Encore en vie ?

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Pourquoi, pourquoi fallait il que ce soit lui, lui la personne à laquelle je tenais le plus au monde, pourquoi fallait il que je le perde. Il est parti à l’endroit d’où l’on ne revient pas, il est mort et jamais je ne le reverrai. Maintenant que j’y pense toute ma vie n’a été que malheurs et désespoir, maintenant qu’il est mort ma vie n’a plus aucun sens, toutes les personnes que j’aime sont mortes ou m’ont abandonnée.

Je m’explique :

Tout à commencé le 17 Darisnod 7117 dans la contrée d’Arata un nouvel enfant vient au monde, elle s’appelle Elendile Elrond, c’est moi. Déjà ce n’est pas le meilleur jour pour naître tout simplement car dans mon monde, le 1 et le 7 sont les chiffres qui portent malheur et Darisnod c’est le 17ème mois de l’année. Bref. Je suis née. 17 jours après mes parents m’ont abandonnée devant un orphelinat. J’y ai passé environ 22 ans en gros, j’ai dû attendre d’avoir la majorité (qui est de 24 ans j’ai justement utilisé ma « magie » pour le convaincre que je les avais.) Vers mes 11 ans (l’âge de raison) j’ai développé certaines aptitudes magiques ce qui est devenu extrêmement rare, il doit y avoir environ 10-15 personnes dans le monde entier qui en ont, avant il y en avait beaucoup plus, malheureusement, les temps ont changé. Je peux tout transformer en autre chose et j’ai la possibilité de tordre les pensées pour pouvoir parler par la télékinésie.

Bref à 22 ans je pars enfin de cet orphelinat et je vais vivre ma vie. Ce qui est bien quand on est comme moi, c’est qu’on n’a pas franchement d’amis ce qui veut dire, aucune attache donc c’est plus facile de partir. J’avais décidée d’aller vers le village mais finalement, je suis partie vers la forêt interdite. Elle n’est pas interdite mais, d’après la légende elle est hantée et forcément j’ai voulu prouver que c’était faux. J’y ai passé environ deux semaines car je me suis perdue dès le premier jour.

Après ces deux semaines passées toute seule dans la forêt, j’errais pour essayer de trouver la sortie de cette maudite forêt et j’ai débouché sur une clairière avec des maisons je me suis dit que j’avais enfin trouvé le village et que je n’étais plus dans la forêt. J’étais affamée et blessée. Dès que j’ai vu les maisons je me suis évanouie. Je me suis réveillée quelques jours plus tard sans vraiment savoir ou j’étais avec une sorte d’attelle à la cheville. Heureusement les gens qui m’on soignées n’ont pas enlevé les poignards de silex que j’avais accrochés à ma ceinture. J’ai posé les mains sur les poignées au moment ou j’ai entendu une personne entrer et j’ai bondi de la couchette ou j’étais installée. J’ai renversé la personne qui était entrée, c’était une jeune fille de environ 20 ans, châtain clair aux yeux noisette, j’avais mal à la cheville et la jeune fille se rebiffa en me donnant un coup de pied dans la cheville, une douleur lancinante remonta jusqu'à mon genou, et me fit tomber sur le côté ; je me tenais la cheville les larmes aux yeux quand un jeune homme entra et demanda à la fille ce qui s’était passé elle résuma les faits. Puis il s’est tourné vers moi et m’a aidé à me relever et à m’asseoir sur le lit. La fille à posé ses affaires et, elle est partie. Pendant une ou deux minutes l’autre et moi nous sommes regardés sans rien dire puis soudain, il a brisé le silence :

-Je suis désolé qu’elle t’ait fait mal.

-Tu n’as pas à l’être, je l’ai quand même renversée et lui ai mis deux dagues sous la gorge, elle s’est juste défendue.

-Tu devras rester au moins 2 semaines avec elle.

-Pourquoi ?

-Le temps que ta cheville guérisse.

-Je ne pourrais pas partir avant ?

-Non c’est une des règles du village, quand une nouvelle personne arrive dans le village elle doit rester chez la dernière personne qui y est arrivée le temps de guérir des blessures qu’elle a car personne n’arrive indemne dans le village.

-A d’accord mais, si personne n’arrive dans le village sans être blessé cela veut dire que nous sommes dans la forêt interdite ?

-Oui on est au cœur de la forêt et personne pour le moment n’a réussi à en sortir.

- J’y arriverai coûte que coûte, je dois partir le plus tôt possible !

-Pourquoi ?

-Je ne sais pas, je me souviens juste que je dois partir. Et je ne me souviens même plus comment je m’appelle.

