L'été en septembre

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Je m’avance lentement vers l’océan, prête à lui faire mes adieux. Un petit pas vers l’étendue marine, avant que mon rêve ne s’envole. Celui de rester ici, de suspendre le temps.

Retenir un peu le jour. Me faire plaisir, penser à moi, juste une toute petite fois.

Je relève la tête, observe la beauté maritime, le soleil qui s’éteint et s’éclipse au fond du monde. J’aimerais lui hurler de ne pas se coucher, de briller encore, de m’accorder quelques minutes. Je sais malheureusement que c’est impossible, qu’il va laisser sa place à l’obscurité, et que ce paysage que je chéris tant va disparaître, englouti par le noir de la nuit à venir.

Je soupire, chasse mes larmes. Pour moi, c’est la fin des vacances, j’ai repoussé au maximum mon départ, car je voulais profiter de la plage jusqu’au dernier instant, jusqu’au dernier grain de sable, jusqu’au dernier rayon de lumière offert par le soleil. Je vais devoir rouler de nuit, j’ai horreur de ça, mais tant pis. Mes affaires ne sont même pas rangées, ma valise encore grande ouverte. J’ignore à quelle heure je vais partir, mais je sais que, demain, j’arriverai épuisée. Le matin sera synonyme de rentrée, avec son lot de travail à récupérer et de dossiers à traiter.

Je n’ai pourtant aucune envie de retourner à ma vie, de m’enfermer entre les quatre murs étriqués de mon travail, habillée d’un uniforme que je déteste.

La brise salée danse autour de moi, emmêle mes cheveux, chatouille ma peau bronzée. L’air se rafraîchit, s’engouffre sous le tissu de mon short et de mon caraco. Je m’avance, foule de mes pas le sable mouillé, bien décidée à profiter de ces derniers instants. L’eau fraîche enveloppe mes pieds, et je savoure la caresse de l’écume sur ma peau. Je n’y goûterai pas pendant un an. Mon cœur se serre à cette pensée. Ces douze mois vont ressembler à l’éternité.

La lumière du jour finit par se dissoudre dans les flots. La nuit arrive inexorablement, annonçant mon départ prochain. Il n’y a désormais presque plus personne sur la plage. Les familles sont retournées à leur quotidien, à préparer le repas, à coucher les enfants. Seules restent quelques âmes qui vagabondent et qui finissent par s’arracher à la plage.

Toutes, sauf une.

Il y a un homme, à seulement deux ou trois mètres de moi. Un grand brun vêtu de noir et de bleu, qui se tient bien droit, les pieds nus enfoncés dans le sable, les chaussures suspendues à ses doigts, et le regard perdu dans l’horizon, à observer le soleil disparaître.

Grand brun qui se tourne soudain vers moi et me fixe de ses yeux bleus.

Je sursaute sous son regard insistant. Qu’est-ce qui m’a pris de le regarder ? Peut-être va-t-il me demander pourquoi je l’observais, me sermonner que c’est impoli. Mais un large sourire s’étire sur son visage.

— C’est beau, n’est-ce pas ? me demande-t-il avec un bel accent du sud-ouest.

Je souris, hoche la tête. Il ne m’a pas réprimandé, je suis bien idiote à être si sauvage. Je côtoie tant d’inconnus grossiers au quotidien que j’en oublie que certaines personnes peuvent offrir autre chose que sottise et méchanceté.

— J’adore contempler le soleil nous quitter, continue-t-il. Pourtant depuis tout gosse, j’ai toujours peur qu’il ne revienne pas le lendemain, et que l’on soit plongé dans un noir éternel. Je m’inquiète tous les soirs en y pensant : « C’était peut-être ta dernière journée à être inondé de lumière et de chaleur, en as-tu assez profité ? »

Il gratte le sable de ses pieds, affiche une moue de gamin en m’observant.

— J’ai l’air d’un imbécile avec ma peur du noir, n’est-ce pas ?

Mais je secoue la tête.

— Non. Je… Je suis comme vous. La nuit m’angoisse également.

