VIII

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Le directeur Sanders caressait sa petite barbe proéminente et scrutait les cellules. Il réfléchissait à qui il allait envoyer.

— Que le 3587e tournoi de Tellas commence ! hurla le directeur. Aujourd’hui, John Stones affrontera le Boucher Maltais, le Dépeceur des Lilas, Yorkan le Grand, Walter le Chimiste et enfin Bulk.

Un silence de plomb puis un clic suivirent sa déclaration. Une cellule venait de s’ouvrir, un peu plus loin dans le couloir. John réfléchissait à toute allure, il ne pouvait rien utiliser pour se défendre, rien à part les chaînes et la clé. Son corps avait beau être une arme létale de par son entrainement, les ecchymoses et les crampes l’empêchaient d’être au top de sa forme.

Il scruta le sol à la recherche d’un quelconque objet. Son regard ne rencontra que des dalles irrégulières. Des particules de poussières voletaient et de la saleté s’accrochait à ses chaussures.

Un crachat l’atteignit au front. Il essuya la glaire qui coulait déjà dans ses yeux hébétés. L’ex-marine leva la tête et se pétrifia. Devant lui se tenait un homme chauve de plus de deux mètres, les muscles saillants prêts à faire craquer sa tenue de prisonnier. Une cicatrice en forme d’étoile barrait sa joue droite et son sourcil gauche était à moitié rasé. Ses yeux en amande cernés et injectés de sang fixèrent le prisonnier malgré lui.

— Alors c’est toi mon joujou, fit le Boucher Maltais. On va bien s’amuser !

Le colosse se jeta sur John et lui asséna un énorme coup de tête qui lui explosa l’arête du nez. Il s’éloigna, haletant et cherchant à passer outre la douleur mais le boucher revint à la charge en essayant de l’agripper. Il l’évita de justesse.

Le psychopathe essaya d’attraper le vétéran mais celui-ci était trop vif, trop rapide. Néanmoins il réussit à le bloquer contre l’un des murs en briques lambrissées.

— Tu es fait comme un rat, mon petit. Je vais t’arracher en deux.

Le Boucher hurla et essaya de lui asséner un violent coup. John bougea à grande vitesse et le poing du géant alla s’écraser sur la cloison épaisse.

— Je vais te massacrer, plus personne ne pourra te reconnaître, dit-il en massant sa main meurtrie.

Après plusieurs secondes à jouer au chat et à la souris, l’ancien soldat réussit à passer derrière son adversaire et à l’étrangler avec ses chaînes. Il serra de toutes ses forces, les doigts boudinés de l’assassin éraflaient sa peau pour le faire lâcher prise. Mais il tint bon, son entrainement dans les Seals lui avait procuré une endurance à toute épreuve ainsi qu’une grande force physique et une agilité hors du commun.

Il desserra son étreinte et l’assassin rendit son dernier souffle, la gorge violacée. Lui qui avait pris la vie d’une cinquantaine d’innocents disparaissait enfin de la surface de la Terre.

John pinça son nez et le remit droit. Le craquement sourd fut vite étouffé par un applaudissement.

— Bien joué monsieur Stones. Maintenant, vous allez monter à l’étage suivant. Ne nous faites pas venir pour vous forcer. Et n’essayez pas de vous sauver, ce n’est pas possible.

Grognant, une migraine assommante l’empêchant de réfléchir totalement, John monta les marches en marbre noir et atteignit le deuxième étage. Un petit déclic suivit d’une ouverture : son deuxième adversaire venait de sortir de sa cellule.

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