CHAPITRE 4 : 2/2

2 minutes de lecture

Alors qu’elle se posait des questions sur la nature de la relation entre les humains et Dieu, un miaulement se fit entendre, la tirant de ses pensées. Interrompue, Willow chercha d’où provenait le son lorsqu’elle sentit quelque chose de poilu lui caresser la jambe, la faisant sursauter. Après avoir bondi de frayeur, elle aperçut un chat orange se frotter à elle en ronronnant. Elle prit une grande respiration pour apaiser son cœur qui battait à tout rompre.

_ Tu m’as fait peur, petit chat, dit-elle en s’accroupissant.

Elle prit le petit animal dans ses bras et se mit à le caresser. Elle aimait bien les animaux, particulièrement les chats et les chiens, mais sa mère, allergique à leurs poils, lui avait interdit d’en ramener à la maison. Alors qu’elle bichonnait le petit félin, un sourire s’afficha sur son visage, comme si caresser le pelage du chat emportait toute la peine qu’elle ressentait.

L’animal, qui prenait plaisir aux douces caresses de la jeune fille, redressa les oreilles, bondit de ses bras et se mit à courir. Surprise par ce comportement soudain, Willow se lança à sa poursuite.

Poursuivant le petit félin, elle se dirigea vers un arbre au feuillage dense, sous lequel était assise une femme à la peau brune et aux cheveux de jais. Le chat qu’elle suivait se réfugia dans les bras de cette dernière, qui se mit à le caresser à son tour.

_ C’est votre chat ? demanda-t-elle en s’approchant de la dame.

_ Oui, c’est le mien, répondit la femme avec un sourire. Il s’appelle Sylphide, et il adore être bichonné.

_ Ça, je l’avais remarqué, rit Willow.

La jeune fille s’accroupit à nouveau et frotta la tête de l’animal.

_ Tu as l’air d’aimer les chats, je me trompe ? demanda la femme en levant les yeux vers elle.

_ Je les adore ! répondit Willow sur un ton jovial. Mais je n’en ai jamais eu parce que ma mère était allergique aux poils.

_ Je vois. Mais dis-moi, que fais-tu seule dans un cimetière ? Ce n’est pas un endroit pour les jeunes filles de ton âge.

_ Je suis venue me recueillir sur la tombe de ma mère, répondit-elle d’une voix triste.

_ Oh, désolée, je ne le savais pas, dit la femme.

_ Ne vous en faites pas. Vous ne pouviez pas le deviner.

Un silence s’installa pendant quelques secondes, puis la dame reprit la parole.

_ Comment s’appelait-elle ? Demanda-t-elle.

_ Mélissa Salvakira.

À ce nom, la femme resta bouche bée, les yeux écarquillés. Voyant sa réaction, Willow fronça les sourcils, se demandant ce qui n’allait pas

_ Vous allez bien ? S’enquit-elle.

_ Euh... oui, oui ! Répondit la dame en revenant à elle. Je pensais à quelque chose, mais ce n’est pas grave, dit-elle en esquissant un sourire. Je suis vraiment navrée, ajouta-t-elle avec compassion.

L’adolescente répondit par un sourire et la conversation entre elles se poursuivit pendant un bon moment, jusqu’à l’arrivée de son garde du corps.

_ Il est temps de rentrer, mademoiselle, ordonna-t-il.

Sans un mot, Willow se leva, remercia la dame et suivit l’homme. Alors qu’elle s’éloignait, le visage joyeux de la femme laissa place à une expression sombre. Elle et le chat disparurent alors dans une brume verte.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 1 versions.

Vous aimez lire ZSYLLA ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0