Et c’est le cas. Depuis toujours, je m’accroche à chaque rayon de lumière, comme si je craignais que l’obscurité ne m’avale et ne me libère pas au petit matin. C’est étrange de croiser quelqu’un qui ressent la même chose que moi. Je suis adulte pourtant, je ne devrais pas m'inquiéter de ça, je devrais foncer, aller de l’avant. Mais je reste encore tétanisée par des peurs d’enfant.

L’homme se racle la gorge, comme s’il cherchait ses mots. Je me demande bien pourquoi il veut faire la conversation, car je parle peu, je sais que je ne suis pas d’une compagnie plaisante. Trop renfermée, trop timide, trop muette. Trop tout.

— Je vous ai souvent vue sur la plage ces derniers soirs, finit-il par m’avouer.

Il s’avance vers moi et mon ventre se noue. Comment ça, il m’a vu « souvent » ? Il m’observait ? D’où ? C’est la première fois que je le remarque ! Mes pieds reculent naturellement, prêts à décamper, à quitter cet endroit que j’adore. Mon cœur tambourine, mais curieusement pas de peur, comme si apprendre qu’un inconnu m’a m’observé de loin toutes ces soirées ne lui faisait aucun effet. Enfin si, il lui fait un effet étrange. Celui d’une caresse, tel le courant marin qui vous ballotte et vous emporte parfois vers le rivage ou au contraire, vers l’étendue qui se perd dans le ciel. Et, au vu de ses soubresauts, je jurerais qu’il aimerait qu’une vague me jette dans les bras de cet homme planté en face de moi.

Avant de me rappeler que je ne suis pas faite pour ça. Les relations, je les fuis, car on s’est bien assez moqué de moi et des élans de mon cœur. L’amour, les sentiments, je n’en veux plus. Le laisser-aller, se perdre dans les bras de l’autre, ça fait trop mal. Au début, on caresse, on chérit. Et puis, tout s’étiole, tout s’effrite. Alors on hurle, on se déchire, il ne nous reste que des larmes. Et on finit par créer une carapace pour s’y enfermer, pour que personne ne puisse plus jamais rentrer dans votre cœur pour l’abîmer.

Devant ma gêne, l’homme s’arrête, fourre les mains dans ses poches, se tortille, comme un ressort sur pattes. Il baisse la tête, se gratte la nuque, m’offre un regard désolé face au mien qui doit être mortifié. Il lève les paumes pour se justifier :

— Oh, ne prenez pas peur, je ne suis pas un obsédé ! C’est juste que je passe ici tous les soirs, alors les habitués, je les remarque vite. Et puis…

Je soupire, me laisse bercer. Sa voix est douce, chaleureuse. C’est une vague, des tambours, de l’ivresse. C’est un chant du bonheur. De la lumière dans chaque mot prononcé. Je me rapproche un peu, car j’ai envie qu’il me parle, que sa voix continue à faire battre mon cœur d’un tempo que je connais bien. De celui que je ne dois pourtant pas suivre. De celui qui annonce que je vais souffrir.

Retenir un peu la douceur de ses mots. Me faire plaisir, penser à moi, juste une toute petite fois.

— Et puis ? je l’encourage.

— Les jolies femmes se font rares, chuchote-t-il.

Il m’a avoué ça d’une voix toute timide, en regardant ses pieds. Et c’est tant mieux, car je suis certaine d’avoir les joues en feu. Je trouve mon short soudain trop petit, et mes épaules trop dénudées.

— Je suis rentre-dedans, pardon. Mais… il fallait que j’ose enfin vous aborder, car à votre façon de regarder le paysage, je suis persuadé que vous allez bientôt rentrer chez vous, je me trompe ?

J’acquiesce en silence. Ai-je l’air donc si triste de partir, ainsi seule sur ma plage ?

— Quand ? me demande-t-il.

Étrangement, je sens toute la douleur du monde dans sa question. Douleur qui se propage dans mes chairs. Qu’est-ce que ça peut lui faire, pourtant, que je m’en aille ?

