un bras qui s'en rendait maître, et mes lèvres, après quelques essais de caresses dans le cou, s'attardèrent longtemps aux lèvres de ma jolie esclave. Chiendri avait fini de manger et à présent à quatre pattes, féline, roulant des hanches, elle venait vers nous. Ainsi, sans paroles inutiles, sans détours, elle allait, elle aussi, vers le but qu’elle s’était fixée. Et, sans paraître m'en apercevoir davantage, je me trouvais dénudé au-dessous de la taille. Alors, l'espièglerie malicieuse d'Antje se réveilla. Elle eut un sourire fin qui disait à quel point elle n'était pas dupe de mon indifférence passée.

  • C'est mon tour, n'est-ce pas ?

« A qui disait-elle cela ? A moi ou à Chiendri ? »

Sans répondre, je l’étendis et je la caressai longuement, parmi les petites secousses qui parcouraient son corps, j’entendis ces mots d'étonnement pâmé :

  • Je ne savais pas qu'un homme pût caresser comme ça. Puis, du silence. Et, dans un spasme… Merci, monsieur… mon véritable maitre ! me dit-elle en français !
  • Ah !

Et comme elle frissonnait sous mon éteinte vigoureuse… elle soupira toute en joie :

  • Je suis la plus heureuse des iŭga, répéta-t-elle en français, histoire de me faire comprendre qu’elle aussi le parlait très bien.

Jusqu'à une heure du matin, je fis l’amour à ces deux femmes. Je pris conscience qu’il me serait désormais impossible de les voir autrement que comme d’étranges compagnes.

Elles dormaient maintenant. Je me levai, les recouvrant de fourrures. Le vent tourmentait sans trêve notre abri, si isolé au milieu de tout ce vide. Dans l'obscurité, les tentures s'agitaient avec des claquements d'étendards, comme en mer durant les nuits de tempête, et, à l'entour du campement, les camélis* blablataient tous ensemble à la façon de bêtes fabuleuses.

What entra sa grosse tête, je la lui caressai, lissant ses longues plumes soyeuses.

  • Tu sais mon grand… on est dans de beaux draps.

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La taupe dorée* : Parmi les mammifères pouvant vivre dans le désert, seules les taupes dorées peuvent « nager, plonger » dans le sable. Elles n'ont pas de terriers, car elles sont en constant déplacement. Leurs prédateurs principaux sont le pinsamort et le cracyiène contre lequel elles pratiquent la défense dite en boule de hérisson.
Bien que très semblables aux taupes, ces créatures adorables ne sont pas de proches parents des taupes, elles sont surtout nocturnes, elles mangent des acariens, des fourmis, des sangsues des sables, ainsi que d'autres insectes. Complètement aveugle, elles se fient à leur sens de l'odorat qui est très sensible et à l'utilisation des récepteurs électriques, présents sur leur mâchoire inférieure et sur leur truffe écailleuse. Elles sont capables de capter de subtiles vibrations émanant du sable dans un rayon de plusieurs dizaines de mètres. Puis, en utilisant leurs puissants membres antérieurs, elles peuvent rapidement et efficacement atteindre leurs proies.
Grâce à leur style de vie nocturne, elles sont épargnées par les chasseurs à sang-froid qui en général chassent la journée. Les nomades les utilisent pour nettoyer leurs tentes, car en plus d’être efficaces, elles sont très affectueuses, leur chair est loin d’être délicieuse, et leur fourrure en cas de contrariété devient une véritable pelote d'aiguilles urticante.

L’exomide ou exomis*: tunique courte servant en général de tenue de travail, utilisée par les marins, les soldats, et les ouvriers (libres ou esclaves). Elle se compose d’une seule pièce de tissu drapée autour du torse, passant autour de l’épaule gauche et laissant nue l'épaule droite. Elle peut être fixée sur l'épaule par une fibule. Elle est resserrée autour de la taille par une ceinture et s’arrête au-dessus des genoux. L'exomide laisse une grande liberté de mouvement, ce qui la rend particulièrement adaptée comme tenue de travail. L’exomide laisse donc l'épaule et le sein droit découvert ce qui permet de voir le marquage de l'esclave.

Camélis*: autre nom du tris-bosses*.

Pinsamort*: sorte de Scarabée géant vivant sous le sable meuble.

Canis*: reptile ressemblant à un loup.

Pédille* : La pédille, aussi appelée "string de pied", est un accessoire discret mais très utile. Les pédilles permettent d'éviter les frottements inconfortables avec le sol, comme une seconde peau lors des chorégraphies de danse. Les pédilles vous permettent de protéger votre pied tout en donnant l'illusion qu'il est nu. On les enfile comme un gant sur l'avant du pied, ou plutôt des mitaines, car les doigts de pieds restent libres. Ici la semelle est composée de petits "pads" épais en cuir de trabuk cousus, qui permettent de glisser, pivoter, tourner à sa guise et sans se blesser. Elles ne protègent que l’avant du pied.

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