-Bon, récapitulons, tu te souviens que tu es allé dans la forêt interdite, et quoi d’autre ?

-Que j’ai été abandonnée par mes parents, que j’ai 22 ans, que je dois trouver la sortie de la forêt pour trouver quelque chose mais je ne sais plus quoi.

-Rien d’autre ?

-Non. Désolé ça ne doit pas t’aider beaucoup.

-Ce n’est pas grave c’est arrivé à tout le monde ici. Au fait, je m’appelle Will. Et comme tu ne te souviens plus de ton prénom, tu n’as qu’a en choisir un le temps de t’en souvenir.

-Je ne sais pas, Elana pourrait être bien en attendant que je me souvienne de mon prénom.

-Oui, pourquoi pas.

-Mais je dois partir le plus vite possible !

-Si tu pars maintenant ta cheville ne guérira pas plus vite et ça reviendra au même que si tu attendais ici quelques temps. Et puis tu es bien la seule personne à qui je peux parler sans me faire rabrouer par les autres. S’il te plait, reste un petit peu !

-Bon d’accord mais pas plus longtemps que nécessaire.

-Je vais devoirs y aller. Normalement je ne devais que refaire ton attelle et voir si tu étais réveillée donc je dois rentrer chez moi mais je reviendrai demain soir.

-A demain !

Après deux semaines passées avec la seule compagnie de cette odieuse petite peste qui faisait tout pour me rabaisser, et de temps en temps la visite de Will qui illuminait légèrement ma journée, je fus très contente que ma cheville soit enfin en bon état de marche.

Le 36 Darisnod 7139 je pus enfin partir mais je ne le fis pas, je partis habiter chez Will 2 jours plus tard je lui ai dit que je m’étais souvenue comment je m’appelais, ce qui fut beaucoup plus simple. Cinq semaines plus tard je partis avec Will à la recherche de la sortie de la forêt.

Après une semaine de recherche nous étions totalement perdus et nous sommes tombés sur une clairière sans rien, juste avec de l’herbe tendre et un grand saule vers le milieu. Mais ce n’est pas un saule comme vous vous les connaissez, il ressemble plutôt à un arbre de la savane avec sur les branches des sortes de broméliacées épiphyte (ce sont des fleurs contenant une toute petite marre dans laquelle vivent de minuscules grenouilles bleues).

Comme nous n’avions pas trouvé la sortie de la forêt, nous avons décidé de nous installer là, nous avons construit une petite maison et nous y avons vécu deux années heureuses jusqu'à une belle journée ensoleillée, un homme d’un certain âge est arrivé chez nous. Nous l’avons hébergé sauf que finalement c’était un sorcier bien plus puissant que nous deux. (Ah oui j’ai oublié de préciser que Will est aussi un sorcier mais finalement cela ne nous fut d’aucun secours quand le vieil homme nous montra son vrai visage.)

Nous étions en train de nous balader dans la clairière quand il lança un sort qui renversa Will. Je me suis retournée et j’ai bloqué le second sort qu’il préparait et lui en ai lancé un qui le projeta dans les airs et puis d’un coup, il disparut. Je me suis précipitée vers Will, il était inconscient je l’ai ramené à la maison, j’ai vérifié s’il ne saignait pas, ce n’était pas le cas mais il était glacé. J’ai vérifié son pouls, il n’en avait plus, j’ai essayé de le ranimer, en vain. J’étais paniquée, je l’ai pleuré durant toute la journée puis j’ai réalisé que ça ne servait à rien de m’apitoyer sur son sort et qu’il ne reviendrait plus quoique je fasse. Voila maintenant nous sommes le 47 orsia (18ème mois de l’année) 7141, je viens de perdre le seul amour de ma vie et je compte bien me venger de la personne qui a fait ça.