— Je pars ce soir, dès qu’il n’y aura plus de lumière.

Il affiche un sourire triste.

— Dès que le soleil nous aura quitté et que nous serons plongés dans le noir, souffle-t-il.

Il soupire, contemple l’astre céleste. Ses lèvres remuent en silence, comme s’il le priait de stopper sa course, d’arrêter le temps pour nous.

Pour nous ? Mais qu’est-ce que je raconte ?

— D’où venez-vous ? reprend-il.

— Paris.

Le sourire triste devient une moue dégoûtée.

— Vous êtes courageuse, moi, je ne pourrais pas.

— Pas quoi ?

— Vivre dans la capitale. Trop de monde, trop de bruit, trop de stress, et…

— Et ?

— Et ça pue, rigole-t-il.

Je ris à mon tour.

— Ah, non, ça, ce n’est pas vrai !

Il me lance un sourire goguenard.

— Enfin, pas tout le temps, j’avoue.

Il étire ses bras de tout son long, en souriant à pleines dents.

— Avouez que la vue est plus belle ici !

— Oui, c’est vrai, elle est magnifique.

Et bien loin de la perspective sur l’immeuble hideux qui se trouve en face de chez moi. Ici, il n’y a que du bleu à perte de vue. De la beauté, de la pureté, l’un des plus beaux éléments que la nature a créé.

Le regard de l’inconnu se pose de nouveau sur moi.

— Je peux vous demander quelque chose ?

— Bien sûr.

— Je ne vous ai jamais vue vous baigner. Pourquoi ?

Je rougis violemment en avouant :

— Je ne sais pas nager.

Même dans la pénombre, je remarque son air effaré.

— Vous n’avez jamais appris ?

— Non.

— Pourquoi ?

— Je n’ai jamais eu l’occasion.

— Je ne peux donc pas vous proposer un dernier bain de minuit alors ?

— Pardon ? je m’étrangle.

Que me propose-t-il ? Il doit être fou et moi encore plus rouge en m’imaginant à ses côtés, nue dans la mer.

— Je croyais que vous aviez peur du noir ? je le nargue.

Il sourit.

— Bien vu.

Il agite les mains en direction de l’eau.

— Je l’ai fait plus jeune. C’est grisant de jeter ses vêtements, de s’affranchir du regard des autres, et de sentir l’eau partout sur votre peau. Autour, c’est le calme absolu, le silence. Mais vous avez raison. La nuit, la mer est complètement noire, on s’enfonce sans rien voir, l’obscurité nous entoure, on ne sait même pas dans quel sens on avance. J’ai tenté pour me prouver que je pouvais le faire, mais la vérité, c’est que c’était surtout angoissant, j’ai mis des jours à m’en remettre !

Et il rit de bon cœur, comme perdu dans un souvenir lointain, de celui dont on doute presque de l’existence.

— Alors promettez-moi, continue-t-il d’un air sérieux.

Je plisse des yeux sans comprendre. De quoi me parle-t-il ?

— Promettre quoi ?

— D’apprendre à nager, pour qu’on puisse se baigner un jour ensemble. Je peux vous apprendre les bases si vous voulez !

Je rougis de nouveau à l’idée de me retrouver à l’eau avec lui qui me servirait de bouée. Le soleil nous offre son dernier rayon avant de disparaître, comme avalé par les flots. L’homme me regarde toujours, soupire lourdement. Quand nos yeux se croisent à nouveau, il me demande d’une voix tremblante et pleine d’espoir :

— À défaut de nager, auriez-vous le temps pour un dernier verre ?

— Je…

— Vous n’en êtes plus à ça près, me coupe-t-il. Quitte à être en retard, autant l’être de plusieurs heures.

Je me mords les lèvres. Il n’a pas tort. Je pourrai appeler mon travail demain matin, être excusée pour quelques heures de retard. Ou quelques jours.

Ou une vie entière peut-être.

