Chapitre 3

7 minutes de lecture

Albus Dumbledore n’était pas un sorcier comme les autres. Durant ses jeunes années, il s’était efforcé de dépasser certaines limites infranchissables. C’était un mélange d’excitation, d’accomplissement et de peur. Une peur immense et dévorante. Il s’était rendu compte bien trop tard de la malédiction liée à un désir de connaissance inassouvi. Il avait failli se perdre, ne jamais revenir. Dans un sens, ce cauchemar qui le poursuit lui permet aujourd’hui d’être l’un des sorciers les plus respectés.

Son affaire à Gringotts étant réglée, il se dirigea vers la sortie et remercia le gobelin qui le raccompagnait malgré lui. Sous l’entrée abritée, il se délecta de la pluie. Elle tombait droite et uniforme, tellement fort que le chemin de traverse en devint quasiment invisible. L’Angleterre ne serait pas ce qu’elle est sans ces averses impromptues. En attendant que l’averse cesse, il remarqua qu’une ombre se cachait dans une ruelle adjacente. Il savait depuis quelques mois que le jeune Jedusor le guettait dans chacun de ses déplacements. Il s’assurait en permanence d’aller et venir dans des endroits non compromettants pour le mettre sur une mauvaise piste, mais l’ancien Serpentard n’en démordait visiblement pas. Bien qu’il ait quitté Poudlard depuis quelques années, Dumbledore savait pertinemment que le jeune homme s’exerçait à développer la magie noire. Il devenait dangereux, chaque année passante. Ainsi donc, il était revenu de son dernier voyage.

Il décida de s’engager dans le chemin de traverse pour rejoindre le chaudron baveur. Il transplanerait à l’extérieur de la rue commerçante. Il décida d’adopter une allure naturelle, inutile de faire peur au serpent tapis dans l’ombre. Lorsqu’il traversa le mur du Chaudron baveur, il eu l’impression que quelque chose le suivait de près. Jedusor, ne pouvait pas avoir été si rapide et il n’avait aucun moyen de ne pas être vu, en tout cas sans cape d’invisibilité. Il sortit rapidement et s’engagea directement le long de la rue pour atteindre la ruelle sur la droite. Lorsqu’il s’y engagea il remarqua qu’une flaque d’eau non loin de l’entrée du Pub avait bougée. Il revétit la cape d’invisibilité qu’il gardait sur lui dans sa robe de sorcier.

Il aperçu Tom Jedusor à terre. Puis, contre toute attente, une elfe se dévoila. Ceci expliquait donc cela. Ces êtres étaient d’une exceptionnelle rareté, plus forts et plus doués que n’importe qu’elle être du monde magique. Dumbledore avait bien évidemment rencontré certains de ses semblables lors de ces nombreux voyages.

Sans surprise elle domina au combat l’ancien Serpentard. Elle avait perdu le contrôle du sort qui la camouflait et s’apprêtait à partir dans la ruelle ou se dissimulait Dumbledore. C’est alors qu’elle fut paralysée par le sort que lui jeta Jedusor. La clémence était une erreur qu’il ne fallait pas connaitre lorsque l’on connaissait le jeune homme. Il en profita pour la soumettre au sortillège de l’Impérium et l’humilier. Albus n’avait pas voulu intervenir dans un premier temps, l’elfe ayant l’avantage. Mais il craignait qu’elle ne lui en révèle trop. Il s’approcha avec précaution près de la scène. Jedusor était devenu fou. La folie se lisait de le moindre de ses traits, l’avidité et les ténèbres suintait hors de son âme. Espérant qu’il ne tue pas l’elfe.

Dumbledore lança discrètement sous sa cape un sortilège d’illusion. Pendant que Jedusor s’évertuait à torturer et à hurler sur l’elfe dans sa folie, Dumbledore en profita pour s’approcher de l’elfe, l’envelopper dans sa cape et lui intimer de se taire. La pauvre était tellement sous le choc du sortilège d’endoloris et de l’Impérium qu’elle en avait perdu connaissance. Un sorcier ordinaire en serait mort depuis de nombreuses minutes. C’est alors qu’il vit Jedusor pointer sa baguette vers l’illusion. Une lueur verte s’illuminant au bout de la baguette du mage noir.

Dumbledore fut traversé d’un sentiment de profonde tristesse. Il avait pourtant tenté de protéger ce garçon de la magie noir. Le voir user sans difficulté ni remord du sortillège de la mort l’emplit d’un sentiment d’échec. Bien sûr il savait que Tom Jedusort avait sombré dans les forces du mal. Mais il ne s’attendait pas à voir cette vérité si rapidement. Il ne pouvait plus rien pour lui, mais il pouvait sauver cette elfe. Un éclair de remord traversa ses yeux. Dumbledore sentit l’espoir regagner son cœur. Il s’éloigna tandis que Jedusor regardait l’air abasourdie sa fausse victime et s’élança dans la ruelle ou se cachait quelque minutes avant le vieux magicien.

