Yes ! Yes ! Yes ! (2/2)

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Les minutes passent et je me rapproche dangereusement de la capitale. Mais… notre lien mental perdure. Et quand je descends du train, il est encore là, électrisé d’une joie sincère.

Je n’y croyais pas, m’avoue-t-il. Mais maintenant que je constate que notre connexion tient toujours… L’extase. J’avais si peur.

Pour ma part, je suis plus hébétée qu’autre chose. Contente, certes, mais, j’avais beau espérer qu’il reste avec moi, je n’y croyais pas. Il devait s’effacer au profit de la distance ! C’était notre théorie !

– Merde alors ! m’exclamé-je, vraiment surprise. Ça, je ne l’avais pas prévu ! Agrandir les kilomètres entre nous ne change rien.

Au moins, on peut facilement en conclure une chose : logiquement (aussi logique que ça puisse l’être), à mon retour, il sera encore avec moi, dans ma tête. Mais, alors… ne puis-je m’empêcher de me demander. Pourquoi est-ce que, parfois, on ne s’entend plus ? Si s’éloigner n’est pas la solution ?

Là, je t’avoue, je ne sais pas. À chaque fois, j’étais sûr mon vélo, c’est tout ce que j’ai noté.

À vélo…

À vélo, répète-t-il, perdu dans ses pensées. Mais pas tout le temps du trajet, pas dès le début, réfléchit-il. Sur le vélo, je pédale, j’avance…

Il avance…

Ou je recule ?

Il recule…

– Comment ça « recule » ? m’enquis-je, surprise. Tu roules à reculons ?

Non, non… J’entends par-là que je m’éloigne.

– Mais bien sûr… me morigéné-je, l’air d’une parfaite crétine.

Mais, c’est peut-être l’inverse ? poursuit-il. Je me rapproche ? À un moment, je poursuis une grande route incurvée. Et maintenant que j’y pense, c’est souvent à partir de cette parcelle-là que je ne t’entends plus.

– Tu veux dire que tu franchis une frontière dans ce virage, que tu rentres dans mon périmètre, et donc, que la connexion se brise ?

Ce n’est pas un raisonnement dénué de sens.

Peut-être, oui, ce serait une explication plausible.

– En effet… Et je l’aurais traversée toute à l’heure, en début de trajet.

Mais, je trouve ça étrange, releva-t-il.

– Hmm… C'est vrai.

J’étais persuadé que c’était le fait de s’éloigner… Dans la « logique » des choses, ce serait ainsi.

– Oui.

C’est tout le temps comme ça : en s’éloignant, les connexions se coupent, poursuit-il. Comme le Wifi.

J’aurais bien ri, mais je n’en ai pas la force, trop angoissée de ne pas réellement savoir.

– Il va falloir qu’on essaye. Qu’on se rencontre, proposé-je de but en blanc. Pour voir.

Mais aussi, pour LE voir… À cette idée, l’excitation s’empare de chaque fibre de mon être.

Oui ! Yes ! Yes ! Yes ! s’exclama-t-il avec joie tandis que nos cœurs s’accélèrent à l'unisson.

– Mais en attendant…, le repris-je, tout sourire devant tant de démonstration. Je suis à Paris et tu es avec moi. Tu sais ce que ça veut dire, Lucas ? lui demandé-je avec amusement.

Ouais. Que je vais devoir me farcir du shopping cent pour cent nana !

Je fais ma moue de matou et ressens également ses lèvres sourire jusqu’aux oreilles avec bonne humeur.

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