Chapitre 5 : Le Conseiller Drénaphore.

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Quelques jours plus tôt...

Suiteà la réunion du conseil qui s'était déroulé au sanctuaire du clan Silver, le Conseiller Drénaphore n'avait pas adhéré à la décision de Falen, le nouveau Silver Master, d'attaquer la principauté de Makomo. Cependant malgré ses réticences, ce dernier était catégorique et ne souhaitait pas revenir sur sa décision. Maître Danton, son père, était lui aussi de son avis.

Puisque qu'ils ne voulaient pas entendre raison, Drénaphore décida d'en référer directement aux deux autres conseillers, Anneta et Hendrick, qui semblaient être de son avis mais...

- Nous sommes navré mais nous ne pouvons rien faire...

Voilà la réponse que lui apporta Anneta. Installé autour d'une table en bois, dans une petite maisonnette en plein centre du patelin où vivait le clan Silver. Le conseiller Hendrick, aux côtés d'Anneta, ne pouvait qu'acquiescer.

- Nous sommes grés de reconnaître que les paroles du Silver Master ont certainement dépassées ses réelles capacités, mais nous ne pouvons rien y faire.

La réponse d'Hendrick ne plut guère à Drénaphore qui semblait frustré :

- Vous... Vous comptez donc rester les bras croisés à attendre qu'il y ait de nombreuses victimes innocentes ?

- Le mieux que nous puissions faire, expliqua Anneta, c'est de le laisser les attaquer. Il se fera balayer par les mages de la principauté et comprenant son impuissance, Maître Falen reviendra sans doute à la raison.

- Ou bien alors ça ne fera qu'alimenter sa rage et de surcroît, le nombre de victimes ! protesta Drénaphore.

Hendrick tenta tant bien que mal de le dissuader.

- Conseiller Drénaphore, soyez raisonnable. La puissance de Maître Falen est telle que même si vous vouliez mettre un terme à ses agissements, vous en seriez bien incapable.

- Seul oui mais à nous quatre, nous avons une chance ! persista-t-il.

Anneta se mit soudainement à rire.

- Nous quatre ? Parce que vous vous attendez à ce que le Conseiller Arves lève le petit doigt ? Vous me faites bien rire. Il pourrait causer une montagne de cadavres que cette ordure ne réagirait même pas.

- Mais... Et que faites-vous des potentielles victimes ? les questionna Drénaphore.

- Des victimes collatérales, répondit froidement Anneta. Si leur mort peut en éviter des millions d'autres plus tard, ça le vaut bien.

- C'est ce qu'il y' a de mieux, renchérit Hendrick. Je le déplore bien évidemment mais c'est un sacrifice nécessaire pour la survie de tous.

Drénaphore s'indigna. Sa barbe grise caractérisant son vieil âge touchant presque la table.

- Et puis, conclut Anneta, tu te fais du soucis pour cette principauté mais tu oublie qu'ils ne sont pas irréprochables non plus. La principauté de Makomo cache de nombreuses part d'ombres qui lorsqu'elles éclateront au grand jour, pourraient bien les mener à leur perte un jour ou l'autre... Et le crime du père de Nolwan en fait partie !

Sur ce, Drénaphore se leva subitement. Il en avait assez entendu. Il se dirigea vers la porte d'entrée de la maison et sortit sur ces mots :

- Vous faites là une grave erreur...

~

C'était décidé. Puisque personne ne voulait entendre raison, Drénaphore comptait bien se rendre à la principauté afin de les prévenir de l'éventuelle attaque du Silver Master. Il rassembla quelques affaires qu'il mit dans un sac de tissus et traversa le patelin jusqu'à la frontière. En effet, la frontière d'Aracana, le village où résidait la lignée Silver, était constitué d'un immense champ de colline que l'on appelait plus communément la Vallée des Fosses en raison des nombreuses fosses et creuvasses qu'on pouvait y trouver. Il fallait donc faire attention où on mettait les pieds pour ne pas rester prisonnier de l'une d'entre elles.

Drénaphore avait décidé de s'y rendre de nuit pour ne pas éveillé les soupçons. La nuit tombé, seule la pleine lune éclairait l'obscurité qui s'était abattue sur la vallée. D'ailleurs la pleine lune était, chez les Silver, synonyme de malheur. Ce qui n'était pas pour rassurer Drénaphore qui entreprit d'accélérer, en faisant attention à ne pas tomber dans une crevasse. Mais alors qu'il avançait à l'aveugle, une voix le surprit :

- Ben alors Conseiller Drénaphore !

Sur ses gardes, Drénaphore se retourna machinalement pour n'apercevoir qu'une vaste étendue de noriceur. C'est alors que la voix retentit à nouveau dans son dos :

- Vous êtes bien nocture dites-moi.

Le vieil homme se retourna une seconde fois pour aperçevoir le Conseiller Arves.

- Vous ? s'étonna-t-il. Que faites-vous là ?!

- Ce serait plutôt à moi de vous poser la question, répondit Arves.

Drénaphore fut aussitôt sur la défensive. Le fait est que normalement, personne ne devait se retrouver ici à cette heure-ci. Un espéce de couvre-feu avait été instauré à Aracana, et personne ne devait être dehors à une certaine heure. Drénaphore avait enfreint cette règle mais ne s'attendait pas du tout à tomber sur Arves.

- Eh bien, ricana Arves. Vous m'avez l'air bien tendu dites-moi.

- Tu n'es pas censé être ici. Tu sais très bien que si Maître Falen ou son père te trouvait, tu écoperait sans doute d'une sanction.

- Je ne m'en fais pas pour moi. En revanche, vous... Je me demande bien où est-ce que vous vous rendez à une heure si tardive.

