La pesée

Une minute de lecture

Il y avait au rez-de-chaussée de l’immeuble d’en face, un centre de Protection Maternelle et Infantile. On appelait ce local : la pesée. Car les mères y allaient régulièrement pour faire peser leurs bébés.

Mais surtout, tous les enfants y passaient pour faire leurs vaccinations. C’était la torture. Le médecin qui gérait la PMI était une grande femme sèche, sévère et peu compatissante. Après la pesée et la mesure, on avait le droit à la piqûre.

A cette époque, tous les vaccins étaient faits dans l’épaule. Aujourd’hui, ils sont faits dans le bras ou la cuisse, c’est nettement moins douloureux. Pour nous, c’était l’épaule. Ça faisait très mal, on pleurait systématiquement.

Pour moi, après le vaccin, je ne bougeais plus volontairement l’épaule et le cou, par crainte de déclencher la douleur. Et cela pendant des jours, si bien que je finissais par avoir un torticolis et une contracture musculaire de toute la zone. Ma mère traitait le problème énergiquement. Elle me prenait la tête dans ses mains et me la basculait dans tous les sens. Ça faisait très mal, je hurlais tout ce que je pouvais. Mais finalement, c’était débloqué.

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