Alexandre et son futur camarade de jeux

3 minutes de lecture

Je suis assise dans mon lit. Ma tête repose sur l'épaule de mon époux. Ce dernier caresse doucement mon bras. Calista revient avec l'enfant qu'elle est allée laver et nous le présente dans une couverture :

- C'est un prince.

Je le prends dans mes bras pour contempler son visage endormi. Il est encadré de courts cheveux dorés. Je sens les larmes me monter aux yeux. Je n'ai jamais été aussi heureuse de toute ma vie !

- Il a tes cheveux, commente simplement mon mari.

Son émotion est cependant clairement audible dans sa voix. Je lui souris et lui demande :

- Sais-tu pourquoi c'est le plus beau de tous les enfants ?

- Bien sûr ! C'est parce qu'il te ressemble.

J'éclate de rire et secoue la tête en rétorquant :

- C'est parce que c'est le nôtre.

- C'est aussi une bonne réponse.

Nous rions en choeur et les deux femmes présentes dans la chambre joignent leurs rires aux nôtres. C'est alors que nous sommes interrompus par trois coups contre la porte et la voix de Robert qui demande :

- Peut-on entrer ?

- Oui ! s'exclame Aurélie en allant leur ouvrir. Profitons de ce moment de joie tous ensemble !

Les trois hommes entrent. Ils attendaient patiemment devant la porte pour intervenir en cas de besoin.

Ils se réunissent autour de nous pour découvrir leur futur roi.

- Qu'il est charmant ! nous complimente l'épéiste.

- Il vous ressemble énormément ! renchérit Fidel. Encore un jeune maître sur lequel nous devrons veiller.

- Tu sais quoi frangin ? lance Robin à son jumeau.

- Oui ?

- Ça me donne envie de devenir oncle.

- Pourquoi pas papa ? lui demande ce dernier en lui adressant un sourire amusé.

- Il est hors de question que je laisse ma place de président de la FCV à Fidel ! s'indigne-t-il. Ce n'est pas contre toi, ajoute-t-il à l'intention du brun. C'est juste que je tiens à ce poste.

- Je n'arrive toujours pas à croire que tu as inventé une fédération pour les célibataires vivants. . . se contente de dire ce dernier. Tu en as de l'imagination !

- Ce n'est pas moi qui l'ai inventée. . .

- En revanche, c'est bien moi qui vais exaucer ton souhait, l'interrompt Calista.

Les yeux verts du jeune archer s'écarquillent aussitôt et un large sourire se dessine sur son visage, tandis qu'il s'exclame, en tendant sa paume à la jeune femme :

- Félicitations belle-soeur !

Elle tape dans sa main en riant.

J'échange un sourire avec Mathieu. Ce dernier semble au comble de la joie ! Je ne l'ai jamais vu aussi radieux et souriant.

Aurélie serre sa fille dans ses bras en la complimentant et en la couvrant de recommandations. Une fois leur longue étreinte achevée, la jeune femme se tourne vers son mari. Ce dernier se précipite vers elle en riant et l'attrape par la taille pour la faire tourner en l'air. Il en profite pour lui demander :

- T'ai-je déjà dit à quel point tu es merveilleuse ? !

- Je ne les compte plus ! rétorque-t-elle en riant.

Il la repose au sol et la serre contre lui en lui murmurant :

- Je ne m'étais pas trompé lorsque j'avais vu en toi une nymphe des bois le soir de notre rencontre. Tu es divine en tout !

Nous les observons avec attendrissement. Je reconnais en eux les mêmes émotions que nous avons ressenties lorsque j'ai annoncé ma grossesse à Mathieu. Ce n'est qu'une fois le calme revenu que je remarque :

- Alexandre aura un camarade de jeux. C'est ce que je trouve de meilleur dans tout cela.

- Alexandre ? me demande mon époux.

- Oui. C'est un prénom idéal pour celui qui est destiné à devenir le protecteur de notre monde.

- Tu n'es jamais à court de bonnes idées.

- Est-ce que tu trouves que c'est une bonne idée de retarder encore notre départ pour Fieldisle ? Je ne veux pas laisser notre fils seul alors qu'il vient tout juste d'arriver en ce monde. . .

- Je trouve en effet qu'il est plus sage d'attendre qu'il grandisse. Il vaudrait cependant mieux signer un cessé-le-feu avec les révolutionnaires pour éviter d'autres morts inutiles en attendant.

- Négocions avec eux par messages. C'est plus prudent.

- Je vais leur envoyer une colombe au plus vite.

Il sort de la chambre pour se mettre au travail. Je reporte mon attention sur notre enfant. Il dort toujours. Je caresse sa joue du bout des doigts. Ce petit est désormais ma priorité.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 2 versions.

Vous aimez lire Ystorienne Histoire ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0