Car quelques jours plus tard, j'ai pu dénicher du Xanax avec une ordonnance fabriquée sur ordinateur. Faux usage de faux, un délit que je maîtrise par cœur jusqu'à ce que je me fasse virer d'une cure de désintoxication en 2020 et confronter à la justice. Mais ce vendredi-là, la pharmacienne m'a gentiment délivré la boîte. Je suis avec mon pote Jules, un descendant de l'aristocratie, ridiculement poli, vivant au Japon. Il me propose une soirée dans une banlieue parisienne. On se fait jeter dehors car j'ai pris trop de Xanax mélangés à la tequila. Je vois rouge.


J'ordonne à Jules de prendre un taxi et de foncer chez Kosta à Pereire dans le 17e. Je flaire Stella dans les parages. On monte les sept étages à pied, moi en tête à vive allure. Je tape à la porte. "C'est Stan, ouvres !". "T'es trop bourré laisses tomber", me répond-il avec crainte mais autorité. Je défonce la porte du studio crasseux mais riche en technologie. Je regarde Stella dans les yeux avec la bouteille à la main. "Lèves-toi salope !". Et je ne me rappelle de plus rien. Le lendemain Kosta me réclame 300 euros pour la porte, une nouvelle facture pour mes parents. Stella, comme Aisha, ça déraille en vulgarité et violences. Heureusement, je ne suis pas tombé amoureux d'elle mais de l'ambiance qui entourait notre relation. Sa maison dans une chic banlieue, les soirées MD et ses potes immatures, les va-et-vient entre chez elle, la rue d'Assas et les boîtes de nuit. On s'amusait. Trop. Mais ce n'est pas la MD qui a rompu notre relation. C'est l'alcool, comme ce fut le cas avec Aisha.


Une règle d'or avec les substances : ne jamais mélanger benzodiazépines (Xanax, Valium, Seresta, Lexomil...) et alcool. C'est ce qui m'a emmené en prison dans le Vermont. Une expérience qui a impressionné Agnieszka.