Théodorus & Eurydice : La quête de l'Artefact.

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Dans de sombres régions absconses d’une contrée fantasque, où le ciel s’étendait au-delà des limites et la Terre s’enfonçait profondément, régnait Théodorus, un Roi grand et élégant, doté d’un regard perçant, bleu comme l’azur, qui inspirait confiance et sécurité. Sa voix, grave et solennelle, parlait pour le peuple de la cité antique Septentrionali. Ses habitants pouvaient s’envoler sans ailes ni mécanismes, tels des dieux immortels, mais sans jamais outrepasser la frontière qui les protégeait du monde extérieur. Les rares courageux qui s’y étaient essayés n’étaient jamais revenus témoigner de ces terres prohibées.

Un jour, alors que le souverain se promenait dans ses jardins, un sorcier malveillant surgit. Sa garde fut rapidement décimée, lui laissant le temps de s’enfuir. Pourchassé par les spectres déchaînés de la force maléfique, Théodorus fonça à travers les allées luxuriantes. Finalement, le Temple apparut à l’horizon. Même s’ils auraient pu le tuer à plusieurs reprises, les ombres se contentèrent de le suivre, confirmant ses soupçons : elles espéraient être conduites à l’Artefact.

Bien sûr qu’il allait les y mener, car le Roi avait un plan, élaboré à travers les âges par ses prédécesseurs, au cas où les descendants du sorcier ténébreux Verlan tenteraient de poursuivre son œuvre maléfique.

Théodorus se ruait vers le mur de briques, mais ce dernier s’écarta soudainement. Il passa à travers l’ouverture ouvragée de psyllium sans être ralenti par l’obscurité. Contrairement à ses suppot, le sorcier ne tarderait pas à briser le sortilège sur la cloison, alors il se précipita pour récupérer son trésor. Cela accompli, Il grimpa sur le rebord de la fenêtre de la tour la plus haute du château et se laissa tomber dans le vide, en exploitant le courant ascendant pour s’évader.

À l’horizon, d’horribles créatures écailleuses crachant le feu se révélèrent. Théodorus jugea inutile de les affronter et se concentra sur la fuite. Avec une rapidité sans égale, il réussit à s’échapper, mais la Relique disparut lorsqu’il franchit le dôme éternel. Dépité, il essaya de freiner son avancée, mais en vain. Maintenant exilé, sans royaume ni Artefact, il fut stupéfait de trouver un monde fantasmagorique s’étalant à perte de vue. Des oiseaux rampant, des rivières coulant vers le sommet, des astres brillant en bas, tout était si différent de ce qu’il connaissait. Pour éviter d’être repéré, il se mit en marche, vagabondant sans but précis, ébloui par les merveilles qu’il apercevait à chaque pas.

Théodorus était désorienté par ce monde inversé, mais la fascination l’emportait sur la peur. Il progressait avec empressement, cherchant à découvrir les surprises qui l’attendaient à chaque détour. Il erra pendant des jours et des nuits, traversant des étendues dégagées et des montagnes, sans jamais s’épuiser devant les phénomènes qui l’entouraient.

Après avoir localisé un petit patelin caché, peuplé de gens qui ne volaient pas, mais avançaient sur leurs mains et se nourrissaient avec leurs pieds, l’obsession pour la Relique envahit son esprit. Il dut faire un choix difficile : rester en sécurité ou prendre le risque de la récupérer. Finalement, après mûre réflexion, il opta pour la deuxième solution.

Un soir, après un repas avec ses compagnons, Théodorus organisait son périple lorsqu’il perçut les cris de détresse des habitants. Il accourut et découvrit avec effroi les Dragons du Sorcier incendiant les demeures et traquant les personnes sans défense.

Compréhensif de la nécessité d’agir promptement pour protéger ceux qui le considéraient comme un ami, il regroupa les survivants du village à la lisière de la forêt d’Azur et leur dévoila son plan. Sous son commandement, ils se préparèrent pour un combat qu’ils savaient par avance éreintant.

Au cours des affrontements, Théodorus se montra vaillant et déterminé, menant les villageois avec sagacité et abnégation. Malgré les offensives féroces des envahisseurs, ils parvinrent à tenir le front et à les repousser petit à petit. Cependant, la bataille fut interminable et cruelle. Finalement, les assaillants furent décimés.

Même s’il était grièvement blessé, Théodorus ne se découragea pas. Il se rappela la sagesse acquise au cours de son voyage à travers ce monde renversé et se concentra sur sa mission.

Alors, il quitta ses bienfaiteurs pour entamer la recherche de l’Artefact.

Au fil du temps, Théodorus devint un héros pour tous les habitants. Sa bravoure et son dévouement inspirèrent les générations futures et furent consignés dans les annales de l’histoire pour l’éternité.