Une légère brise se lève, ébouriffe ses cheveux que j’aimerais démêler de mes mains. Je sais que ce n’est pas raisonnable, que je devrais quitter au plus vite cette plage, mais j’ai envie de rester un peu, de retenir le temps, de m’offrir un doux songe quelques instants.

Je me tourne vers le grand brun. Je le sens nerveux, dans l’attente de ma réponse. Je ne sais pourtant rien de lui, pas même l’essentiel.

— Commencez par me dire votre prénom, je lui demande.

— C’est important ?

Je ris devant sa remarque. Mon cœur cogne à m’en faire mal. J’aurais préféré qu’il ne soit pas aussi charmant, ni sa voix aussi douce. Il rit à son tour, se rapproche, me chuchote son prénom à l’oreille. Mon corps tangue lorsque sa peau effleure la mienne, pris dans un tourbillon, un grand huit, un manège d’émotions.

Avec un grand sourire, il me tend son oreille, attend que je lui dise mon nom, et c’est ce que je fais. Il se redresse, satisfait.

— Joli prénom, me dit-il dans un clin d’œil.

Il ne me laisse pas répondre, prend ma main, emmêle nos doigts, caresse ma paume de son pouce. Je ferme les yeux, me laisse emporter.

Retenir un peu la chaleur de sa peau. Me faire plaisir, penser à moi, juste une toute petite fois.

Il y a un bar sur la plage, aux lumignons colorés qui diffusent une lumière douce sur une terrasse en bois blanc. Le patron a l’air de bien connaître celui qui me tient la main.

— C’est ton nouvel amour de vacances ? Elle est mignonne, chantonne-t-il en me voyant.

Les doigts de mon cavalier pour la soirée se raffermissent. Il rougit violemment, tout penaud. Il me jette un regard inquiet, sans doute a-t-il peur que je me sauve en courant. Mais je lui souris, car à cet instant, je me moque bien du nombre de vacancières qu’il a tenté de retenir. Je profite juste du moment, le reste est sans importance.

— Qu’est-ce que tu fais comme travail ? m’interroge-t-il lorsque nous nous asseyons à une table avec nos cocktails.

J’affiche une moue boudeuse pour toute réponse, sans pouvoir m’empêcher de sourire devant son tutoiement.

— Je n’aime pas vraiment en parler, mon métier ne m’a jamais intéressé.

— Si tu n’aimes pas ton travail, pourquoi y retournes-tu ?

— Je n’ai pas le choix.

— On a toujours le choix.

— Je…

Sa main se pose brusquement sur la mienne.

— Tu as quelqu’un ? À Paris ? s’inquiète-t-il.

Je secoue la tête. Non, il n’y a personne.

Il se passe la main dans les cheveux, soulagé. Puis il déglutit, et me dit avec le plus grand sérieux du monde :

— Tu… tu pourrais rester ici. On pourrait se donner une chance.

Ses jambes s’emmêlent aux miennes. Sa main tremble. Son audace me surprend autant qu’elle m’angoisse. Ma voix n’est qu’un filet de voix quand je lui réponds.

— Tu ne me connais pas.

Il secoue la tête.

— Non, bien évidemment. Et je ne peux pas te garantir que ça fonctionnera entre nous. L’avenir est incertain, on ne peut jamais rien prévoir, je sais juste que la vie est faite d’opportunités à saisir. Tu es comme moi, à attendre le lever du soleil, à craindre l’heure de son coucher. Je… ça fait des jours que je te regarde, que je passe devant toi sans que tu ne me remarques.

Nos doigts s’emmêlent naturellement, mon corps entier frémit à ce qu’il me demande.

— Je ne peux pas retarder mon départ sous prétexte qu’on vient de se rencontrer et que... (Les mots me brûlent les lèvres quand ils sortent de ma bouche.) Je ne comprends pas ce que tu me veux, ni…

— Tu me plais, me coupe-t-il. (Il prend une grande inspiration, cherche du courage, je sens son cœur battre dans sa paume.) Tu me plais depuis le premier jour où je t’ai vue, le regard perdu dans l’horizon, je sais que ça peut paraître fou, mais si tu voulais bien…

— Désolée, je ne peux pas, dis-je en retirant ma main.

