On s'est connus y'a d'jà plusieurs années,

Nos cœurs mélancoliques étaient gelés,

Et nos mémoires encombrées de regrets.

Tu ressemblais un peu à mon passé.

Alors toi, tu as mis le feu en moi,

Partageant en deux c'que tu n'avais pas,

Et dev'nant le garant de mes faux-pas.

C’est pourquoi, j'me fie au son de ta voix.

Et puis, nos parfums étaient mélangés,

À la fumée, à l’odeur du café.

Toutes ces cigarettes d'après minuit,

Pour je crois, ne jamais mourir d'ennui.

Je parie sur le brun de tes deux yeux,

Que les filles que l’on aime en aiment des mieux.

Normal : leur offrir des destins maudits,

Et non plein de bouquets de fantaisies.

Alors dis-moi, faut-il que l'on s'étonne,

De ne pas être de puissants surhommes ?

Et si quelquefois, l'amour nous assomme,

C'est que l'on est bête à croquer la pomme.

Malgré l'silence qui parfois nous sépare,

Malgré nos éclats de rires qui s’égarent,

N’attendons pas nos noces de poussière.

À deux, on peut aimer la Terre entière !

Tes mains sont menottées à mon destin,

Parce qu'elles dessinent nos deux chemins.

Je te considère bien plus que mon frère,

Parce que dis-toi que, c’est de bonne guerre.

©Dorian Bilquart

01/06/2020