Sa quête le mena au marais insondable où il vit une enchanteresse, belle à couper le souffle, aux longs cheveux d’argent et aux yeux d’émeraude étincelants. Elle invoquait ses sorts pour repousser l’obscurité, déployant une grâce mystique dans chacun de ses gestes. Sans réflexion, il se hâta à son secours, ignorant son véritable pouvoir.

L’elfe ne se montra pas vulnérable. Elle dressa fièrement ses paumes vers le ciel tout en marmonnant des formules magiques, sa voix s’amplifiant à mesure qu’elle prononçait les mots. Les Ténèbres avançaient, déterminées à les vaincre. Elle agita les mains avec vivacité, parlant de plus en plus fort. Et soudain, une lueur aveuglante surgit de ses paumes, chassant les ombres. Théodorus fut impressionné par sa puissance. Il resta à ses côtés, prêt à la défendre si nécessaire. Mais il n’en eut pas besoin : l’elfe avait triomphé sans aide. Elle pivota vers Théodorus avec un sourire éblouissant, toujours émerveillé par sa bravoure et ses Arcanes.

Merci de ne pas m’avoir prise pour une faible femme ! Je me prénomme Eurydice et vous ?

Il se perdit dans la vision de son mystère, se demandant d’où lui venait ce pouvoir cosmique puis réussi à bafouiller son nom.

Ce soir-là, ils établirent un campement sous les étoiles, au cœur d’un cercle flamboyant, assis l’un près de l’autre, contemplant les cieux. La tension montait entre eux à mesure que le silence s’installait. Subitement, Théodorus se tourna vers Eurydice et plongea son regard dans le sien. Il lui confia la quête de l’Artefact, décrivant son importance pour lui. Eurydice l’écouta avec attention, comprenant combien ce qu’il cherchait était crucial.

Les deux voyageurs se rapprochèrent et leurs lèvres se réunirent dans un baiser ardent. Ils s’étreignirent et s’adonnèrent à la bestialité des plaisirs de la chair, sans réserve. À la séparation, ils se sentirent plus proches, déterminés à découvrir la Relique ensemble et à faire face à tout obstacle sur leur route. Côte à côte, souriant, sachant qu’aucune force ne pourrait les diviser, ils s’endormirent.

Et c’est ainsi que le couple se lança sur le chemin de l’aventure, explorant les merveilles et les menaces de ce monde fantastique, se soutenant mutuellement, uni par un amour profond et immuable.

**

Tandis que les deux aventuriers contemplaient un félin poursuivant un canidé, Théodorus s’orbita vers Eurydice et lui déclara :

« J’ai réfléchi. Ce monde tourné à l’envers est incroyablement fascinant, mais je me questionne quant à ce qui se produirait si nous le ramenions à son état initial. »

Eurydice lui répondit, pensive :

« Je présume que cela serait une erreur. Cette terre est si différente, tellement merveilleuse. Pourquoi vouloir l’altérer ? »

Théodorus sourit, résigné.

« Peut-être as-tu raison. Néanmoins, je ne puis m’empêcher de m’interroger sur les conséquences si nous le faisions. »

Mais subitement, ils commencèrent à ressentir une sensation insolite et inquiétante. Le sol se mit à vibrer de façon incontrôlable, et ils furent entourés par une lumière éblouissante.

Lorsque le séisme s’estompa, Eurydice et Théodorus se trouvèrent transportés dans un royaume étrange et inconnu. L’horizon était déformé, les étoiles scintillaient à une hauteur effarante et les rivières dévalaient vers les abysses. Théodorus contempla ce paysage déroutant, bouche bée.

« Où sommes-nous ? » hésita-t-il d’une voix chevrotante.

Eurydice secoua la tête, incrédule :

« Je l’ignore, mais il me semble que nous avons été téléportés de l’Univers renversé vers un autre. »

Les deux explorateurs se toisèrent, incertains de ce qui venait de se produire. Ils s’aventurèrent dans ce monde étrange, fascinés par les similitudes et les différences. Mais soudain, une nouvelle secousse ébranla le territoire.

Eurydice et Théodorus s’éveillèrent dans le monde renversé, en proie à la perplexité quant à la réalité de leur expérience dans le monde retourné. Encore un peu groggy, ils se frayèrent un chemin à travers la plaine inhospitalière. La lueur crépusculaire éclairait faiblement les terrains dévastés et les sables mouvants, circonspects, les deux voyageurs avançaient.

« Est-ce que tout ceci n’était qu’un rêve effrayant ? » demanda Théodorus, son regard froncé.

