Consolation

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Vieille-Toulouse

Alexander Leonorov était au téléphone avec Olga depuis plus de vingt minutes. Sa compagne ne cessait de se lamenter, faisant valoir de multiples récriminations où il était question de solitude, de soirées interminables et de manque d’affection. Le Russe connaissait suffisamment sa compagne pour imaginer que ses soirées à Courchevel ne devaient pas être si ennuyeuses qu’elle voulait bien le dire. Grishka lui rendait régulièrement compte des activités de la jeune femme et il voyait les lignes de dépenses se multiplier sur le relevé de sa carte bancaire.

« Si tu en a assez de Courchevel, tu peux aller ailleurs, au bord de la mer si tu veux. Pourquoi pas Ibiza ?

— Je veux rentrer à Toulouse, tu me manques trop.

— Ce n’est pas possible en ce moment, la situation est un peu compliquée ici.

— Alors ce sera ta faute si je prends un amant ! conclut Olga. Je ne peux pas me contenter de mes doigts indéfiniment.

— Dans ce cas je le tuerai, et toi aussi peut-être ! cria Alexander, excédé, avant de raccrocher. »

De fait, l’horizon commençait à s’obscurcir. Il n’avait plus de nouvelles d’Igor depuis plus de deux jours et Maxim était lui aussi injoignable. Il avait appelé plusieurs contacts en Espagne et aucun n’avait reçu d’appel de son cousin. Les dernières informations qui lui avaient été transmises faisaient état d’un plan pour s’emparer d’un camion transportant des marchandises pour les Algériens et depuis, plus rien. Il ne faisait aucun doute qu’un problème grave était survenu. Il avait beau chercher, il ne voyait pas ce qui avait pu mettre les trafiquants au courant de leur plan. Il n’en avait parlé qu’avec Igor, personne d’autre à Toulouse n’était informé et il ne voyait pas comment une fuite aurait pu se produire du côté de Maxim, qui ne savait presque rien de la guerre avec le clan Belkacem.

En l’absence d’Igor, Alexander appela Pavlov, son chauffeur et garde du corps.

« J’ai besoin de me détendre et Olga n’est pas là. Trouve-moi une fille qui ne parle pas le russe et qui sait faire des massages. Qu’elle vienne tout de suite !

— Une asiatique, ça vous irait ? Je connais quelqu’un qui pourrait faire l’affaire, répondit l’homme.

— Elle est jolie ?

— Moins que Madame Olga, bien sûr, mais je crois qu’elle sait y faire.

— C’est une professionnelle ?

— Oh non, Monsieur ! Je ne me permettrais pas.

— Dans ce cas, va la chercher tout de suite.

— Oui, Monsieur. »

Une heure plus tard, Alexander reçut un appel du garde à l’entrée.

« Votre chauffeur est de retour avec une jeune femme, Monsieur. Je peux la laisser entrer ?

— Evidemment imbetsil'nyy ! si elle est avec Pavlov, ce n’est pas une inconnue, s’emporta Leonorov. Dis lui de me l’amener au sauna.

— Bien Monsieur. »

Le Russe descendit sur la terrasse et traversa la salle de gym pour rejoindre le sauna. Il se déshabilla rapidement et entra dans la pièce qu’il faisait maintenir en permanence à la bonne température. Trois minutes plus tard, Pavlov frappa sur la porte vitrée. Il lui fit signe d’entrer.

« La fille est là, elle s’appelle Minh.

— Je me moque de son prénom, dis lui de se mettre à poil et de me rejoindre.

— Bien Monsieur. »


Quelques instants plus tard, la porte s’ouvrit à nouveau sur une jeune femme aux longs cheveux d’un noir de jais. On ne pouvait imaginer plus contrasté, quand on la comparait à Olga. Minh était petite, sûrement pas beaucoup plus d’un mètre soixante, la poitrine menue et les hanches étroites, l’allure juvénile.

« Quel âge as-tu ? demanda Igor en français.

— Ne craignez rien Monsieur, répondit la fille dans un français fortement marqué de l’accent du Midi. J’ai vingt-cinq ans, si c’est ce qui vous inquiète. Je suis masseuse qualifiée, j’ai un salon en ville. Monsieur Pavlov m’a dit que vous aviez des soucis en ce moment et que vous souhaitiez vous détendre. Je vais bien m’occuper de vous.

— Oui, c’est vrai, j’ai quelques problèmes professionnels. Assieds-toi à côté de moi un moment, il fait trop chaud ici pour le massage, on verra ça plus tard.

— Comme vous voudrez. »

La jeune asiatique vint se lover sur le banc tout contre Leonorov et posa sa main sur sa cuisse avec délicatesse. Comme l’homme ne s’y opposait pas, elle remonta doucement jusqu’à la limite de la serviette que le Russe avait gardée autour de la taille. Sa main s’enhardit et se faufila sous l’éponge, jusqu’à la bosse nettement perceptible maintenant. De son autre main, elle entreprit de dégager l’étoffe pour libérer le membre gonflé.

« Vous devez avoir de gros problèmes, voulez-vous que je vous aide à les oublier un moment ? »

Leonorov grommela ce que la jeune femme prit pour un consentement et celle-ci entreprit de lentes caresses sur la verge en érection. Après quelques mouvements, le Russe se leva.

« Il fait trop chaud ici, allons à côté. »

Abandonnant la serviette sur le banc, il sortit nu et se dirigea vers la piscine voisine. Minh le suivit et entra à son tour dans le bassin. Alexander resta adossé à la paroi, les bras sur la margelle. Elle comprit l’appel et vint reprendre sa prestation. Après quelques minutes de ce traitement, Leonorov la prit par la taille et la força à se retourner avant de l’attirer contre lui. Elle sentit le membre dressé se frayer un chemin entre ses fesses menues. Le Russe la souleva sans difficulté et la laissa redescendre sur le barreau gonflé. Minh sentit la virilité pénétrer profondément en elle. Ses pieds ne touchaient pas le fond du bassin, mais la poussée de l’eau suffisait à la maintenir en équilibre précaire, puis l’homme la fit doucement monter et descendre, la tenant toujours fermement par la taille. Après une dizaine d’allers-retours, Alexander poussa un grognement et se dégagea. Minh vit une petite trainée blanchâtre remonter à la surface.

« Maintenant, tu peux me masser, déclara Leonorov. »

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