Intermède. (corr. Anne)

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Dès que j’avais su ce qui était arrivé à Djeza­belle, un acte méprisable qui allait à l’encontre de toutes les lois de la guerre et de la chevalerie, je m’étais précipité au camp de Samaël, abandonnant ma troupe à moins d’une lieue de la ligne de front.

A un peu plus d’un stade, alors que What bondissait plus qu’il ne courait, j’eus la vision plus nette d’un groupe de chameliers qui y entraient, eux aussi. L'allure des hommes fièrement campés sur leurs montures, l'éclat des armures, la grâce des dromadaires laisseraient toujours dans ma mémoire un lumineux et mouvementé tableau, digne d’une peinture orientaliste.

Il fallait que j’agisse vite, avant que mon ami ne fasse une trop grosse bêtise. J’allais saluer Samaël, dignement assis sur un siège curule ajusté à sa taille.

Une servante m'offrit de l'eau et des dattes ; il me fut impossible de manger. Il me fallait songer à trouver les bons mots et au temps qui fuyait, cela me préoccupait.

  • Eh bien, Samaël ? Je suis au courant pour Djeza­belle, lui dis-je en manière de consolation.

Il inclina deux ou trois fois la tête en murmurant :

  • Oui, oui, ce n’est vraiment pas de chance.

Inutile d'en dire davantage ; il y avait tout un discours dans le ton de ces "oui".

  • Là, tu as un sacré problème… il s’en est fallu de peu que tu gagnes sans livrer bataille.
  • Oui, mais rien que je ne puisse résoudre. Mais ce drame... je ne pouvais pas le deviner.
  • Dès que j’ai su, J’ai pressé ma monture. J’ai laissé l’escadron des roojas sous les ordres de Chiendri.
  • J'ai été trop confiant, pas assez vigilant. Peut-être qu’en fin de compte, il faudra passer par un combat et un massacre ?
  • Évidemment ! Et tu penses faire quoi ?
  • Les exterminer une bonne fois, leur montrer qui est celui qui dicte la loi, ici !
  • Laisse-moi faire, veux-tu ? La leçon sera rude, j’en conviens. Mais il faut faire un exemple, afin que de l’autre coté de la mer, tous te craignent et te respectent. Il convient d’envoyer un message fort et clair. Je veux que la Guilde Souveraine, ainsi que le royaume Salamandrin comprennent que tu es Celui que l’on doit respecter. Je ne les connais que trop bien. Crois-moi, tu n’auras pas à le regretter.
  • Une fois de plus, je vais te faire confiance. Je pense que la leçon est aussi pour moi, n’est-ce pas ?
  • Voyons, Samaël, je…
  • Teixó, je commence à te connaitre. Tu es comme Ulysse, tu es l’homme aux mille ruses. La façon dont tu as pris la Dent Noire me l’a prouvé.
  • Alors, battons le fer tant qu’il est chaud. Je n’attendais que ton bon vouloir, gamin.

Samaël partit d’un grand rire triste :

  • Tu me promets que je n’aurais pas à le regretter ?
  • Laisse faire celui qui sait, je suis un chien de guerre, ne l’oublie pas. Demande à Al-Garci de prendre l’arrière garde, je ne veux pas d’une charge inconsidérée. Anne (Antje) veille notre belle amie. Bien, j’ai des ordres à donner. Accompagne-moi, veux-tu ? Ainsi, ils seront plus promptement exécutés.

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