Chapitre 3 (troisième partie)

14 minutes de lecture

Kaïra retient un soupir de soulagement. La voici enfin de retour dans ses appartements et alors que Nuka, Nijma, Naïna et Nemna s'activent à la préparer pour le repas du soir, elle peut enfin laisser son esprit et son attention se reposer. Elle demande un bain que ses suivantes lui préparent. C'est un des rares moments de sa journée, avec la nuit, durant son sommeil, où elle peut demeurer seule quelques instants. Et ces moments lui sont toujours très précieux. Elle se plonge avec bonheur dans la large baignoire, creusée à même le sol de la grande salle de bain qui jouxte sa chambre et son salon privé. La porte est restée entrouverte, pour que l'une ou l'autre des jeunes suivantes puissent répondre à son appel, mais elle apprécie ces quelques minutes seule, avant que l'une d'entre elles ne vienne l'aider à se laver, et notamment à s'occuper de sa coiffure. Ses cheveux sont encore noués et la longue tresse s'enroule autour de son ventre, en une douce caresse. Elle s'allonge complètement, repose sa tête contre le petit coussin prévu à cet effet et ferme les yeux. La journée a été chargée, comme toutes ses journées depuis cinq ans, mais ces derniers temps, ce poids s'est fait encore plus lourd. Le prochain voyage jusqu'en terre de Petimont s'annonce long et les préparatifs vont bon train. Non seulement il faut organiser le voyage lui-même, l'intendance, ce dont se charge Van'dal, mais il faut aussi songer aux présents à apporter aux différentes délégations et notamment à leur hôte, le roi de Petimont, Erandur. Et en cela, elle doit donner son avis. Sans compter mille et un détails qui requièrent son attention. Mais sa journée est loin d'être terminée : cependant le repas qui s'annonce la réjouit. Elle se sentait quelque peu tendue et anxieuse ces derniers temps, espérant l'arrivée des Gardiens des Origines. Les voilà maintenant à Rankir.

Elle pense à Olaf qui n'a guère changé en cinq ans, si ce n'est que son front dégage peut-être encore plus de sagesse et de connaissances que dans son souvenir. Mais son jeune compagnon l'intrigue. Elle n'a pas encore entendu le son de sa voix, car seul Olaf a parlé lors de leur brève entrevue, mais elle espère en apprendre un peu plus sur lui au cours de la soirée et même parler avec lui.

- Majesté ?

Kaïra ouvre les yeux, le temps a passé et Naïna s'inquiète de son silence.

- Oui, Naïna, tu peux venir.

Et elle abandonne à regret ses réflexions et sa solitude.

Naïna dénoue la lourde tresse gorgée d'eau, puis lui lave longuement les cheveux. Kaïra se lave elle-même le corps, avant que sa suivante ne l'aide à se rincer. Même si elles sont autorisées à la toucher pour l'aider à se préparer, les suivantes ne se permettent que les gestes nécessaires. Enfin, elle sort de la baignoire et durant une demi-heure environ, elle se prête au rituel de l'habillement. Une fois que sa robe est revêtue, elle s'approche d'une des fenêtres et regarde au-dehors, jetant un regard attentif aux préparatifs qui vont bon train. Pendant qu'elle reste ainsi, Nijma et Nemna s'attellent à la délicate tâche de la coiffer. Une haute silhouette, vêtue de blanc, qui déambule au milieu des massifs, s'arrêtant parfois pour observer avec attention une fleur, une plante, attire son regard. Elle reconnaît là Owen.

Ce n'est qu'une fois qu'elle est jugée prête par Nuka, que cette dernière s'en va trouver Dame Hilayna. Celle-ci entre dans les appartements royaux, puis gagne la pièce où la reine est habillée. Elle la regarde avec attention, ajuste un pli du vêtement, puis, d'un geste sec, fait comprendre aux quatre jeunes filles que leur travail reçoit son assentiment. La reine est prête à descendre dans les jardins pour présider le repas donné en l'honneur des Gardiens des Origines.

**

- Sa Majesté, la Reine !

