Le noir est blanc
Je n'ai plus peur du noir. Ni du blanc.
Cette clarté silencieuse qui étouffe les sons et les pensées.
Celle qui fige les pas avant même qu'ils n'osent s'avancer.
Le vide n'est pas noir, il est blanc.
Il faut du courage pour s'y jeter, corps et âmes mutilés.
Cette suspension dans le temps où tout peut se construire, mais où ne résonne même plus un rire.
L'infini n'est pas obscur.
Il est aveuglant.
Cette lumière brûle les yeux et on m'oblige à la regarder.
Je nourrirai cette page de mon cœur, mais elle ne s'en alimentera plus.
Je ne vomirai plus de mots pour la rassasier.
La créativité naît du blanc, je l'ai compris.
Alors, allez-y !
Faîtes couler de l'ancre dans vos veines.
Prenez le risque de vous contaminer avec vos propres désirs.
Tâchez cette page de rouge carmin et injectez-vous le vaccin mortel de l'écrivain.
Mais moi, j'ai cessé d'écrire pour remplir.
Je n'écrirai plus pour rien.
Je n'écrirai plus en vain.
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