A la faveur de l'automne
A la faveur de l'automne
J’allume le feu dans la cheminée. Un beau brasier, flambant et crépitant.
Mon regard s’est perdu dans cette danse envoutante. Il m’a fallu un moment pour m’en sortir.
Au fond de moi,
Revient cette douce mélancolie
Je n’y peux pas grand-chose. Ça va peut-être avec le temps, non ?
Ça fait quoi ?
Un, deux, trois, quatre ?
Oui, c’est ça, quatre mois sans lui.
Parfois, je pense à lui.
C’est
Un peu comme on fredonne.
Ça me fait chier, ce besoin de retourner vers
De vieilles mélodies
Comme si je ne pouvais pas m’en passer,
Comme si, au fond, il n’y avait que ça qui comptait.
C’est peut-être tout le monde,
A la faveur de l'automne
Qui revient en arrière.
Le feu dans la cheminée joue sans doute aussi son rôle.
Capture et renvoie dans les tréfonds oubliés ou enfouis.
Cher feu,
Tu redonnes
A mon cœur des élans donc je pensais m’être débarrassée.
Tu donnes la parole
A ma mélancolie
Que j’enferme pourtant soigneusement.
Sous prétexte de quoi d’ailleurs ?
Pourquoi faire resurgir le passer,
Sous
Ses couleurs de super-scopitone,
Qu’y a-t-il à illuminer ?
Franchement,
A la faveur de l'automne
Contente toi de faire tomber les feuilles,
De transpercer les cœurs et les âmes par des rayons sauvages de soleil,
Mais laisses le passé où il est.
Tout passe avec le temps.
Et s’il le faut, je ferais crever le brasier.
Je balancerai un seau d’eau en supplément,
Pour qu’aucune braise ne survive.
Pas de phénix,
Je disperserais les cendres aux vents,
Vers les 4 coins de la planète.
Tout passe, avec le temps.
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