Livre Neuvième : La Chute Silencieuse de l’Image Sacrifiée
9:1 Tandis que Victor s’égarait dans les labyrinthes de sa jalousie, Harmonie vivait un naufrage lent, caché sous les dorures de son monde filtré. 9:2 Celui qu’elle croyait divin déposa l’armure de tendresse et se drapa d’indifférence. Et la chaleur devint glace. 9:3 Le Verbe se fit poison, une mélodie inversée, une ritournelle de reproches en clair-obscur.
9:4 Harmonie, croyant encore à la cohérence de sa symphonie intérieure, pardonna. 9:5 Mais chaque pardon étouffait un peu plus sa propre voix, et le chaos gagnait une chambre dans son palais. 9:6 La peau changeait de teinte, reflet des cicatrices invisibles, et l’œil ne brillait plus que par mémoire.
9:7 Saint-Bordel, fervent amateur de dégringolades somptueuses, se pencha sur elle. 9:8 Et Il vit dans la fissure de la perfection un prélude à l’effondrement sublime. 9:9 Et Il souffla : « Que le vernis craque, car derrière le masque se trouve enfin l’âme nue. »
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