Des misogynes sensibles

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Les misogynes se réunissent / en boite de nuit en plein Paris. Caroline craque sa première ligne. Anéantie par un sursaut de dopamine / cette jeune fille alsacienne baigne dans la vie d'artistes. Incomprise, la cocaïne l'attrape vite. La place dans la niche de la bourgeoisie. La droite mise sur un bijou rare de la modestie. Le cerveau s'emballe pour Caroline qui flippe, trop speed. Elle danse jusqu’à la folie devant les vigiles. En trance, elle vomi toute la blanche c’est chaotique. La prétention, la fausse chique, les dents en sang, c'est comique. Un an plus tard elle revient sur le lieu du crime, sans cocaïne c’est magique, les hommes deviennent dignes. La drogue renforce les idées dites.

Les mêmes misogynes font mine, d’être des génies de tout style. Ils prennent le vol pour la Corse en pleine année sabbatique. Un peu trop confiant de leur force, ils se sabordent, c’est pathétique. Le baron de la drogue les invite à travailler comme valets de piques. Il leur fait un deal : Vous veillerez toute la nuit en zone VIP, vous donnerez toutes vos mises gagnantes à ma SPIP. C’est classique sur cette île. Et tragique pour Philippe. Il dissimule des jetons noirs dans ses chaussettes. Puis il simule devant l’patron un mal de tête.

Il encaisse mille euros, dans un autre casino. Pensant ne pas être surveillé, il enchaîne la nuit à la roulette. Jeu du diable, une chance sur deux, la maison gagne, c’est scandaleux.
Philippe mise gros, tout sur le noir : la boule tombe juste, il sort pour boire. Il se jette sur les meufs de l’île de la Beauté, mais fait l’erreur de leur proposer de la D. L’euphorie monte, l’empathie triomphe, le bourge se sent comme à la maison. La chance tourne très mal pour Philippe, démasqué par les caméras. Regarde-moi bien mon enfant lui dit le baron : j’ai toujours été franc avec toi à la maison. L’étudiant pleure, cherche une excuse… deux balles dans l’ventre. Il meurt sur l’champ,

Tout le cinéma des parigots, la bonne vanne pour les corses : devant les asticots, le crane sort d’sa Rolls Royle et donne ordre : «ici, un Corse reste un Corse. Les casinos, les armes et la drogue ça ne vous concernent pas bandes de fayot. Vos larmes coulent sur les balles du Bataclan. Nos armes roules sous les dames de Saint-Laurent. Reprenez l’scénario, Paris est un zoo, arrêter d’faire les beaux, quand vous sortez du lot».

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