Une nuit de perdition
Ils ne se lachèrent pas un seul instant. Même pas lorsqu'ils franchirent le seuil de leur chambre d'hotel.
L'homme déposa les affaires de Léna dans un coin de la pièce, en prenant garde à ne pas rompre le contact avec cette dernière. Il aimait sentir sa peau contre la sienne.
Il lui fit face. Elle semblait intimidée.
— N'ayez pas peur, Léna... Je ne vous ferais pas de mal.
— Je sais...
Elle s'avança, réduisant l'espace qui subsistait entre eux. Il lacha sa main, créant momentanément une sensation de vide. Puis, il la saisit par la hanche pour la ramener contre lui. Une de ses mèche blonde s'échappa de son chignon mal coiffé. Il la replaca la rebelle derrière son oreille d'un geste délicat.
Elle frissonna et ses yeux vert se perdirent dans les siens.
— Dites-moi votre nom, murmura-t-elle.
— Cessez de poser des questions pour ce soir et laissez-vous aller, Léna.
Elle était frustrée par le mystère qui entourait cette homme. Ses cheveux brun et sa barbe finement tailler la rendaient folle. Ses lèvres remplies de secret l'appelaient. Elle se hissa donc sur la pointe des pieds pour l'embrasser.
Tout chez cet homme la fascinait. Il était l'incarnation même de tout ses fantasmes.
Il approfondit le baiser et elle eu l'impression de perdre pied. Bientôt leurs vêtements rejoignirent la moquette de la chambre.
Il la fit reculer de quelques pas sous les asssauts de ses gestes passionnés. Ses mains l'agripèrent sous ses cuisses et la soulevèrent. Elle se laissa aller entre ses lèvres, se délectant du spectacle que lui offrait ses muscles à chacun de ses mouvements.
Léna ferma les yeux lorsque sa langue s'aventura plus bas. Elle se sentait vivre auprès de lui, alors qu'elle avait cru mourir plus tôt dans la soirée.
Elle s'autorisa à jouir de cette liberté que lui offrait chacun de ses coups de reins. Chacune de ses caresses, mêlant brutalité et tendresse.
Elle s'abandonna à lui.
Il fondit en elle.
Lorsqu'elle ouvrit les yeux le lendemain, elle était seule. Et si les draps à ses côtés n'avait pas été tièdes, elle aurait été convaincue que sa partie de jambes en l'air n'était que le fruit de son imagination.
Elle pressentait qu'elle ne le reverrait plus. Pourtant, elle n'était pas triste.
Léna ignorait son nom, mais il avait tenu parole. Elle avait effectivement réussi à oublier, le temps d'une nuit, grâce à lui.
Elle passa une main pour remettre de l'ordre dans ses cheveux blonds, mais c'était peine perdu. Elle soupira avant de se redresser en gardant les draps contre sa poitrine.
La chambre était vide ; seuls ses vêtements demeuraient à terre. Elle se sentait seule, mais cette solitude était supportable.
Un bout de papier sur la table de chevet attira son attention. Une montre était posée dessus ; il l'avait sûrement oublier.
Elle saisit cette dernière dans une main, le mot dans l'autre et elle se mit à sourire :
" Laisse-moi te guérir des blessures de la vie, Léna."
Le Temps.

Annotations