Liberthé, égalithé, fraternithé !

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Nous avons tous nos tics et nos tocs. Laissez-moi vous faire part de ma thérrible dépendance

9h00 : thé noir

J’arrive souvent au travail tout sourire, mais mon âme est sèche et mon cerveau en PLS ; je ne veux qu’une chose : retourner me coucher. C’est là qu’intervient ma première potion magique du jour : une tasse de thé noir.


Mon chouchou : earl grey

Là où le commun des mortels ne verra qu’une vulgaire tasse de thé noir. Je vois une douce et chaleureuse portion de soleil. Un alliage délicat entre la force du thé noir, la délicatesse des fleurs de bleuet et la fraîcheur de l’agrume.
Qu’importe qu’il neige, qu’il vente ou qu’il pleuve. Cette tasse me réchauffe le corps et le coeur comme le ferait une balade dans un jardin de fleurs, une belle journée de printemps, caressée par quelques brises délicates ! Le tout en m’apportant l’énergie d’affronter ma journée de travail et son lot commun d’imprévus. Le thé parfait pour le matin.


Mon pêché gourmand : thé noir aux fruits noirs (cassis, mûre et myrtille)

Avec ce thé, j’intrigue mes collègues les plus réfractaires. Telle une tentatrice du jardin administratif, je tends ma tasse aux arômes gourmands, envoutants ! Je séduis les papilles et fais saliver ces êtres sombres et méprisables que sont les buveurs de café* ! Un oeil curieux découvrira dans mon saint graal un liquide sombre aux subtiles nuances pourpres. Une gorgée de ce divin breuvage et votre âme est damnée : vous vous retrouvez coincé dans les bois une chaude journée d’été, le nez fourré dans les buissons à vous repaître de ces fruits défendus, si noirs et pourtant si doux !

Mais pardon, je m’enflamme !

La journée avance et le labeur me détourne souvent de ma potion, si bien que la dernière gorgée est bien souvent bue froide avant d’aller déjeuner… Mais qu’importe ! Quand on aime le thé, on ne compte pas les degrés pour le savourer ! (Par contre on les compte pour la température de l’eau, là on ne déconne pas !) Par ailleurs, cela semble évident, mais il faut pourtant le rappeler : meilleure sera la qualithé de votre feuille, meilleure sera votre potion et cela à toute température. Là où certains dépenseront 40€ qui partiront en fumées et offriront un potentiel cancer à retardement, je préfère dépenser la même somme dans 200grammes de thé. À chacun ses priorithés :)

Le chef de la maisonnée a encore su nous préparer de bons petits plats qu’il faut maintenant digérer… Vous l’aurez compris, c’est l’heure de ma seconde dose de potion magique.


14h00 : thé vert

Une croyance populaire affirme que le thé vert serait moins riche en théine que le thé noir : faux. De nombreux paramètres sont à prendre en compte (partie du théier qui a été récolté, la torréfaction, s’il est naturel ou parfumé etc.). Mais là n’est pas la question, si je préfère souvent le thé vert pour l’après-midi, c’est parce qu’il est plus doux, plus subtil. Là où le thé noir me donne la sensation de boire une portion de soleil et d’énergie, le thé vert m’offre une dose de sérénithé.


L’imbattable : thé vert au jasmin

Par Vishnou, je ne connais pas de thé plus doux ! Il s’agit là de l’alliance la plus harmonieuse qui soit ! C’est une fée délicate qui danse sur votre palais et vous enivre de son parfum floral ! Cette petite merveille a le don de me détendre et de m’aider à me concentrer, du moins quand je ne tombe pas sous le charme de son élégante robe dorée aux reflets mielleux. Un thé divin au parfum unique et enivrant. J’ai l’impression d’être l’une de ces vieilles sages qui savent tout lorsque je savoure ces fleurs liquides !
Lorsque je consomme ce thé à la maison, je préserve mes feuilles pour une seconde, voire une troisième infusion, me permettant de profiter de la féérie des fleurs jusqu’au coucher. Malheureusement, c’est plus difficile au travail, c’est donc toujours le coeur un peu brisé que je jette mes feuilles de thé…


Chaud, mais si frais ! L’inconditionnel : thé vert à la menthe

Est-il seulement nécessaire de le présenthé ? Qui ne s’est pas déjà vu offrir cette petite merveille chez les grands-parents ou dans un restaurant marocain après un copieux repas ?
Le parfum subtil et la chaleur du thé amoureusement mêlés à la fraîcheur et la douceur de la menthe ; le thé parfait pour digérer après un bon repas et ce, été comme hiver.
Thé particulièrement commun et populaire, pourtant, là aussi un thé de qualithé vous apportera une plus grande satisfaction : des arômes plus subtiles, plus raffinés


L’après-midi est bien souvent encore plus rock’n’roll que le matin, on ne fait ni pogo ni slam, mais le rythme est soutenu ! Cela implique que là aussi, je suis une piêtre adoratrice du thé sacré et mon breuvage doré subit souvent le même sort que son prédécesseur ambré… Néanmoins, lorsque la soif ou la gourmandise m’amène à vider ma tasse avec célérithé (et si je trouve le temps), je me prépare une dernière tasse au travail : un roïbos. Il ne s’agit pas là d’un thé, il ne contient aucune théine, mais son parfum, sa belle robe écarlate et son parfum singulier ont su me séduire.

J’arrête ici mon soliloque, mon thé est en train de refroidir… !



* je suis sympa : je vous pardonne cette faute de goût ;) 

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