Chapitre 3 : Cette porte qui nous sépare

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Léna se réveilla bâillonnée et ligotée dans une pièce inconnue. Il n’y avait personne mais elle entendait des voix derrière la porte. Elle examina la pièce, celle-ci était petite, il faisait froid. Elle avait été installée sur un vieux canapé vert défoncé. Toute la pièce avait été décorée avec des rideaux couleur violet grand mère. D’un coup la porte s’ouvrit et au grand étonnement de Léna c’est Jérome qui fit interruption dans la pièce.

-Vous !!!!! s’écria la jeune fille. Comment osez vous ?! Je vous faisais confiance putain… La jeune fille sentit ses joues s’humidifier ce qu’elle tenta de camoufler d’un vif revers de la main. Vous m’avez enlevée et vous ne vous cachez même pas en plus...Vous êtes pitoyable !

Alerté par les cris euphorique de la captive, James déboula dans la petite pièce.

-Mais qu’est ce que tu fais Jérôme ?

Léna qui crû James innocent dans cette sinistre affaire ne pu dès lors plus détourner son regard de lui.

Il l’avait sauvée, sauvée de ce pervers de Jérôme. James, finalement, ne serait-il son héros ? Ne se serait-elle trompée sur toute la ligne ?

James, qui avait peu de neurones mais qui savait parfois se montrer malin, se dit qu’il pouvait retourner la situation en sa faveur. En effet, James s’écria “Jérome Paluchon, vos actions sont illégales, vous avez enlevé et séquestré une adolescente, je vais de ce pas prévenir Madame Broyée de vos agissement. Vous serez renvoyé et jugé.”

Jérome n’en revenait son meilleur ami, son keum James l’avait trahit. Il avait peur mais surtout une pointe de déception l’envahissait. Non c’était bien plus farouche comme sentiment. Il le haïssait réellement. Mais tout compte fait, il semblait détester encore plus Léna. Il ne la laisserai plus s’échapper. Non pour rien au monde elle ne reverrait la lumière du jour.

Pour se venger, Jérôme sauta sur James. Une bagarre bestiale débuta entre les deux étalons. Les enjeux étaient grands : le vainqueur aurait la liberté, le perdant devrait se soumettre à la loi. Jérôme asséna un coup de poing des plus violents à James. Mais ce dernier esquiva de manière agile, ce qui pourtant n’était pas son fort, et répliqua en écrasant Jérôme de ses 250 kilos.

De son côté, Madame Broyée ne se démontait pas, bien décidée à trouver les auteurs de ce club farfelu. Alors qu’elle inspectait minutieusement les plan d’archive de sa fac, une jeune étudiante de son nom grotesque Nélia -non mais réellement où avait-on dégoté un blaze pareil?- déboula dans son bureau.

-Je peux vous aider Madame, j’en suis certaine, affirma t-elle en croisant ses bras sous ses énormes nichons véneux.

La directrice arqua le sourcil. Elle détestait que le petit peuple vienne la déranger dans son travail mais la jeune fille renchérit.

-Ma cousine, Léna a disparu depuis 8 heures. Et depuis quelques semaines j’avais remarqué qu’elle était harcelée par James Ferron un homme hideux et vieux. Pervers par dessus le marché. Par ailleurs, Léna passait beaucoup de temps avec Jérome Paluchon le professeur de sciences physiques. Pour finir, la dernière fois que j’ai vu Léna c’était dans le couloir 3B.

-Huuuuuuum dit la directrice dont la voix tremblotait. Couloir 3B… Ca me dit quelque chose… Mais oui ! Pas plus tard que ce matin j’ai mis au jour l’existence d’une porte bien myyyystérieuse… Hum cela me semble suspect. Se dit la vieille dame plus pour elle même que pour Nélia.

Courant ventre à terre, Nélia et madame Broyée se rendirent aussi vite que possible sauver la pauvre petite Léna. Elle démontèrent la porte en moins de deux, et y découvrirent les trois protagonistes de l’affaire.

  • Ma pauvre cousine Léna, j’ai fais aussi vite que j’ai pu, dit Nélia rouge comme une tomate après tant d’efforts, les veines sur le point d’éclater.
  • Je n’ai pas besoin d’être sauvée par toi Nélia ! J’ai tout ce dont j’ai besoin ici. N’est-ce pas mon Gras du Lard ?

Elle empoigna James pour lui rouler une grosse galoche sous les yeux effondrés de sa cousine -dont en réalité la naissance avait été souillée par l’inceste-on parlerait donc de soeurs.

