Depuis qu’elle s’en est allée sans un bruit,
mon cœur erre, perdu dans un désert de nuit.
Elle a suivi ce rail, ce long chemin fatal,
me laissant seul dans un monde bancal.
Je revis chaque instant en noir et blanc,
des rires, des pleurs, des rêves tremblants.
Cette légende, c’était elle et moi…
mais à présent, je suis seul avec ma croix.

Elle n’est plus qu’une voix dans le silence,
un souffle effacé dans l’indifférence.
Un mot d’elle ? Ce serait un miracle.
Mais ses lèvres sont scellées par l’oracle.
Je crie, mais l’écho revient sans élan,
je tombe dans l’oubli, doucement, lentement.
Depuis qu’elle est partie, non pas en voyage…
Mais dans l’éternité, loin de mon rivage.

Morte. Et moi, vivant dans le flou.
Elle ne sait plus rien, plus rien de nous.
Je pleure vraiment, pour de bon, cette fois,
car le futur sans elle, ce n’est plus chez moi.
Pourquoi m’avoir laissé dans cette chute ?
Je suis enchaîné à une peine qui s’élute.
Mon monde est noyé sous une marre d’ombres,
et mon cri se perd dans des vallées sombres.

Frousse, poisse, et désespoir se mélangent,
tu m’as quitté, mon amour, c’est étrange.
Je n’ai même pas pu t’offrir cette bague,
ni écrire ton nom sur une plaque.
Tu es partie sans prendre ton rire,
et moi je reste sans avenir.
Mon bonheur, tu l’as emporté,
je suis resté là, désarmé, brisé.

Mais je ne t’oublierai pas, non jamais,
même si tes mains ne touchent plus les miennes.
Qui saura m’épauler dès demain,
quand la tempête reprendra son chemin ?
Mon cœur est tombé, brisé, piétiné,
y a-t-il quelqu’un pour le relever ?
Chaque jour je revis notre histoire finie,
et j’apprends à marcher seul, sans appui.

Oui, je continuerai cette vie solitaire,
avec ton nom tatoué dans mon atmosphère.
Car toi, tu n’étais pas une simple étoile…
tu étais mon ciel, mon feu, ma toile.
Et même si tu n’es plus visible dans l’air,
ton absence est devenue ma lumière.