Le doigt

de Image de profil de nezauventnezauvent

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La scène se passe au restaurant, bar ou bouiboui, peu importe hormis le fait qu’ils ne sont pas seuls et libres de laisser cours à leurs envies

Les yeux dans les yeux, elle glisse une main dans sa culotte. L’index et l’annulaire écartent les lèvres, dégageant le clitoris. Le majeur se glisse, appuie, faisant coulisser le capuchon sur le bouton qui durcit. Un, deux allers-retours et c’est la descente. Vérifiant l’humidité et la viscosité qui l’amène à sourire et intensifier son regard. Une, deux glissades entre les lèvres. Une petite pause, puis elle ressort la main, observe la brillance au bout de son doigt et lui présente sous son nez. Il renifle et s’enivre de ce parfum le saturant de phéromones le mettant à l’étroit dans son calbute. Pour finir, le doigt entre dans la bouche pour se faire sucer et qu’il puisse profiter jusqu’à la dernière molécule des sucs, sucs succulents de sa partenaire.

Cette petite scène peut s’agrémenter de paroles qui donnent des sens très différents à ces variantes. Le jeu, le plaisir à observer le désir du partenaire. Où est le pourvoir ? Où est la complaisance ?

Monsieur

Il l’observe et jubile de voir l’envie dans son regard. Pour un peu, si elle n’avait pas déjà essuyé une remarque à ce sujet, elle laisserait aller son corps à une oscillation régulière d’une fesse sur l’autre accentuant son excitation.

« Ca chauffe nénette ?»

C’est plus une affirmation qu’une question, à laquelle elle répond par un sourire.

« Montre moi ! »

Les yeux s’écarquillent. « Comment ?»

« Je pourrais te demander ta culotte, mais ton doigt trempé me suffira : Laisse toi aller, caresse toi !! »

Gênée, elle regarde autour d’elle façon périscope en rougissant. Le sourire se crispe en une moue qui en est presque attendrissante. Il l’aide :

« Ne regarde pas autour, ça te donne un air de coupable qu’on capte à 10 000. Regarde moi ! Je veux te voir ! »

…..

Il l’arrête : « suffit, montre moi !! ». Alors qu’elle sort sa main et la repositionne sur la table,

« Donne moi ta main »

Il la saisit par le poignet et la porte sous son nez.

« Hum, j’aime ton odeur quand tu es excitée, c’est bien »

Evidemment, elle rougit quand il suce son doigt … façon pipe.

Madame

Elle l’observe et jubile de voir l’envie dans son regard. Elle le voit, gêné, fébrile, ne sachant comment l’aborder. Elle se tâte sur la façon de le taquiner davantage. Peut-être lui caresser l’intérieur de la cheville avec son pied extrait en douceur de l’escarpin, et remonter subrepticement jusqu’à son entrejambe pour constater son érection naissante.. ou déjà bien avancée ? Ou bien …. Elle attaque soudain, en douceur, avec un sourire affable :

« Ton envie te mange le visage ! »

Il lève les yeux au ciel. « Ca se voit à ce point ? ». Elle insiste : « Mais oui, tu me bouffes des yeux depuis qu’on est arrivé. ». Démasqué. Jusqu’à quel point ? Savait-elle qu’il n’était que perception ? Qu’il écartait ses narines pour essayer de la sentir ? Qu’il observait le grain de sa peau, sa pigmentation, l’implantation pileuse, duvet et sourcils, efectuant une projection mentale sur l’image qu’il se faisait de son sexe ? Plus jeune , il en aurait rougi, honteux. Mais là, il assumait pleinement, pensant que ça n’était que du plaisir partagé. Elle aimait ça aussi, d’être un objet de désir.

« Tu veux un acompte ? »

Les yeux s’écarquillent, d’étonnement

…..

« Tiens, renifle !! »

« Ton bonheur fait plaisir à voir » Puis, glissant le majeur dans sa bouche « Tiens, nettoie ! Je crois qu’on est fait pour s’entendre»

Prédateur/proie ? Dominant/soumis ? Lequel des deux mène le jeu quand chacun des deux se donne une existence par ce jeu ? Par sa position, le dominant ordonne le jeu, l’expérience, prend les commandes sur le plaisir du soumis, lui faisant dépasser sa gêne et ses limites. Le soumis prend un plaisir sensuel, physique avec lâcher prise, émotion « suis-je en danger ? jusqu’où je peux faire confiance ? ». Alors que le dominant prend un plaisir mental, à contrôler, maîtriser.

Jeu de pouvoir … Le pouvoir est donné par le désir que l’on a. Le pouvoir est d’accorder ou non ce qui est désiré. Ne rien désirer serait le pouvoir absolu ? Triste pouvoir.

Érotique
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Commentaires & Discussions

Au commencement ...Chapitre15 messages | 10 mois

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