Scène 14-3

3 minutes de lecture

Scène 14-3

Personnage(s) : Inconnu, Femme et Inconnu 2

Un long silence arrive.

Ils se regardent.

Inconnu rigole.

Inconnu : Pardon c’est à cause du silence.

La femme tourne la tête puis les regarde.

Femme : Alors c’est à çà qu’on sert. Divertir, divertir. C’est à çà que l’on sert.

Inconnu : Bah oui.

Inconnu 2 ( souffle ) : Tu penses que l’on sert juste à divertir.

Inconnu 2 et la femme regardent Inconnu.

Un silence de trente secondes arrivent.

Inconnu : Oui, nous sommes là pour divertir un public.

Inconnu 2 : Mais nous sommes aussi là pour leurs apprendre des choses, enfin leurs montrer des choses de la vie.

Inconnu : Tu es très optimiste pour un rôle.

Inconnu 2 : Tu penses vraiment que l’on sert qu’à çà ?.

Inconnu : Oui ! Et pour ne pas que l’on disparaisse et que l’on soit oublié, il faut continuer cette pièce.

Inconnu 2 : Non il faut la terminer !, ( tape du pied ) qu’importe qui nous sommes, il faut la finir une bonne fois pour toute et ne plus…

Inconnu ( coupe la parole ) : Donc tu veux mettre ta vie en jeu ; être mis de côté ( hurle), être mis de côté, être mis sur une étagère, être oublié et rejeté !.

Inconnu : Tu penses que l’on sera rejeté.(pointe du doigt la femme sans enlever son regard de Inconnu) Je suis lessivé de tout çà, tu entends lessivé. Alors, qu’importe il faut la terminer. qu’importe qui doit en décider.

La femme fait un rire méprisant.

Femme ( avec mépris ) : Vous êtes vraiment des imbéciles vous deux. Vous avez pensé à moi, c’est quand même moi qui est le choix, c’est moi, moi qui peut arrêter cette histoire, même si on n’est là, personne ferme se livre ou fini de regarder ce qu’il voit, nous sommes tout de même inoubliable.

Inconnu : Alors continu cette pièce.

Inconnu s’avance vers la femme d’un pas haletant et lui prend la main.

Inconnu à un regard et un sourire euphorique.

Inconnu ( voix euphorique) : Continue cette pièce et nous serons à jamais vu et regardé pour toujours de ces gens.

La femme retire sa main et recule.

Inconnu 2 ( s’avance vers la femme ) : Non, termine cette pièce, et nous serons à jamais dans les mémoires des gens…

Inconnu ( lui coupe la parole ) : Ne l’écoute pas !.

Inconnu s’avance.

La femme recule.

Le bébé volé pleure.

Inconnu : Continue cette pièce !.

Inconnu 2 : Stop là !.

Les deux inconnus s’avancent vers la femme en répétant leur phrase en boucle.

La femme recule pour les échapper mais elle tombe au sol avec le bébé volé dans les bras.

La femme a toujours l’enfant dans ses bras.

L’enfant continue de pleurer.

Les inconnus continuent leurs parole.

La femme à une respiration bruyante et tremble de peur.

Femme ( en pleure, crie ) : LA FERME !. FERMEZ-LA. VOUS AVEZ PENSÉ À NOUS ! VOUS NE PENSEZ QU’À VOUS ! VOUS ME DEMANDEZ DE CONTINUER OU ARRÊTER, COMME-CI. ( renifle et voix triste ) Comme si il n’y avait que çà pour vous !.

Les inconnus la regardent stupéfaits.

Femme : Sérieusement ( renifle ) vous pensez vraiment qu’en finissant ou continuant cette pièce on arrivera à quelque chose, dans tous les cas cette pièce ce finira que vous le vouliez ou non. Nous sommes des personnages avec nos caractères, nos défauts, nos qualités, nos noms, nos histoires. Vous pensez vraiment qu’on finira dans une étagère à la fin de ce scripte, ou qu’on sera oublié dès que la personne aura vu nos histoires, notre histoire.

Inconnu baisse la tête.

La femme renifle.

Un long silence arrive.

La femme observe le public.

Femme : Et puis, même si le livre se ferme, nous serons à jamais dans l’imaginaire de ce qui nous on vu, regardé, observé, nous ne serons pas mort, ce n’est pas la mort qui viendra nous chercher car après tout nous ne mourrons, nous serons toujours chez ce qui nous regarde, on parlera de nous, on fera des… Des… J’arrive pas à dire ce mot tant il est… Non, je peux pas ( regarde Inconnu 2, regarde le public ). Comment vous faites sérieux. ( prend une grande inspiration ) Des ( avale sa salive et ferme les yeux ) des fan-fiction sur nous, ( ouvre les yeux ) même si c’est peu probable. ( regarde les inconnus ) Mais même avec çà, nous resterons là, tant que les gens tournent et tournerons les pages, regarderons, observerons avec leur imaginaire, parlerons de nous, nous serons là, immortels, nous ne mourrons pas, qu’importe qui nous sommes pour ce qui nous regarde. Nous sommes immortels par rapport à ceux qui nous écrivent.

Des applaudissement se dont entendre.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 1 versions.

Vous aimez lire Landu "Henatha" Booth ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0