James ne se fit pas prier et ni une ni deux. James rougit de plaisir au contact des lèvres chaudes et humides de Léna.

Peu de temps après, vint le 14 février.

Léna avait retrouvé le goût de la liberté et la joie de vivre. Elle avait beaucoup réfléchi à ce qu’il s’était passé. Elle se sentait profondément trahie par l’attitude de Jérôme, et pire elle se sentait honteuse d’avoir aussi mal considéré cet ours de James qui pouvait, avec le recul, s’avérer très attirant avec son côté “je fonce”. Elle décida de lui proposer un date et de lui laisser une chance.

Ils se retrouvèrent donc le soir même dans une pizzeria douteuse, faibles économies obligent. Tout fut parfait, et ils se rendirent dans la rue. Là, prit une scène très intéressante. La neige pointait le bout de son nez. C’est dans ce cadre parfaitement romantique que Léna vint se loger dans les bras velus de James.De plus, qu’elle était sotte, elle n’avait pas anticipée la météo et sa petit tenue bien trop légère pour ce mois de février la pétrifiait sur place. Que pouvait-elle bien faire? Elle choisit donc de proposer à James une petite sortie où l’air serait assurément plus clément. La piscine ?

-Bonne idée ma gazelle, dit la grosse voix de James.

L’eau était chaude et il y avait très peu de monde ce soir car tout le monde était allé apprécier un film au cinéma. Nos jeunes tourtereaux étaient donc seuls et s’en donnèrent à coeur joie. Ils s’éclaboussaient avant de retourner dans les bras de l’un l’autre. James tâta le petit bikini de Léna. C’était vraiment une femme aux formes agréables… Ils n’eurent aucune pitié pour les jeune enfants qui se baigneraient prochainement dans le pataugeoire lorsque James retourna sans pitié Léna.

Après cette escapade torride dans le bassin destiné aux bambins, les deux amants fêtèrent cet heureux événement en dormant dans les bras l’un l’autre dans la chambre, peu rangée, de James. En effet, la pièce était jonchée de déchets des plus farfelus : une paire chaussette jaune de sueur, des slips par milliers, et des restes alimentaires. Léna pensait que c’était assez exotique pour une fille comme elle et passa la meilleure de sa nuit, le genre de nuit mémorable où l’on ne dort pas beaucoup.

Une vieille femme au dos courbée qui paraissait avoir vécu un siècle marchait d’un air déterminé. Elle passait par des petites rues étroites et obscures sans jamais perdre de vue sa destination. Elle arriva devant un bâtiment d’allure soviétique entourée de grillages et de barbelés. La prison de Falabala.

Jérome attendait dans une vieille prison miteuse, James l’avait piégé. Il était fait comme un rat. L’arrivée d’un visiteur inattendu coupa court à ses réflexion. Madame Broyée s'immisça dans sa cellule.

-Jérôme Paluchon, professeur de sciences physiques à l’université Mona Yoguji. Je ne peut croire qu’un de mes enseignants soit coupable dans des actes de barbaries sexuelles. Je vous laisse vous expliquer. Défia Madame Broyée la doyenne.

Jérôme tout d’abord silencieux et fuyant planta ses yeux dans ceux de la doyenne.

-Je ne suis pas celui que vous pensez madame. Je suis bien plus. Beaucoup plus. Ne vous en faite pas pour moi. Je m’évaderai par tous les moyens possibles.

La doyenne écouta attentivement les propos vide de sens de Jérôme. Elle tournait en rond dans la prison et martellait de son pied pour tenter de trouver une solution à son problème.

-Vous savez Jérôme...Sans avocats vos petites explications ne tiendront pas la route…

Elle releva la tête. Blanche comme un linge, elle découvrait que la cellule était à présent silencieuse et inhabitée…

Où était-il donc passé?

Jérome fuyait, il n’avait jamais été courageux. Il avait tout perdu, son amour, son travail, sa liberté. La petite vieille fripée l’avait toujours terrifié et sans réfléchir il s’était enfui effaçant le peu de crédibilité qu’il lui restait. Désormais il était coupable aux yeux de tous.

Fichu pour fichu il décida d’aller récupérer quelque chose qu’il avait laissé chez lui puis pris la route avec sa moto, jusqu’à la maison qu’il connaissait si bien. La maison de James son ami chez qui il avait passé des heures heureuses.

James roupillait et ronflait bruyamment, un filet de bave à la bouche. Jérôme sortit son pistolet et hurla “James je t’aimais”. James ouvrit ses paupières et…

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