Le cri du maître de cérémonie résonne sur la large terrasse dallée où ont été dressées les tables du repas et à travers les jardins. Chacun cesse alors toute activité pour se tourner vers le palais et vers la porte par laquelle la souveraine va apparaître. Debout non loin des escaliers menant à la terrasse, Owen ne quitte pas la porte des yeux. Quand la jeune reine apparaît devant tous, il ne peut s'empêcher de baisser son regard et de songer.

"Elle est si belle..."

Mais il redresse bien vite la tête car Kaïra a pris la parole.

- Merci à vous tous d'être présents ce soir pour honorer la venue de Maître Olaf et de Maître Owen, Gardiens des Origines. Je vous rappelle que ce repas est donné en leur honneur, et qu'à travers eux, ce sont les liens qui nous unissent au Grand Maître et à tous ceux de son Ordre que nous honorons.

Sur un signe de tête, Owen suit Olaf qui gravit les escaliers pour venir saluer la reine et se placer à ses côtés.

- Maître Cazac ?

A son nom, le maître de cérémonie s'approche de la jeune souveraine avec un plateau sur lequel reposent plusieurs verres remplis d'un liquide légèrement rosé et pétillant. Kaïra prend l'un des verres, le tend à Olaf qui la remercie d'un mot et d'un signe de tête, puis fait de même pour Owen :

- Merci à vous, Majesté.

Un bref éclat illumine son beau regard sombre en entendant pour la première fois la voix grave et profonde du jeune homme. Elle se sert à son tour, puis le maître de cérémonie se dirige vers Van'dal et Lorrek, avant de descendre quelques marches pour s'approcher du bassin où se trouve Flonara, la Delphinienne. Ce n'est qu'une fois que tous les trois ont été servis que Kaïra reprend la parole et déclare le repas ouvert.

Un murmure de voix lui répond, chacun saluant de même les invités prestigieux présents parmi eux. Mais nul ne porte son verre à sa bouche tant que la reine n'a pas bu. Ce qu'elle fait sans tarder, car elle souhaite aussi parler plus longuement avec ses invités avant que Van'dal et Lorrek n'engagent la conversation avec eux.

- Maître Olaf, reconnaissez-vous cette boisson ?

- Oui, Majesté, répond le grand Gardien après avoir bu une gorgée. Elle est toujours aussi agréable et riche en arômes.

- L'aimez-vous, Maître Owen ? demande-t-elle en fixant l'autre Gardien.

- Oui, Majesté. J'ai rarement, hum, non, plutôt jamais bu quelque chose d'aussi riche. Hormis peut-être certaines boissons particulières à notre Ordre, ajoute-t-il avec un léger sourire.

Kaïra lui sourit en retour.

- Parlez-moi de votre voyage, dit-elle en s'adressant autant à l'un qu'à l'autre. J'aimerais connaître vos impressions sur ce que vous avez vu, entendu, observé...

Sans s'être vraiment concertés, c'est naturellement qu'Owen laisse la parole à Olaf, au moins pour ces premières heures, ces premiers contacts avec la reine et ses conseillers. Olaf connaît Rankir et possède beaucoup plus d'expérience que lui des missions diplomatiques de ce rang, même s'il en a mené déjà plusieurs pour le compte du Grand Maître. Il ne s'est jamais cependant retrouvé en présence de telles personnalités, d'une si haute lignée, et d'une telle importance. Il écoute le récit d'Olaf, apportant simplement son assentiment lorsque celui-ci le requiert, mais il ne se permet pas d'intervenir. Olaf est un des plus sages et des plus reconnus parmi les Gardiens, et il lui arrive de se sentir encore parfois comme un disciple avec lui, même s'ils ont le même rang et peuvent être considérés comme des égaux.

- Avez-vous parcouru la ville, Maître Olaf, Maître Owen ?

- Oui, j'y suis retourné avec plaisir, répond le premier.

- J'ai préféré découvrir vos jardins, Majesté, je les ai trouvés très beaux. Beaucoup de plantes me sont inconnues et ont attiré mon attention.

- Alors, je dirai à Gafori de vous y guider. C'est notre maître jardinier.

- Avec plaisir, sourit-il en lui adressant un regard de remerciement.