Il souffle, comme vaincu, comme si le combat était déjà perdu. Les yeux brillants, il sort un papier de sa poche, griffonne dessus.

— C’est mon numéro, m’explique-t-il.

Je lui lance un regard dubitatif tandis qu’il me met d’office le papier dans les mains.

— Garde-le, s’il te plaît.

— J’habite à Paris.

— Je sais.

— Je ne reviens pas avant un an.

Il soupire.

— Je pourrais prendre le train pour te rejoindre. Nous pourrions…

C’est trop, tout ça ne mène à rien, je suis bien mauvaise de lui donner de faux espoirs. Alors je me lève et je me sauve. Je l’entends crier mon prénom. Il résonne aussi fort dans la nuit que les regrets dans mon cœur. Je ne me retourne pas, fuis comme à mon habitude. Un parfait inconnu veut m’offrir une chance, un bout de chemin avec lui, et moi je pars comme une voleuse. Car je ne suis pas comme ça, de celles qu’on invite dans son lit pour un soir ou pour la vie. Je suis bien incapable de lui offrir ce qu’il espère.

Avoir pris ce petit bout de papier entre mes doigts, ce numéro, pour moi, c’est déjà beaucoup. C’est déjà tout.

Me faire plaisir,

C’est un petit bout des envies de mon corps.

Penser à moi,

Et peut-être de mon cœur.

Juste une toute petite fois.

Et pourtant, au bout quelques pas, je m’arrête. Je regarde sur le côté, l’obscurité a gagné le rivage, la mer est dévorée par le noir. Ne reste que le doux murmure des vagues qui me chuchote que j’ai toujours été trop sage, que les chances de faire battre mon cœur sont rares.

Dans un souffle, je me retourne vers le bar, vers la lumière. Il y a là-bas un homme qui ne m’oblige à rien, qui veut juste un peu de temps avec moi. Pour essayer de créer un nous.

Nous.

Il se lève, contourne la table, comme pris d’un doute, comme s’il hésitait à me suivre.

J’ai alors une vision. Mes pieds foulant le sable chaque matin, un homme aimant à mes côtés, me tenant la main.

Alors, je fais demi-tour. Je cours vers celui qui me propose une douce folie, me jette contre son torse. Ses bras m’enveloppent, me recouvrent de leur chaleur. Ses paumes se posent sur mes joues.

— Que fais-tu ? me demande-t-il, la voix tremblante d’espoir.

Je lâche l’air prisonnier de mes poumons, la joie dans mon âme, le chant de mon cœur.

— Je reste un peu pour que tu m’apprennes à nager !

Alors j’écrase mes lèvres sur les siennes. Elles ont un goût de sucre, de cocktail, de fruits, une saveur d’été. Avec une pointe d’éternité.

Le reste ressemble à un rêve éveillé, à un tourbillon, à une ivresse des sens. On s’embrasse, on goûte la bouche de l’autre, on jette nos vêtements, on s’enlace sur le sable, unissant nos cœurs et nos corps sous le scintillement des étoiles, avalant des sons que jamais je n’aurais cru capables de sortir de nos gorges, baignés dans ce noir que nous craignons tous les deux et qui pourtant, nous protège des regards.

Aller de l’avant. Penser enfin à moi. Écouter les envies de mon cœur.

J’ignore si mon choix est le bon, où je serai les prochaines semaines, où j’habiterai, quel métier je ferai.

Si cet homme est un amour de vacances, ou l’amour d’une vie.

Je sais juste que, ce soir, j’ose enfin.

Et que demain matin, je serai heureuse. Nous serons le premier du mois, mes pieds fouleront l’eau, mon corps immergé, un homme doux à mes côtés, pour m’éviter de sombrer.

Que le matin appellera un jour nouveau, fait d’allégresse et de liberté et que, bien loin de ma vie d’avant, je fêterai l’été en septembre.

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