Eurydice haussa les épaules, confuse :

« Je ne sais pas. Cela semblait si tangible. »

Ils continuèrent leur périple jusqu’à arriver au pic de la montagne enneigée, colossale, dont les flancs terreux s’élevaient vers les cieux. Les aventuriers levèrent les yeux vers l’horizon :

« Comment allons-nous affronter cette ascension éprouvante ? » s’inquiéta Théodorus.

Eurydice ne se laissa pas décourager. Un sourire résolu sur les lèvres, elle déclara :

« Nous avons déjà surmonté des défis plus complexes. Nous trouverons un moyen. »

Et ainsi, les deux intrépides commencèrent l’escalade, gravissant lentement, mais sûrement les pentes de la montagne engravée à travers les dunes blanchâtres et les rochers cotonneux. C’est déterminé qu’ils se dirigèrent sans relâche vers le sommet, inébranlables face à la difficulté de la tâche. Enfin, après des heures de progression laborieuse, ils atteingnirent le zénith. La vue qui s’offrait à eux était stupéfiante, les nuages dérivaient au-dessus d’eux et le monde entier s’étendait à leurs pieds, tel un atlas.

Côte à côte, main dans la main, les amants contemplaient le paysage avec émerveillement. Ils savaient que leur quête n’était pas terminée, mais pour l’instant, ils savouraient ce milieu étrange.

Théodorus :

« Quelle est la distance qui nous sépare de notre objectif ? »

Eurydice :

« Il nous reste encore beaucoup de chemin à parcourir, mon cher Théodorus. Mais pour l’heure, profitons simplement de ce moment de répit dans ce monde incroyable. »

***

« Nous y sommes presque », murmura Eurydice en examinant les alentours de la grotte sombre et sinistre.»

Théodorus se tenait à ses côtés, son épée encore brandie en signe de vigilance.

« Oui, mais ce n’est pas fini », dit-il en jetant un coup d’œil aux restes incendiés des furies.

Leurs corps en sueur et leurs armes fumantes, ils échangèrent un sourire, heureux d’être en vie.

Avec précaution, leurs sens aux aguets pour détecter tout signe de danger, ils progressèrent dans les entrailles de la caverne, les parois rocheuses résonnaient atrocement à chacun de leurs pas, leurs ombres s’étirant comme des tentacules dans les ténèbres. Soudain, éclata un grondement sourd qui semblait provenir des profondeurs.

« Quel enfer est-ce là-bas ? », s’interrogea Théodorus en se rapprochant d’Eurydice.

« Je ne sais pas, mais nous devons être parés à tout », répondit-elle en levant sa baguette magique, prête à lancer un sort défensif.

Et là, ils se trouvèrent face à une abomination, une horreur informe dotée d’yeux jaunâtres et d’une gueule béante.

Théodorus brandit son épée, mais Eurydice posa une main apaisante sur son bras.

« Attends, » dit-elle. « Cet être pourrait être le gardien de la Relique que nous cherchons. »

Les regards se croisèrent, puis les aventuriers s’avancèrent avec prudence vers le monstre, prêts à tout pour atteindre leur objectif. Eurydice eut une idée.

Elle agita sa baguette et cria d’une voix forte :

« Lux Aeterna ! ».

Des faisceaux de lumière envahirent la grotte, révélant la véritable nature de la créature qui n’était qu’illusion. Sans perdre de temps, ils se remirent en route, pénétrant plus avant dans les profondeurs de la caverne. Le bruit de leurs pas résonnait contre les parois rocheuses, tandis que la pénombre s’intensifiait peu à peu. Mais les explorateurs ne se laissèrent pas effrayer par l’obscurité grandissante, et bientôt, un faible éclat apparut, indiquant leur chemin.

« Regarde ! » s’exclama Théodorus en désignant la source de clarté.

Eurydice opina du chef, et ils se dirigèrent vers la lueur. Ils atteignirent finalement une immense salle voûtée, où l’Artefact reposait sur une pierre plate au centre de la pièce, entouré d’un halo éblouissant. Les mirettes fixées sur l’objet, Eurydice et Théodorus s’avancèrent lentement, hypnotisés par sa beauté et son magnétisme mystique.

« Est-ce bien réel ? » demanda Théodorus d’une voix presque inaudible.

« Oui, je le sens, répondit Eurydice. C’est l’Artefact ! Nous y sommes enfin arrivés. »

Subitement, le sorcier Verlan surgit devant eux, brandissant une sinistre aura. Il était vêtu d’une soutane sombre et flanqué de trois yeux. Il se dressa en travers de leur chemin, bloquant leur progression, et émit un rire macabre.

« Je suis le gardien de cette Relique impie, dérobé par vos ancêtres au mien. Seule votre existence m’empêche d’utiliser cette puissance pour la restituer à son lieu d’origine. »

Ils tentèrent de battre en retraite, mais le sorcier les enveloppa d’un sortilège qui les plongea dans un état de stupeur.