Le protocole de la cérémonie requiert qu'ils passent alors à table, chacun des deux Gardiens s'assoit à la droite et à la gauche de la reine, en tant qu'invités d'honneur. Owen se retrouve à sa gauche avec, à ses côtés, Lorrek qui reste planant légèrement au-dessus du sol, comme à son habitude. Olaf avait décrit quelque peu les particularités des deux autres peuples de Rankir, et Owen sait que la mort attend les Aériens s'ils posent le pied à terre, de même que sans eau, les Delphiniens ne peuvent survivre. Le jeune homme prend plaisir à parler avec le conseiller ailé, pose de nombreuses questions sur son peuple, tout en répondant parfois à la reine. Mais il n'ose pas la regarder ouvertement et prend bien soin de ne pas la toucher. Un espace suffisant est prévu entre elle et ses deux voisins, légèrement plus large qu'entre les autres convives. Des mets riches et variés, issus des trois traditions des peuples de Rankir, sont servis au cours du repas, et des chanteurs et des musiciens viennent agrémenter la soirée.

C'est en fin de soirée qu'Owen a l'occasion de ressentir une véritable admiration pour la jeune fille. Il perçoit dans son regard sa fatigue, imagine que sa journée a commencé tôt et qu'elle n'a pas arrêté, entre conseil, rencontres, préparatifs en tout genre, sans compter cette réception. Et pourtant, elle reste assise bien droite, écoutant avec attention et politesse ses interlocuteurs. Il ne peut s'empêcher de se dire qu'elle aspire certainement au repos ou, du moins, à une certaine tranquillité et se demande à quel moment elle pourra quitter la réception. Il fait maintenant nuit, mais l'air reste très doux. Il s'est entretenu avec plusieurs personnes, depuis la fin du repas, différents groupes s'étant formés qui sur la terrasse, qui dans les jardins. Il porte surtout son attention sur ce qu'il entend autour de lui et perçoit la préoccupation de tous à l'idée de ce premier grand voyage de leur souveraine. Pour d'autres, c'est aussi le fait que Rankir demeure un temps sans reine qui les inquiète.

"Tout cela est bien compréhensible", songe-t-il. "Notre tâche va se révéler plus complexe qu'être une simple escorte, je le crois. Fort heureusement, les régions que nous allons traverser sont en paix. Mais des mauvaises rencontres sont toujours possibles, surtout que l'on saura une jeune reine en chemin. Il nous faudra redoubler de vigilance."

A cet instant, Olaf s'approche de lui et lui murmure quelques mots à l'oreille :

- Nous n'allons pas tarder à prendre congé de la reine. Tant que nous sommes là, elle ne peut quitter la réception, puisqu'elle a été donnée en notre honneur. C'est à nous de quitter les lieux les premiers.

- J'ai remarqué qu'elle semblait fatiguée, en effet.

- Elle a beaucoup à faire, ses nuits lui sont précieuses.

- Je te suis, Olaf, répond-il simplement.

Ils se séparent pour quelques minutes, parlant encore avec un ou deux interlocuteurs, mais Owen garde un œil attentif en direction d'Olaf et quand il voit ce dernier se diriger vers la reine, il lui emboîte le pas. Ils viennent s'incliner devant elle et il peut percevoir un éclat de soulagement dans le beau regard sombre. Quand Kaïra croise le regard d'Owen pour le saluer et lui souhaiter une bonne nuit, elle y lit de la compassion et aussi quelque chose qu'elle pourrait appeler une certaine forme de tendresse, ce qu'elle n'avait pas lu dans un regard depuis bien avant la mort de son père, et qui est un des souvenirs qu'elle garde de sa propre mère. Mais déjà Owen a baissé les yeux pour la saluer et les deux Gardiens quittent la terrasse, rentrant au palais et donnant ainsi le signal de la fin de la journée pour la jeune souveraine.

**

La lumière blanche de l'aube naissante réveille Owen. Un temps il se demande où il se trouve, car il n'a pas dormi dans un lit depuis des jours, le hameau dans lequel ils s'étaient arrêtés la veille n'ayant pu leur offrir qu'un abri dans une grange. Les Gardiens, s'ils acceptent volontiers l'accueil des villageois, des paysans, des petites gens, refusent toujours de les dépouiller d'un lit, d'un toit, mais partagent avec plaisir un repas, une veillée.

