tout à une fin !

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Les années se succèdent, la famille s’agrandit avec le mariage de Marie-Laetitia et Olivier Santini, dont la passion était de plonger dans les Bouches de Bonifacio, en quête de trésors archéologiques. C'était un “vieux” chercheur en hydrogéologie à l’Université Pasquale Paoli (il était, en tant qu’étudiant, de l’une des premières promos de la fac) toujours prêt à la galéjade, mais insulaire jusqu’au bout des ongles.


En décembre 2020, la flamme qui avait inondé de sa lumière et de sa chaleur la vie de Michel, s’éteignit. En ces temps de COVID et de confinement , Gilles Simeoni et Catherine Istria, présidant aux destinées de la Collectivité Territoriale, instituèrent des conditions draconiennes pour venir en Corse. Marie-Napoléone fut enterrée discrètement, uniquement entourée de ses proches. Une messe fut célébrée à l’église de l’Annonciation de Corte. Michel, pour remercier son épouse de toujours, récita le Cantique des Cantiques : Ah ! Que tu es belle, mon amie ! Ah ! Que tu es belle ! Tes yeux sont des colombes au travers de ton voile. Ta chevelure : un troupeau de chèvres qui dévalent du mont Galaad.

Tes formes élancées : un paradis de grenades aux fruits délicieux, le nard et le cypre, le nard et le safran, cannelle, cinnamome, et tous les arbres à encens, la myrrhe et l’aloès, tous les plus fins arômes.

Éveille-toi, Vent du nord ! Viens, Vent du sud ! Souffle sur mon jardin et ses arômes s’exhaleront ! Qu’il entre dans son jardin, mon bien-aimé, qu’il en mange les fruits délicieux.

Ainsi, pour Michel, la vie s’étiolait doucement, avec son lot d’orages et de soleils levant. Ses filles étaient restées en Corse ; Marie-Laetitia et son mari tous proches, à Corte, et Anne-Sophie “draguant” dans les milieux culturels d’Ajaccio. Seul Marc-Antoine restait sur le continent, accroché aux Causses de Lozère. Michel n’avait ni hâte ni amertume, ni ne perdait courage, il se posait dans cette grande maison de Séga et pensait simplement à Marie-Napoléone en ces termes : Ô mon ami, que je suis heureux ! ... Mais ton absence ne sera pas longue, n'est-ce pas? Seul, ici, je souffrirais trop dans l'expectative. Alors bientôt viendra l’heure.


Pour faire une prairie, il faut un trèfle et une abeille, un seul trèfle et une seule abeille et… la rêverie. La rêverie seule suffira si l’on n’a pas d’abeille.

Pierre-Marie Chemla « Loin-Près » le chant grégorien en héritage

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