Dans l'arène

  Après les épreuves éliminatoires, les deux cités finalistes ont désigné leur championne qui vont combattre dans l’arène centrale devant Sa Majesté Adralle V, le Primat, les chefs d’États, les représentants de la chambre, la noblesse et plusieurs milliers de spectateurs venus de toutes les cités.

  Soudain, les trompettes et les cors font retentir la sonnerie tant attendue, dans la tribune, la reine se lève, la foule fait silence. Floréa et Taraëlle, les deux guerrières, debout au milieu de la lice se font face puis s’élancent l’une contre l’autre au moment où Adralle abaisse le sceptre qu’elle tenait levé.

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Les amazones

Dans cette étrange arène où s’affrontent deux femmes

Je contemple en buvant un verre d’hydromel

L’étrange accoutrement de ces jolies donzelles

Combattant pour la gloire des cités Pergames

L’une blonde a besoin de ce supplément d’âme

Qu’on trouve rarement chez les filles si belles

Habituées dès l’enfance à faire obéir celles

Qui servent leur beauté sans aucun état d’âme

L’autre est couleur de nuit, amazone intrépide

Et leur disparité ravit nos sens avides

De cette nouveauté, le combat des beautés

Mais qui va l’emporter, par quel heureux hasard

Ma maîtresse la brune portera le brassard

Des vainqueurs de la lutte entre nos deux cités.

Cette nuit je boirais encore ce vin au miel

Pour fêter dignement la victoire de la femme

Qui partage ma couche et attise ma flamme

Tandis que l’autre duc pourra goûter le sel

De l’amère défaite avec sa demoiselle

La triste perdante d’une joute de dames

Qui n’aurait jamais cru connaître un jour ce drame

Subir un tel échec comme un affront mortel.

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Cérémonie d'investiture au Palais-royal

  Devant un parterre de nobles aux riches atours, la Reine Adralle vient de se lever de son trône. Le silence se fait dans l’immense salle du Palais royal, le duc Belème s’avance suivi de l’amazone victorieuse et de ses six gardes du corps. À trois mètres, comme le veut le protocole, il pose un genou à terre, imité par la capitaine des amazones revêtue de son grand uniforme. La Reine, après un court discours de félicitation aux vainqueurs, coiffe Floréa de la tresse de sebellier traditionnelle et lui passe le brassard. Puis elle invite le Prince Luster, Dictateur lavoisien de Camonit, dernier Primat, à remettre les insignes de sa charge au duc Belème nouveau ministre Primat, sous les applaudissements de l’assemblée.

  Ceint de l’écharpe bicolore, arborant sur la poitrine le collier d’argent et coiffé du tricorne rouge, symboles de sa charge, il se tourne vers l’assemblée pour prononcer ses vœux de fidélité à la reine, aux institutions du royaume et sa détermination à protéger les peuples des huit cités. La reine, satisfaite de sa prestation et de son engagement public, le convie alors à la suivre dans son cabinet particulier accompagné de l’ancien Primat pour la passation des dossiers.

JI 24/10/19