Le jeune homme reste songeur un moment, se demandant un peu ce qu'ils auront à faire au cours de cette première journée à Rankir. Sans doute reverront-ils la reine, pour parler du voyage et pour lui remettre le message du Grand Maître, mais ils auront aussi très certainement un peu de temps libre. Il finit par se décider à se lever, s'habille d'une tunique et d'un pantalon qui ressemblent à ses vêtements de cérémonie, mais de couleur brune. Ce sont des vêtements de peau particulièrement agréables à porter. Souples, légers, ils s'adaptent parfaitement aux mouvements du corps et s'il venait à combattre, il serait parfaitement à son aise. Mais il ne pense pas avoir à se battre ici.

Un serviteur vient lui apporter le petit déjeuner. Alors qu'il prend une deuxième tasse d'un liquide chaud et au goût légèrement parfumé, il s'approche de la fenêtre pour regarder les jardins. Il s'étonne d'y voir la jeune reine parcourir les allées, avec un homme âgé. Elle est vêtue beaucoup plus simplement que la veille et semble apprécier ce moment d'échange et de promenade, dans la fraîcheur du jour naissant. A cet instant, elle ne paraît pas comme une souveraine au maintien rigide, mais comme une toute jeune femme qui profite du début d'une belle journée d'été en prenant le temps de respirer les parfums de quelques roses. Le jeune homme reste immobile, oubliant le bol de grès qu'il tient entre ses mains. Il reste ainsi jusqu'à ce qu'il la voie rentrer au palais.

Olaf vient le chercher peu après :

- Nous sommes attendus par le Conseil, dit-il en menant Owen jusqu'à la salle. Nous y délivrerons le message du Grand Maître, mais nous devons aussi prendre connaissance des dispositifs liés au voyage.

- Bien, dit simplement Owen qui se prépare mentalement à revoir la reine.

La Salle du Conseil est bien plus petite que la Grande Salle dans laquelle ils ont été reçus la veille. Le seul mobilier est une table circulaire, dont une partie de l'arc est cependant ouverte, permettant ainsi à un interlocuteur de se placer au centre du Conseil. Plusieurs fauteuils sont disposés autour. Les conseillers Van'dal et Flonara sont présents, cette dernière installée dans un petit bassin d'eau. Lorrek, le Premier Conseiller, plane près du fauteuil où est assise la reine. Deux autres personnes assistent également à la réunion, Dame Hilayna, et le responsable de la garde royale, Bosserin. Il est le seul qu'Owen et Olaf ne connaissent pas encore, mais Lorrek se charge de le présenter, une fois que les deux Gardiens ont salué la reine et les conseillers.

- Maître Olaf, dit celle-ci, pour commencer, j'aimerais prendre connaissance du message du Grand Maître que vous deviez me remettre.

- Bien entendu, répond-il. Celui-ci vous présente ses hommages et se dit heureux de vous revoir bientôt, lors de la réunion des Régnants. Il aura à s'entretenir de choses importantes avec vous.

- Lesquelles, le savez-vous ?

- Il ne nous a pas révélé les détails, mais nous le savons préoccupé par l'avenir de votre royaume.

La jeune reine ne répond rien, son visage reste impassible. Mais elle sait ce qu'il en est. Le Grand Maître n'est pas le seul à se soucier. Tous autour de cette table et bien d'autres encore se demandent si elle est capable de mener la destinée de son peuple, seule. Elle est en âge aussi de se marier et le choix d'un époux peut se révéler essentiel pour la sécurité du royaume. Elle finit par dire :

- Je suis touchée de son souci pour nous. Et je lui serai reconnaissante pour ses avis. Mais nous devons pour l'heure songer au voyage qui nous attend. Maître Bosserin, veuillez exposer à Maître Olaf et à Maître Owen notre dispositif, s'il vous plaît.

