DEMOLI
Démoli par des mots trop durs,
Le cœur en morceaux, brisé, impur.
Assis si bas, loin de l’éclat du ciel,
Écrasé par cet être cruel.
Je m’accroche aux musiques sincères,
Romantiques, tristes, mais nécessaires.
Elles apaisent mes cris intérieurs,
Comme elle, douce guérisseuse de mes peurs.
Elle porte la glace dans la flamme,
Et parle avec les gestes de son âme.
Ses mots pansent mes douleurs passées,
M’élèvent, me sortent de l’eau salée.
Ses verbes ont reconstruit mon abîme,
Tandis que la foule hurle leur estime.
Jalousie déguisée en jugement,
Pour un lien vrai, pur et apaisant.
Je suis assis à la table du calme,
Loin des tempêtes, près de mon âme.
Elle, silhouette douce dans la lumière,
Ressemble à une actrice venue d’hier.
Des fragments perdus dans l’horizon,
Ramenés par sa voix, par sa raison.
Elle les a guidés vers l’unité,
Et le cœur s’est enfin consolidé.
Un cœur nouveau, fort et entier,
Qui n’a plus besoin d’être piétiné.
Et personne, là-bas ou ici,
Ne voudrait revivre cet ennui.
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