Fantaisie fantasmatique
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La plage nue s’étendait langoureusement
Absorbant le soleil dans son sable si blanc,
Les sternes à queue noire voletaient tous ensemble,
Dans l’eau, les chevaux fiers et gris marchaient à l’amble.
Sur la grève déserte, pas trace d’humains,
Mais au loin, des formes rieuses, les dauphins
S’animaient comme des âmes perdues en mer,
Rejetant leur détresse et leur joie dans les airs,
Leurs cris résonnaient dans la grotte du marasme
Où les sirènes allongées sur le varech froid
Regardaient défiler sur les murs leurs fantasmes,
Des hommes beaux et forts au sexe tenu droit.
Dans ce monde étrange, il ne manquait plus que toi.
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