Hun Hun ! Wesh gros, tu dis que j'm' la raconte couzin, le sang d'mes morts que c'est pas vrai.

Sous la masse musculaire, mes grosses bagouzes,  mon corps tatoué, y a un moteur lamborghini des fois qu'à envie d'pleurer.

On croit qu'je kiffe la life, avec mon crew, mon posey. Que j'déglingue tout c'qui bouge les filles qui twerkent, les taspés.

Faut pas croire tout s'qu'on dit j'passe pas mon temps à kéner.

...

    ARRgggghhhhhh!!! Putain, 10 ans que je dois m'exprimer comme ça.

Les gens me prennent pour une brute analphabète, un camé.

La maison de disque avait raison, "si tu veux gagner du fric faut donner à tes fans ce qu'ils attendent". Et ces petits merdeux ils veulent du trash, du buzz, de la téléréalité. Bon sang qu'est-ce que j'ai pu ramasser.

Mais finalement à quel prix. Je suis un phénomène de foire qu'on invite pour clasher, pour exciter la ménagère, ou être juste détesté.

Putain, je suis un exemple pour des gosses! Parents par pitié éteignez vos télés.

Je suis un bon père, j'ai fait des études, je joue du piano.

J’aime faire du vélo et au lieu de ça je dois rouler en Humer, qu'elle m.... ce truc pour braquer, pour faire ses courses, pour circuler.

Punaise, j'peux même plus m'empêcher de faire de la rime.

J’ai remisé mon âme au vestiaire de la gloire.

J’ai endossé un costume animal pour faire partie du bestiaire des idoles. Factices.

Attention, ne pleure pas, je n'ai pas le droit de pleurer. Mon manager m'a dit que ça me ferait perdre en popularité, que les journaux people diraient que je suis dépressif, ou gay.

Après tout, pourquoi pleurerais-je.

Si j'en suis là, c'est parce que je le veux bien.