L'homme, âgé d'une quarantaine d'années, guerrier émérite et formé depuis l'enfance aux armes et à la chevauchée, entame d'une voix grave et d'un ton très légèrement traînant son exposé. Nul ne l'interrompt avant qu'il ait terminé.

- Les troupes vont paraissent-elles suffisantes, Maître Olaf ? demande la reine.

- Je le pense, oui, votre Majesté. Mais vous disiez, Maître Bosserin, que vous avez entendu parler de troubles dans les Terres de Salarin ?

- En effet. Le roi se fait vieux et ses fils se disputent le trône, chacun ayant sa propre armée. La réunion des Régnants devrait permettre de ramener un certain calme, mais tout dépend quel représentant le roi enverra...

- Il ne s'y rendra pas en personne, pensez-vous ? intervient Owen.

- Je crains qu'il n'en soit pas capable. De ce fait, plusieurs troupes de brigands sévissent aux frontières du royaume, de ce que nous en avons entendu dire, il est aussi possible que certains soient en fait au service d'un des prétendants au trône.

- Il sera difficile d'éviter le royaume de Salarin, dit Olaf. Faire un détour serait très long... mais votre sécurité doit primer, Majesté.

- C'est la raison pour laquelle nous avons renforcé l'escorte prévue, intervient Lorrek. Des archers Aériens se joindront en nombre aux hommes. Nous pouvons veiller sur le convoi depuis les airs.

- Vos qualités nous seront en effet précieuses, dit Olaf. Il faudra aussi songer à envoyer des éclaireurs, et prévoir en conséquence.

- Faire se déplacer tout ce monde prendra plus de temps qu'acheminer une petite troupe, fait remarquer Owen. A combien de jours estimez-vous le voyage, Maître Bosserin ?

- Au moins trois semaines, si nous ne rencontrons aucune difficulté majeure, bien entendu.

- Il nous faudra partir sans tarder, dit alors Olaf.

- Nous avons bien avancé les préparatifs, répond le chef de la garde royale. Nous pouvons estimer que nous serons prêts dans moins d'une semaine.

- Si nous pouvions partir d'ici quatre à cinq jours, cela nous donnerait un peu plus de temps, répond Olaf. Majesté ?

- Je m'en remets à votre appréciation, Maître Olaf. Maître Bosserin, Conseiller Van'dal, je vous demande d'accélérer les préparatifs. Dame Hilayna, nous allons achever les miens également. Avez-vous quelque chose à ajouter, Messieurs ?

- Si vous permettez, Majesté, reprend Olaf, Maître Owen et moi assisterons vos hommes le mieux que nous pourrons dans les prochains jours.

- Je vous remercie de votre aide, dit chaleureusement Maître Bosserin.

La reine fait lever la séance et les deux Gardiens suivent le chef des gardes et le conseiller Van'dal. Ils se rendent d'abord aux écuries où les chevaux sont choisis avec soin, de même que leur équipement. Puis ils rendent visite aux soldats qui s'activent à préparer les armes et leurs bagages. Après un rapide déjeuner, ils entrent dans les bâtiments où sont entreposés toute l'intendance, tentes, nourriture, charrettes...

- Comment la reine voyage-t-elle précisément ? demande Owen à l'un des adjoints de Bosserin qui l'a emmené vers le fond du bâtiment où sont entreposées les réserves de nourriture, pendant qu'Olaf supervise le chargement de matériel en tour genre.

- Elle se trouvera la plupart du temps dans son lit à porteurs, mais elle aime aussi chevaucher.

- Il faudra placer des archers au-dessus d'elle, lorsque nous aborderons les Terres de Salarin.

- Oui, et peut-être même avant. Je pense que le Seigneur Lorrek a prévu cette disposition pour l'ensemble du voyage.

- Dame Hilayna l'accompagnera, mais savez-vous combien de suivantes seront également présentes ?

- Ses quatre dames de compagnie, plus les gardes d'élite, directement sous les ordres de Maître Bosserin. Je n'en fais pas partie, précise-t-il.

- Hum, bien. Je présenterai cela à Maître Olaf. Je pense que cela sera suffisant, mais j'aimerais avoir son avis cependant.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 3 versions.

Vous aimez lire Pom&pomme ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0