Mudada ou le désespoir

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On dit que la misère aime la compagnie mais la compagnie n’aimait pas Mudada. C’était le cas jusqu’à ce que soudain des silhouettes énormes apparurent devant lui. Mudada, enchainé et aux yeux bandés, demanda-t-il : « Qui est là ?

-Nous sommes les messagers des dieux. Crièrent à leur tour.

-Des séraphins ! Quel bon vent vous amène.

- Nous sommes ici pour vous emporter à la terre divine. Vous êtes élu pour devenir un dieu. Annoncèrent-ils avec un ton intriguant.

- Devenir un dieu ? pourquoi faire ?

-Pour devenir éternel et côtoyer les divinités du cosmos. Félicitèrent-ils le chanceux.

-Allez-vous en ! Je n’ai rien à faire de devenir immortel et surtout être avec des pourritures qui se proclament bonnes et clémentes tandis qu’ils ne font que détruire ce monde avec leur hypocrisie. Je vous maudis. S’exprima à haute voix.

-Nous craignos que ce n’est pas une requête. Vous devez nous rejoindre ou faire face à un sort épouvantable.

-J’accepte l’amertume avec plaisir au lieu de fréquenter les morbides que vous vénérez.

- Cet acte de rébellion ne passera pas inaperçu. »

Ils commencèrent à fouetter le pauvre. Dès qu’il devint inconscient, ils regagnèrent leurs habitats.

Ensuite, Une bande de vieillards avec la chevelure longue et blanche passèrent auprès de Mudada et ils s’adressèrent au pauvre : « Le fameux Mudada, nos chemins se croisent enfin.

-Que voulez-vous ?

-Nous faisons partie de l’ordre des sages et nous aimons bien vous recruter.

-Pour faire quoi ? Répondit l’enchainé malgré ses blessures.

-Nous avons eu vent de vos prouesses, de votre perspicacité et surtout de votre amour pour la connaissance. Nous voudrons vous recruter.

-Allez-vous en ! Je vous connais bande d’incapables. Je ne suis pas prêt à philosopher toute la journée juste pour mourir fou.

-Mais en retour, vous aurez la gloire. Dit l’un d’eux en faisant appel à son ego. En retour nous soignerons vos blessures.

-Je n’ai pas l’intention de travailler toute ma vie pour des œuvres qui cesseront d’exister après ma mort. Quant aux remèdes, je me débrouillerai tout seul comme je l’ai déjà fait. Allez-vous-en ! »

Il passa trois jours et nuits en détresse, quand une femme fit son apparition. Il lui demanda : « Pouvez-vous enlever mes chaines ?

-Pourquoi ? Elle rétorqua

-Je ne sais pas. Peut être que la vie indigne que je méprisais soit le remède à mes problèmes.

-Comment êtes-vous fini dans cet état ?

-Je suis né comme ça, c’est tout ce que je sais. Mes parents ont passé un pacte avec Lucifer. Lui offrir leur progéniture en leur donnant en échange la vie éternelle.

-Je vois Je vais donc vous libérer mais vous devez assumer le risque. Vous savez, tout ce que nous faisons ; c’est manger pour déféquer et déféquer pour manger, Dormir pour se réveiller et se réveiller pour s’en dormir. On est que des pitoyables qui se hâtent à chasser le mirage jusqu’à la mort nous libère. Nous embrassons l’oisiveté pour proclamer de la paix. Je vous repose la question : êtes-vous sûr ?

- Je comprends, pourvu que la peine s’apaise. »

Après un long séjour au-delà de sa prison, il retourne à son asile, mit les bandes sur les yeux puis serra ses propres chaînes.

Mudada a tout essayé, ce qu’il n’a jamais compris, c’est qu’il faut parfois accepter son destin. Pour qu’il est le condamné à vivre, il n’a plus où aller.

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