« Vous allez être sacrifiés », déclara Verlan avec un sourire cruel. « Votre trépas permettra à l’Artefact de retrouver sa place dans les ténèbres de l’Endroit. »

Eurydice et Théodorus se fixèrent, déterminés à ne pas abandonner. Ils savaient que leur quête ne pouvait s’arrêter là. Ils se soudèrent fermement l’un à l’autre, prêts à affronter ce qui se dresserait sur leur passage. Le vent hurlait sa rage à travers les montagnes désolées.

Satisfait, Verlan les avait laissés afin de régler quelques menus détails. Soudain, un timbre cristallin s’échappa de l’Artefact et s’adressa aux prisonniers pétrifiés.

« Eurydice, Théodorus, écoutez-moi », cria la voix. « Je suis l’expression même du Temps. »

Stupéfaits, ils ne purent croire que l’objet parlait.

« Vous devez faire appel à la puissance qui sommeille en vous pour briser l’entravement. Concentrez-vous sur cette énergie et libérez-la. »

N’ayant plus rien à perdre, ils fermèrent les yeux et se focalisèrent sur l’intensité qui vibrait en eux. Ils sentirent cette essence grandir, jusqu’à ce qu’elle devienne si dévastatrice qu’elle rompit le sortilège.

Ils ouvrirent les paupières et se retrouvèrent libres. Subitement, le sorcier maléfique fit son apparition, ses trois iris brillants de colère.

« Vous ne pouvez pas m’échapper ! », hurla-t-il. « Vous appartenez à ce monde et y resterez. »

Des ténèbres infinies s’élevèrent à l’intérieur de la grotte, où un combat de volontés et de forces obscures se déroulait. Des charmes anciens et des incantations invoquaient des manifestations surnaturelles qui menaçaient de déstabiliser les fondations mêmes de la montagne. Les parois se tordaient sous les assauts démoniaques, tandis que les éclairs et les flammes tombaient du ciel, illuminant la caverne d’un éclairage angoissant.

Eurydice et Théodorus luttaient côte à côte, unis. Ils imploraient les prérogatives de la nature pour affronter l’entité occulte, faisant preuve d’une ténacité surhumaine pour vaincre l’adversaire. Le sorcier demeurait puissant, mais les amants déterminés apparaissaient inébranlables.

Ils se précipitèrent vers le pentagramme qui se trouvait au centre de l’antre. Mais à chaque pas, les ténèbres s’épaississaient autour d’eux, révélant des horreurs indicibles que les mortels n’étaient pas destinés à connaître. Cependant, ils combattirent bec et ongles et parvinrent à empoigner la Relique sacrée. Des sensations inquiétantes envahirent leur esprit. Des rêves terrifiants et des visions sinistres montraient des créatures effroyables et des substances anciennes. Théodorus comprit son erreur funeste, mais il était déjà trop tard pour reculer.

Debout, le sablier d’or entre eux, ressentant tour à tour l’énergie obscure enfermée à l’intérieur, ils réclamèrent son pouvoir, sans saisir tout à fait les conséquences de leurs actes.

Frappé par la domination implacable du temps, Verlan s’embrasa dans une explosion macabre. Ses hurlements déchirants d’agonie retentissaient tristement dans les cavernes lugubres, telles les clameurs d’un être damné. Les flammes effrénées dévoraient son corps infernal, ne laissant enfin que les cendres frémissantes d’une existence maudite, dispersées sur le sol aride et stérile.

« C’en est finit», déclara Théodorus, hagard.

Les grains de sable dégringolant sans fin, ils furent pris de douleurs insoutenables, leurs vies s’évanouissant peu à peu. Les rugissements poignants qui s’échappèrent de leur bouche se réverbérèrent à jamais dans les grottes alentour.

Néanmoins, alors que la mort les emportait, un sentiment de mélancolie les envahit. Leurs aventures semblaient si lointaines maintenant, mais ils se remémorèrent avec émotion leur détermination, leur amour et leur courage. Ils agonisèrent en paix, sachant qu’ils avaient tout donné pour protéger le monde qu’ils chérissaient.

Alors qu’ils se cédaient aux abysses, un frisson les parcourut. Ils réalisèrent que leur histoire était en réalité leur plus grand cauchemar, et que leur épopée ne serait plus jamais qu’un souvenir inversé, hanté par l’amertume de leur propre trépas.

Et ainsi, ils s’enfoncèrent dans les ténèbres éternelles, la mémoire de leur pérégrination s’estompant peu à peu, tandis que le sablier d’or continuait à tourner, gardant l’équilibre des forces du bien et du mal pour l’éternité.

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