Solitude urbaine
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Un manteau neigeux sur le lit
Abrite une ombre immémoriale
Qui ronfle encore dans l’oubli
D’un vieil appartement glacial.
Un balcon crache un morne blues
Pour épancher son spleen urbain,
Né de l’absence et de la loose,
Cadeau du dernier concubin.
Les pavés ruminent l’alcool
Vomi par un mendiant soiffard,
Devant l’entrée du music-hall
Qui mate le corps du cafard.
Souffrir dans l’escalier du temps
Jusqu’au dernier palier fatal,
Sous un néon intermittent,
C’est le serment de l’hôpital.
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