GRAND JOUR
La sakura s’envole, emportée par le vent,
Symbole fragile de ce qu’on perd doucement.
Le vieux loup ferme les yeux, sans comprendre ce moment,
Est-ce un simple souffle ou le dernier jugement ?
Pourquoi faut-il perdre ce qu’on aime pour l’apprécier ?
Pourquoi les fins frappent-elles sans s’annoncer ?
Ce vent d’or, il paraît qu’il annonce la fin,
Le monde s’effondre, plus personne ne tend la main.
On voulait tous un dernier sourire, une étreinte,
Mais ce jour vient sans prévenir, sans crainte.
Les arbres tombent, nos repères disparaissent,
Et cette montagne qu’on gravissait, elle s’affaisse.
Est-ce vraiment la fin ou un début qu’on ignore ?
Est-ce que la nature nous juge, ou nous implore ?
Le ciel se noircit, des cris dans l’air éclatent,
Une panique ancestrale, une peur qui s’abat.
La vie devient une fuite sans direction,
Mais courir vers où, si le monde perd sa raison ?
Les toits s’écroulent, les repères s’effacent,
Même les plus forts ressentent la menace.
Et dans ce chaos, je garde ce refrain,
"Si tout s’éteint, que reste-t-il de nos liens ?"
Heureusement, j’ai couru. J’ai tenu. J’ai lutté.
Pas pour gagner, mais pour témoigner, exister.
Loin là-bas, le soleil s’élève, enfin,
Nouvelle ville, nouvelle ère, main dans la main.
Tous ensemble, reconstruisant sans rancunes,
Comme des étoiles dispersées sur la lune.
Pourquoi faut-il tout perdre pour enfin s’unir ?
Et si la douleur était le prix pour s’ouvrir ?
Regarde : ces couleurs, ces oiseaux qui chantent,
Ces eaux limpides, cette nature vivante.
Un paradis qu’on croyait mort, maintenant debout,
Et si l’espoir naissait quand il n’y a plus rien du tout ?
Rien ne dure sans lumière, c’est vrai,
Mais à plusieurs, même l’ombre devient secret.
Ensemble pour l’éternité, sans bruit ni orgueil,
Solidaires, parce qu’on a traversé le deuil.
"Ce n’est pas l’absence de fin qui rend la vie belle,
C’est la manière dont on renaît de l’essentiel."
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