C’est bon, je suis partie. Pendant les deux dernières semaines je me suis préparée j’ai créé un sac qui peut contenir tout ce qui est possible et imaginable sauf les animaux car ils ne peuvent pas y respirer, j’ai aussi fait du pain elfique, c’est une recette que j’ai découverte dans le livre que mes parents m’ont laissé avant de m’abandonner. J’y ai aussi découvert que j’étais à moitié elfe et à moitié humaine, ce qui à été une grande surprise pour moi. Grâce à mes pouvoirs j’ai pu créer des sortes d’ailes faites en feuilles de pulmio, un arbre avec des feuilles un peu en forme de plume. Elles sont capables de me faire voler au moins jusqu’au dessus de la cime des arbres voire plus. Je suis donc partie du coté d’où l’on était arrivés deux ans plus tôt avec Will. Je suis montée en haut de l’arbre, le plus haut que j’ai trouvé, j’ai solidement attaché les ailes dans mon dos et je me suis élevée environ trente mètres au dessus de l’arbre, ce qui dépassait de loin mes espérances. La forêt s’étendait à perte de vue de tous les cotés sauf sur ma gauche. J’avais l’impression que la forêt aboutissait quelque part j’ai enregistré le chemin à prendre sur un objet qui me montrerait la direction qui devrait me faire sortir de cette maudite forêt et je suis redescendue ce qui fut plus laborieux que la montée, une fois posée sur l’arbre, je remis les ailes dans mon sac et je suis partie dans la direction indiquée sur le wosi (l’objet dont je vous ai parlé précédemment).

Au bout d’une journée de marche j’ai enfin fait une pose pour me rafraichir, manger et me reposer un petit peu. Le lendemain matin je me suis remise en route assez tôt pour pouvoir parcourir la plus grande distance possible. Vers le milieu de la journée je fis une halte pour vérifier si j’allais dans la bonne direction. Une fois en haut de l’arbre je vis que la fin de la forêt n’était plus qu’à un ou deux kilomètres de ma position actuelle. A la lisière de la forêt j’étais tellement heureuse que j’ai presque explosée de bonheur. Je me suis dirigée vers le village, le village connu de tout le monde en gros le village normal, à coté de la forêt interdite et pas à l’intérieur.

A la première maison j’ai demandé si des personnes du nom d’Elrond habitaient dans le village. On m’a répondu que personne n’était connu sous ce nom. Je suis passé comme ça dans six villages et dans le septième, j’ai enfin obtenu une réponse positive. La personne à qui j’ai demandé m’a indiqué leur maison. J’ai toqué à la porte et une dame d’un certain âge m’a ouvert et m’a regardée comme si j’étais la première personne qu’elle voyait depuis très longtemps et m’a demandé :

-Bonjour, vous désirez quelque chose ?

-Bonjour, pourrais-je parler à Monsieur ou Madame Elrond s’il vous plait ?

-Je suis Madame Elrond, mon mari est mort il y a un mois.

- Désolée, toutes mes condoléances Madame. Pour tout vous dire, je ne suis pas sure d’être tombée chez la bonne personne mais, il y a environ 24 ans un amie à moi à été abandonnée par ses parents et je suis partie à la recherche de ses parents, sauf que le seul indice que je possède c’est leurs nom de famille alors, ma question est, avez-vous eu un enfant il y a environ 24 ans ou dois-je continuer à chercher dans un autre village ?

-Non, vous n’aurez pas à chercher dans un autre village, vous êtes tombée chez la bonne personne, entrez, entrez, ne restez pas dehors, il fait meilleur à l’intérieur.

-Merci beaucoup.

-De rien c’est bien la première fois que quelqu’un vient pour me parler de ma fille. Alors je ne vais pas refuser l’hospitalité à cette personne.

Je suis entrée dans la maison de celle qui prétendait être ma mère, je ne lui avais pas dit que c’était moi sa fille, sinon elle m’aurait sans doute fermé au nez.

C’est une humble demeure en bois avec trois pièces et quelques cadres d’elle et d’un homme (sans doute de son mari), nous nous sommes assises dans des fauteuils, elle m’a servi du thé et nous avons commencé à parler :

-Vous avez donc des nouvelles de ma fille ?

-Oui je sais qu’elle se porte bien et qu’elle vient de perdre la personne qu’elle aime.

-Je n’aurais pas dû l’abandonner quand elle n’était qu’un bébé, maintenant je me rends compte que c’était la plus grosse erreur de ma vie. Vous savez où elle se trouve en ce moment ?

-Oui j’en ai une vague idée. Lui répondis-je.

-Je dois la retrouver, où vit-elle ?

-Elle vit nulle-part et n’importe où, elle voyage beaucoup en ce moment.

-Alors je ne pourrais la retrouver que quand elle aura fini son voyage ?

-Non, vous l’avez déjà retrouvée mais si je vous dis où, vous risquez d’avoir une crise cardiaque et j’en serais fort attristée.

-Dites le moi quand même, je promets de ne pas mourir.

-Bon d’accord, vous venez de la rencontrer et, elle est en face de vous.

A voir sa réaction j’ai vraiment cru qu’elle allait avoir une crise mais finalement non elle m’a serrée dans ses bras en souriant, étant heureuse d’avoir enfin retrouvé sa fille.

