Chapitre 13

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Au milieu de son trajet à travers le portail, il se passa une chose inattendue : la jeune fille se heurta à quelque-chose...non, pas quelque-chose, mais quelqu’un. La mystérieuse jeune fille du temple ! Leur regard se croisèrent, leurs bras se frôlèrent, puis plus rien.

Elle arriva au sommet d’une colline déboisée. Aéléa chercha une carte dans sa besace. Elle en sortit une feuille pliée, ce n’était pas la carte, mais un message :

« Je sais qui tu es. Tu ne sais rien de moi.

Ne me cherches pas, oublies-moi, cela vaudra mieux pour toi. Prends bien gardes à toi, tu es en DANGER.

Détruits ce message après l’avoir lu.

PS : on m’appelle Aliéna dans ce monde d’hommes. »

Mystère...les pensées se bousculèrent dans la tête de l’adolescente.

« Tu es en danger. », l’avait avertie la ci-nommée Aliéna. Elle se senti vulnérable, petite, fragile. Comme elle aurait voulu être avec Thellundril ! Elle sortit une boîte d’allumettes de son sac et mit feu au papier. La missive s’embrassa et disparu, happée par les mâchoires du feu. Bientôt réduit à l’état de cendres, le message se dispersa dans le vent. La jeune fille se mit en route après avoir consulté sa carte, submergée par le doute et la crainte sur ce qui se passerait quand elle retournerait auprès de son père biologique.

Lorsqu’elle arriva en vue de la ferme de Thimothée, Aéléa fut prise de nostalgie en se remémorant toutes ces années passées à courir après les vaches, à donner le lait aux veaux...elle accéléra son pas quand elle aperçut son père adoptif sortant de la salle de traite.

  • Thimothée ! Papa !

L’agriculteur intrigué regarda dans sa direction :

  • ...Mais...Louise ?!

La jeune fille lui sauta dans les bras avant qu’il eut le temps de réaliser. La jeune fille pleura de joie, car elle aimait énormément celui qui l’avait élevée durant ces dernières années.

Peu de temps après, ils étaient tout les deux assis dans le canapé du salon, et Thimothée n’arrivait toujours pas à croire qui Louise était là, il la croyait perdue. Il est vrai qu’Aéléa était partie sans prévenir son père;d’autant plus qu’elle était passée par la fenêtre.

  • Je veux que tu me dises où tu étais ma puce. J’étais très inquiet ! Cela fait presque un an que tu as disparu ! Déclara l’agriculteur.
  • J’étais chez moi.
  • …!?
  • Oui, dans le royaume de mon père, avec mon frère.
  • Attends...attends...tu as bien dis royaume ? s’exclama Thimothée.
  • Oui, je sais, ça paraît fantasque et irréel, mais mon père est un roi Elfe, papa...tout comme moi je suis une Elfe ! Répondit la princesse avec un sourire.

Contrairement à ce qu’elle pensait, Thimothée n’eût aucune réaction. Il la regardait toujours avec son sourire protecteur. Il l’aimait, cette petite, comme l’appelaient les ouvriers de la ferme. Il ne savait, à vrai dire, rien sur son passé, sinon qu’elle n’était pas de France. Quand il avait acheté cette ferme, l’enfant était dans un berceau à l’étage de la maison. Avec elle, une lettre qui disait :

« La petite Louise fait partie intégrante de la maison.

Je suis dorénavant trop âgée pour prendre soin d’elle.

Je ne sais pas qui elle est.

Elle était là à mon arrivée, il y a quelques années,

avec une lettre, comme je le fais pour vous aujourd’hui.

Cette lettre s’est autodétruite après que je l’eusse lue.

Elle disait que l’on viendrait la chercher un jour,

qu’il fallait qu’elle reste ici et ne sache rien de son histoire.

Cette petite va me manquer. Prenez soin d’elle.

Adèle Boncens »

C’est pour cela que l’agriculteur n’avait pas appelé les gendarmes après que Louise eut disparu. « On » était venu la chercher…

Qu’importe, elle était revenue le voir pour passer la journée avec lui. Pendant qu’elle racontait sa nouvelle vie, Thimothée dévorait Louise des yeux, ou plutôt Aéléa, puisqu’elle dit s’appeler comme ça. Elle était devenue tellement belle. De sa taille à ses cheveux, elle avait affirmé son statut de princesse des forêts. Elle dégageait une aura impressionnante.

  • Tu ne parles pas...s’interrogea Aéléa
  • Non, je te regarde, et je constate celle que tu es devenue : une vraie princesse des Elfes !
  • Père y tient ! confirma la jeune fille
  • Tu ne pouvais pas continuer de courir dans les bois comme tu le faisais ! Déclara Timothée, je n'ai pas dû être assez ferme pour te le faire comprendre et je m'en veux un peu.
  • Mais tu n'as pas à t'en vouloir, car après tout n'est-ce pas mon royaume?!
  • Tu as raison la chérie, mais tout de même...je regrette de n'avoir ni femme, ni enfant, maintenant que tu es partie je me sens bien seul…
  • Je reviendrai le plus souvent possible, je t’en fais la promesse !

Elle se leva et monta dans la chambre qui avait été la sienne. On y avait fait le ménage, mais le rangement avait été sommaire. Sur son lit, Thimothée avait posé la lettre d’Adèle Boncens. En voyant l’écriture appliquée fine et serrée de la vieille dame qui l’avait élevée pendant plusieurs années, Aéléa se rappela de son visage souriant, de ses mains douces, de sa voix tendre. Elle pensait avoir tout oublié de cette femme, mais tous ces souvenirs n’étaient qu’enfouis au plus profond de sa mémoire.

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