CHAGRIN
Région brisée, aux accents de détresse,
Où chaque souffle semble une promesse…
Non tenue.
On y vit sans vivre,
On y meurt sans bruit,
Et l’on se demande :
À quoi sert l’espoir, quand l’injustice choisit ?
Les poches pleines traversent les frontières,
Les mains vides restent dans la poussière.
Pourquoi faut-il un passeport de fortune,
Pour fuir la misère et chercher la lune ?
La bonté ne suffit pas pour survivre,
La vérité, souvent, empêche de vivre.
Les cris résonnent, mais le monde dort,
L’indifférence a remplacé le remords.
Ce pays, qu’on disait de merveilles,
N’est plus qu’un rêve où le soleil sommeille.
Pourquoi punit-on ceux qui veulent guérir,
Et célèbre-t-on ceux qui savent mentir ?
Les héros d’hier, pendus à leurs idées,
Ont payé le prix d’avoir trop espéré.
Et l’on regarde, impuissants, les enfants vieillir trop vite,
Les cœurs purs pervertis par des jours sans limites.
Le futur semble loin,
Le présent un fardeau,
Et le passé ? Juste un écho.
Mais pourtant,
Une étincelle luit au fond de cette nuit.
Un rayon de demain transperce l’aujourd’hui.
Peut-on croire encore, quand tout s'effondre ?
Ou faut-il tomber pour mieux apprendre à répondre ?
Main dans la main, blessés mais debout,
On avance, malgré tout.
Peut-être qu’un jour,
Ce monde sali trouvera sa cour.
Et alors on dira, d’une voix douce mais forte :
“Même les ténèbres ont leur porte.”
Souhaites-tu que je continue cette série avec d'autres thématiques (amour, lutte, foi, société, etc.) ?
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