Nous sommes restées comme ça pendant environ une minute quand soudain j’entendis un peu comme la voix du sorcier qui a assassiné Will mais en plus ténébreuse:

-Le seul bonheur que tu puisses connaître est avec moi !

Trois secondes plus tard j’entendis un bruit d’arc suivi du bruit du vent glissant sur la flèche. Je viens de comprendre que ma mère est la cible, alors pour la sauver je me lève en la serrant dans mes bras et je me retourne. Et d’un coup une douleur fulgurante me traversa la poitrine. J’écarte ma mère de moi pour qu’elle ne reçoive pas la flèche au travers de moi. Les flèches normalement n’ont pas de pensée mais certaines en ont et celle-ci doit avoir la faculté de disparaître une fois plantée. Je m’écroule par terre, les yeux ouverts et je regarde le plafond de la maison de ma mère et je vois son visage au dessus de ma tête, elle me dit de rester réveillée, de ne pas lâcher prise et qu’elle va me soigner. Je ne l’écoute qu’à moitié, tout devient blanc autour de moi, ma mère disparaît les murs et le plafond disparaissent, je m’en vais rejoindre Will. Mon corps est froid mais à l’intérieur mon cœur est une boule de feu prête à exploser. Puis soudain, tout s’arrête…

Je me réveille dans une maison, tout est blanc, le toit, les murs, je n’ai pas froid mais je n’ai pas chaud non plus. Je pensais mon histoire terminée mais finalement, j’ai encore une tâche à accomplir avant de partir rejoindre mon amour perdu, je dois arrêter le sorcier, le monstre qui a tué Will et moi-même. Je ne sais pas comment je sais que je dois le faire, mais je le sais c’est tout. Soudain un grand flash m’a projeté en tant que fantôme de moi-même dans la maison de ma mère et je vois le sorcier prêt à la tuer je ne comprends pas très bien pourquoi mais, je vois le temps au ralenti, je me précipite devant ma mère et dévie le sort qui lui était destiné. Je me lance vers le sorcier, une fois juste devant lui, je lui ai en quelque sorte aspiré son énergie vitale du moins, c’est ce que je pense parce qu’il est en train de s’affaler de tout son long sur le sol et qu’il ne respire plus. De nouveau, un grand flash apparaît et tout devient blanc autour de moi, au loin j’ai l’impression que quelqu’un arrive, c’est Will, il est venu me chercher !

Je l’ai retrouvé.

-Je suis tellement désolée, tu es mort par ma faute, tu ne peux pas savoir à quel point je m’en veux !

-Non ce n’était pas ta faute et puis je n’ai rien senti, je suis juste mort comme ça.

-Tu ne m’en veux pas ?

-Bien sûr que non quand on aime quelqu’un on ne lui en veut pas pour ça !

Il me serre dans ses bras, m’embrasse, et on disparaît, on disparaît pour l’éternité.

Voila l’histoire que j’aurais aimé vivre. Malheureusement mon histoire est bien pire que ça, mon histoire est bien plus calamiteuse et bien plus triste. Ma véritable histoire est celle d’une fille qui à tout perdu, ses parents, son amour, sa vie…

La seule chose que j’ai réussi à faire c’est détruire tout ce que j’ai construit au fil des années. Je ne préfère pas vous raconter ma véritable histoire, ce serait trop douloureux.

Peut-être un jour, mais ce jour n’est pas encore arrivé, ce jour arrivera dans des années…

L'amoureux pardonne, la naiveté ne pardonne pas...




Je ne sais pas si je colle bien au style de la tragédie, mais voici le premier texte complet que j'ai écrit en rapport avec une autre des mes histoires, je ne tiens pas à le modifier, il me rappelle à quel point mon écriture était peu interessante lorsque j'étais au collège...

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En réponse au défi

Exprimer quelque chose de fort avec une histoire

Lancé par Alix +

Bonjour tout le monde !

Le défi sera le suivant : écrivez une histoire où devra apparaitre une morale finale. Le sujet de l'histoire est libre mais j'ai quelques contraintes tout de même :

- Ecrire à la première personne du singulier

- La morale de l'histoire doit être compréhensible facilement

- Créer votre propre proverbe sur cette morale que vous metterez à la fin de votre récit en italique (pour le distinguer du texte)

- Le genre imposé est tragédie

Ceux qui ont déjà lu une de mes histoires courtes devraient sans doute se dire : Oh tiens ! Tragédie ! Comme c'est surprenant ! (humour..)

Bonne chance et bonnes semaines à tous et à toutes !

Commentaires & Discussions

Encore en vie ?Chapitre1 message | 4 ans

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