Chapitre 1.1 : La fille de l'orphelinat

5 minutes de lecture

Seize longues années se sont écoulées, je suis "Camille" une fille atypique, des cheveux lisses blancs étalés sur le front, un peu court au niveau du cou, des yeux bleus révoltants... Depuis toute petite, d'authentiques bouquins sur le long de la table cheminant vers le plafond faisait de moi une intello gourmande.

À huit ans grande gagnante d'une exposition scientifique inter-lycéens, à dix ans grande championne dans la catégorie jeux d'esprit et de société, à douze ans prix Nobel sur les théories des micro-particules, et aussi une vraie surdouée des mathématiques. Le plus symbolique fut l'étagère de ma chambre orné de mention honorable, de glorieux trophées et de médaille.

Une sainte clochette se fit entendre, l'heure du petit déjeuner tombait pile à l'heure, j'enfile vite mes chaussures préférées ainsi que mon uniforme et guettère les allées du couloir. Je descendis les escaliers en forme de tourbillon pour arriver à ma destination...la salle à manger. En résumé je vivais dans un orphelinat hors pair, disons un établissement judicieux formant des élites pour nous différencier des autres.

Dans la salle à manger, une longue table sous la lueur festoyée des chandeliers, tous les enfants restaient debout derrière leur assiette de façon aléatoire et on devrait avoir les yeux bandés d'une serviette blanche, est-ce une façon pour prononcer les bonnes grâces matinales avant de commencer ou par simple ordonnance? Bien au contraire...

C'était le moment le plus crucial de la matinée pour savoir exactement si "oui ou non" on méritait la chance de prendre le déjeuner, de dîner ou de souper jusqu'à la fin de la journée.

Comme je vous l'ai dit c'était un "orphelinat hors pair", les faibles et les incapables n'y avaient pas leur place. Chaque matin un "jeu de hasard" est mis en œuvre par la Bien-aimée régente, Madame Milante, qui nous assisterait tout au long du processus.

Hier c'était "l'heure du thé" j'avoue que je me suis à peine sortie indemne mais aujourd'hui c'était "l'heure des services" j'avoue que cela me paraît assez banale.

Les battements de cœur s'amplifient, les respirations exhalées de traumatisme se voyaient sous l'uniforme car certains d'entre nous n'avaient pas réussi le test hier matin, ou encore celui d'avant hier ou bien encore...ce sera inacceptable de perde continuellement.

Un silence de mort régnait dans la salle, madame Milante sous contrôle de l'événement lança le compte à rebours déclanchant un chronomètre d'une durée de cent vingts secondes, soit soixante secondes pour deux manches. tout ce qu'il fallait faire c'est d'échanger simultanément nos assiettes dans le sens orientale jusqu'à celui où celle qui se trouve à l'extrémité de la table et qu'ils devront ensuite les empilées devant eux juste après.

Tic tac...tic tac, la régente stoppa le chronomètre, soixante secondes déjà écoulés la première manche se termine, la phase finale va se débuter.

La régente d'un ton sournois explique la suite, dans chaque assiette se trouvait un numéro unique il fallait le mémoriser bien avant que nos yeux ne soient inefficaces, chacun d'entre nous doit être en mesure d'identifier notre propre assiette en le déposant délicatement juste devant nous, onze vaisselles dans chaque extrémité ce qui donne vingt-deux au total.

Simple et difficile à la fois, Je devrais en être capable puisque j'ai aussi une mémoire d'éléphant, tout ce qu'il fallait faire c'est de suivre le rythme, facile à dire jusqu'à ce que la régente s'empare des deux vaisselles et échangea leur place hasardément les une des autres sur un plateau d'argent et finit par les déposés avec une délicatesse raffinée là où elles étaient empilées.

Ce n'est pas du jeu ça, dans ce cas comment y parvenir? N'oubliez pas que j'ai les yeux bandés d'une serviette et la parole est strictement interdite, les règles étaient simple si on se trompait, fin de la partie, si on en brisait une assiette, fin de la partie et impossible de reprendre ce qu'on vient à peine d'échanger. La seule et unique solution possible était de tricher.

Tout le monde le savait.

Disons même que c'était le but ultime de cette épreuve.

Qui serait assez bête parmis nous pour laisser la chance jouée à notre faveur.

Tic tac... Début du compte à rebours pour un deuxième service de sens inverse cette fois-ci, il fallait faire vite, chaque seconde en dépendait. Mais nous étions plus futés que la régente... Il y en a parmis nous qui avait glissé un petit bout de ruban adhésif presque invisible à l'oeil nu bien avant l'échange pour arriver à les reconnaître, d'autres avaient laisser tomber exprès leurs chewing-gum mâchés au dessous du rebord de l'assiette, d'autres laissa une gravure partielle faite avec leurs bijoux au poignet. Et ceci dans la manière la plus discrète que possible sans que personne ne s'en aperçoive. Et moi je savais que tout le monde tenterait bien quelque chose c'est pourquoi j'ai laissé le mien anonyme.

Tic tac... Fin de la partie, la régente nous ordonna d'un ton autoritaire d'enlever nos bandages.

Nous avions tous réussi l'épreuve, des petits sourire alléchantes et des ricanements paradisiaques gattèrent l'ambiance sadique de la salle, on pouvait maintenant s'asseoir pour manger nos omelettes accompagnées d'une tasse de café au miel.

Parmis eux j'étais la plus grande mais le plus petit d'entre nous était "Pascal" un enfant de huit ans, il n'arrêtait pas de me regarder avec ses grands airs d'enfant gâté, sa bouche couverte de confiture à la framboise. Je pris une serviette pour la lui enlever et croyez-moi l'idée de penser à son âge me donnait l'envie d'aller méditer sur mon cas actuel, car voyez-vous... je le trouvais un peu trop futé pour un enfant...

La régente avait beau essayer de nous rouler dans la farine à chaque fois, nous avions toujours le dernier mot, nous aimions cet endroit parce que c'était le seul et unique foyer d'accueil qui nous convenait. Nous étions tous différents des autres de l'extérieur, et même si nous n'étions pas liés par le sang, nous étions liés par un sentiment intense qui renforçait l'amitié, des choses que nous seules pouvons comprendre car nous étions jeunes, nous étions une famille.

Mais pa ce n'était que le début de la matinée, d'autres épreuves nous attendaient encore dans la journée à l'intérieur ces murs bien bâtis
qui laissa une gravure pacifiste au centre de l'entrée similaire à une académie clandestine sous le nom de...

"Family klauss".

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 1 versions.

Vous aimez lire Whytexto ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0