Il ne pouvait pas transplaner avec l’elfe si gravement blessée, même si ses blessures ne se voyaient pas. Elle n’était pas jeune, ni vieille, tout du moins pas autant qu’Albus. Il la porta jsuq’au Chaudron Baveur en s’assurant que le serpentard ne revenait pas. Elle était d’une légèreté surprenante, il monta à l’étage murmura « Allohomora » devant la porte de la dernière chambre du couloir et allongea la victime sur le lit. Il alluma la cheminé pour réchauffer la pièce. Cette elfe le suivait. Elle voulait donc soit le tuer, ce qui paraissait peu probable. Soit lui transmettre un message. Il espérait en son fort intérieur qu’elle se remettrait rapidement de ses blessures. Il avait assisté à son courage et la force de sa volonté face à la magie répugnante de Jedusor. Il en était admiratif. Il ne savait pas si lui-même il pourrait lutter contre les forces obscures aussi loyalement. Fumeseck était apparu dans le feu de la cheminé. Ses ailes dorées caressant les flammes rougeoyantes et l’occasion pour Dumbledore de lui rappeler quelques souvenirs. Et il se laissa aller quelques rêveries en dévorant une Chocogrenouille.

Idril se réveilla nauséeuse. Elle se sentait à bout de force, le froid lui glaçant son sang. Elle ne savait pas ou elle était mais elle n’était ni chez elle, ni étalée au sol et ni morte. Cette dernière pensée la fit sursauter et elle se releva d’un bond dans le lit ou quelqu’un l’avait déposé.

- Vous êtes réveillez. Comment vous sentez vous ?

Idril se retourna vers son interlocuteur. Le vieux Dumbledore était installé sur un fauteuil prés de la cheminé. Il caressait un jeune phénix blottit contre lui.

- Je ne suis pas morte ?

- Hélas non.

- Vous m’avez aidez ?

- Bien sûr, il n’est pas heureux de laisser un elfe se faire tuer par un sorcier.

- Comment avez-vous fait ?

- Simple tour de passe-passe. Bien sur cela n’équivaut en rien votre courage et la volonté avec laquelle vous vous êtes opposé à Tom.

- C’est son nom ? Je jure sur le Feu da source tout seul. Ne vous en voulez pas. Il vous a soumis à un sortilège impardonnable que seuls les sorciers les plus maléfiques utilisent ici.

- Les ténèbres habitent cet homme. Vous auriez du le tuer.

- C’était votre vie ou la sienne. La votre à beaucoup plus de valeur. Il me semble que vous me suiviez ? lui demanda t-il, à travers ces demi-lune, la lumière de la cheminé accentuant les rides de son visage longiligne.

- Je ne vous veux aucun mal. C’est ma Reine qui m’envoie.

- Comment se porte Celebriàn ?

- Vous la connaissez ? s’étonna-t-elle. Elle ne m’aragon de le retrouver et de lui faire bruler la gorge, dit-elle, le regard meurtrier, ses marques brunissant.

- La clémence ne fait pas partie du vocabulaire de Tom Jedusor.

Idril tenta de se relever, en repoussant les draps elle gémit. Une douleur lui encerclait el cœur.

- J’ai trahis les miens. Je lui aie donné le chemin pour l’Iliade.

- Je pense qu’il vous a plus laisser parler pour confirmer ses soupçons. C’est un jeune homme extrêmement intelligent, il aurait trouvé l pas dit qu’elle vous avait déjà rencontré.

- J’ai eu quelque discussion avec elle lors de mes précédents voyages. Je sais aussi qu’elle est très précautionneuse et n’aurait pas pris le risque d’envoyer une de ses gardiennes en dehors de son royaume s’il n’y avait pas urgence.

- En effet.

- Qui êtes-vous ?

- Mon nom est Idril, fille du Feu Dragon. Je suis la gardienne du Feu pour ma Reine. Je la protège au prix de ma vie. Cela fait 300 ans que je fais partie du cercle des gardiens. Je ne mérite plus d’en faire partie. J’ai trahis les miens à cause du sortilège que m’a lancé ce jeune sorcier. Je croyais que les jeunes sorciers n’étaient pas puissants ?

- C’est une croyance bien idiote. En tout cas, concernant Tom Jedusor, elle ne peut malheureusement pas s’appliquer. Les ténèbres l’ont englouti et le nourisse d’une forme de magie très puissante.

- La magie noire ?

- Exactement.

- Il va passer le voile et chercher la source.

- Il n’y arrivera pas. Et je doute qu’il connaisse l’histoire entière. Dites mois ce que Celebriàn attend de moi.

- Le monde court à sa perte. Ma Reine sent une menace grandir. Elle grandit dans son cœur aussi. Vous savez que lorsqu’un tel présage arrive, c’est signe que l’équilibre est rompu. Elle a besoin de vous.

- La clairvoyance des elfes et leur très grande proximité avec la magie fait d’eux les voyants les plus crédibles, dit-il en se relevant, le phénix grimpant sur son épaule. Emmenez-moi à votre Reine ne perdons plus une seconde.

Annotations

Vous aimez lire Sailormaaars ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0