- Mettr un terme à la folie de Maître Falen ! répondit Drénaphore avec conviction.

- Un homme doté d'une grande sagesse tel que que vous devez bien savoir que toute résistance est veine. La famille de Falen hérite du titre de Silver Master depuis trois générations déjà. Ils sont tous nés avec un don, un pouvoir hors du commun, une magie sans limite. Un conseil : rentrez gentiment au village.

- Non, refusa Drénaphore. Et c'est principalement grâce à ma grande expérience que je peux clairement affirmer que si je ne fais rien, un grand malheur va se produire. Écartez-vous.

Arves s'assit sur le gazon verdâtre de la pleine. Bien décidé à ne pas bouger, sous le regard inquiet de son homologue.

- Je vois que je ne pourrais pas vous faire revenir à la raison. Mais il est hors de question que je vous laisse partir d'ici.

- Je vois... Soupira le vieil homme. J'espèrai ne pas en arriver là.

Ainsi, Drénaphore leva son doigt et effetcua un mouvement circulaire : un sort !

- Sagittae Luminum : Flèches de lumières.

Suite à cette incantation, un cercle magique lumineux, constitué d'innombrables figures géométriques qui la remplissaient, apparu au-dessus d'Arves. Sans que ce dernier n'ait le tempsde réagir, une myriade de flèches lumineuses jaillirent du cercle magique et s'abattirent sur lui.

- Que dites-vous de ça ? s'esclaffa Drénaphore.

Cependant, l'attaque de ce dernier fut si violente lors de l'inpact au sol qu'un nuage de fumée s'éleva tout de suite après. Drénaphore attendit à l'écart pour constater si Arves s'était bien fait avoir mais... Aussitôt, il constata une silhouette imposante, ne reflettant pas du tout celle de Arves.

En effet lorsque le nuage de poussière fut dissipé, Drénaphore put parfaitement avisé une grande créature aux poils ébènes. Le Conseiller à la barbe grise crut d'abord qu'il distinguait mal à cause du manque de visibilité dû à l'obscurité de la nuit mais non, c'était bien une bête grande d'au moins trois mètres, aux poils noirs ainsi qu'aux yeux rouges sang qui se trouvait face à lui.

Cette bête il la connaissait très bien car il s'agissait de l'animal de compagnie du Conseiller Arves. Une créature qu'il invoquait par magie ae qui s'appelait...

- Karnacier ! s'écria Arves. Vous croyiez vraiment pouvoir m'avoir avec ce genre d'attaque futile.

Drénaphore grinça des dents. Visiblement, il allait devoir mettre plus de coeur à l'ouvrage. Mais Karnacier, la créature de Arves se mit subitement à grogné. En position de combat, elle s'apprêtait à fonçer sur sa proie à la moindre autorisation de son maître.

- Eh bien Karnacier, décrêta Arves, je crois que le repas est servi !

Aussitôt, Karnacier s'élança sur son adversaire dans un hurlement terrible. Drénaphore évita les deux premiers assauts de la bête. Malgré son vieilm âge, il était encore doté d'une très bonne agilité. Karnacier commença à s'énervé et bondissait de plus en plus vite sur Drénaphore qui tant bien que mal, parvenait à l'éviter.

"Si ça continue, je vais me faire avoir..." songea Drénaphore qui courait pour échapper à son poursuivant. Mais c'est alors que Karnacier jaillit sur la jambe de Drénaphore, ouvrant sa grande mâchoire parsemée de dents toutes plus imposantes les unes que les autres.

- Bonne appétit ! becta son maître.

Mais Drénaphore avait plus d'un tour dans son sac. Ainsi, il prononça une autre incantation :

- Lucis gladio !

Aussitôt, un rayon de lumière à la forme d'une épée se matérialisa dans sa main et trancha celles du monstre qui lâcha la jambe de Drénaphore en hurlant de douleur. Le vieil homme en profita pour reculer en se traînant sur le sol, brandissant son arme magique. Tandis que la créature grognait, Drénaphore constata avec dépit l'état désastreuse de sa jambe. Les dents de Karncier avaient détruites toute sa chair jusqu'aux os. Alors qu'il se deman dait comment il allait faire pour marcher jusqu'à la principauté avec une jambe blessé, il constata avec stupeur que les pattes de la créatures qu'ils avaient coupées repoussèrent automatiquement à tel point que la créature montra même l'efficacité de sa guérison en serrant le poing plusieurs fois. Il avait retrouvé sa motricité. Drénaphore n'en croyait pas ses yeux.

- Eh bien alors, Conseiller. fit Arves, un sourire satisfait au coin de la bouche. On dirait bien que vous êtes blessés. Nous n'en serions pas arrivés là si vous m'aviez obéit et que vous étiez repartis gentiment. Vous devez souffrir n'est-ce pas ?

- Oh je vous en prie, répondit ironiquement Drénaphore. Votre petit sourire mesquin m'a toujours fait froid dans le dos...

Drénaphore se releva sur une jambe, pui, lentement, se mit a flotter dans les airs. Ses yeux devinrent blancs et une espèce d'aura bleuâtre l'entoura progressivement. En sentant toute la puissance que son adversaire était en train d'accumuler, le sourire qui ne quittait jamais Arves d'habitude disparus soudainement.

- Quel est ce pouvoir...

- Allons, Conseiller Arves. déclara Drénaphore. Vous ssavez aussi bien que moi que ce genre de blessure ne m'atteint guère. Je ne ressens pas la douleur.

Accumulant de l'énergie petit à petit, des particules bleus se matérialisant dans l'air se rassemblait autour de Drénaphore.

- Que vous le vouliez ou non, je me rendrais à la principauté et j'empêcherai cette guerre avant même qu'elle n'ait commencé !

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