Chapitre 10

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Aujourd’hui, Ben et Élise avaient une sortie scolaire dans un orphelinat, un peu à l’écart de Glenharm. Pour passer un peu de temps avec les enfants, Océane et moi, nous nous sommes proposés pour les accompagner. C’était aussi l’occasion pour nous de sortir de notre confort, de pouvoir n’être que nous même ne serait-ce qu’une journée. Ma femme assise à côté de moi, nous étions dans le bus scolaire qui nous emmenait à l’orphelinat. Tout autour de nous, les enfants discutaient joyeusement alors que leur maîtresse a essayé de les calmer. Quelque part derrière nous, Ben et Élise se disputaient, encore, sur ce qui aurait l’occasion de tenir un bébé dans ses bras.


Quand le bus arriva enfin à destination, les enfants étaient surexcités. Tout en essayant de les cadrer, Océane les fit descendre du bus, sous mon regard admiratif. La directrice de l’orphelinat s’approcha pour nous accueillir.


— Vos Majestés, Madame, bienvenue. Bonjour les enfants. Je suis Mme Plane, la directrice de cet orphelinat. Je vais vous faire visiter l’établissement, vous expliquer comment j’organise la vie en communauté et vous allez pouvoir rencontrer les jeunes. Si vous voulez bien me suivre.


En rangs et attentifs, les jeunes suivirent Mme Plane dans les couloirs de l’orphelinat. Dans la salle de jeu, ma femme observait attentivement les enfants, un sourire en coin. Dans ses yeux, je retrouvais la lueur qu’elles avaient quand les jumeaux étaient bébés. Elle souriait, elle regardait partout autour d’elle et se retenais de les approcher.


— Océ, l’appelais-je en souriant.

— Qu’est-ce qu’il y a ? Ils sont tellement mignons.

— C’est vrai, mais…

— Oh, regarde cette petite fille. Avec ses cheveux blonds et ses yeux bleus.

— Maman ! rigola Élise. Ce n’est qu’un bébé.

— Qu’un bébé ? Je te rappelle que tu étais aussi petite que ça toi aussi. Aussi petite et aussi mignonne. Elena ?


Je m’approchais de ma femme qui me passa délicatement le bébé. N’ayant pas oublié les gestes, je récupérais la petite fille dans mes bras. Elle se mit à sourire et gazouilla dans mes bras. Naturellement, je mis à rigoler. Océane avait raison. Cette petite fille avait un visage d’ange. Un sourire radieux et des joues roses toutes douces.


— Elle est magnifique, ajoutais-je.

— Et toi encore plus, me chuchota Océane. Surtout avec un bébé dans les bras.

— Ça me rappelle quand Ben et Élise était bébé. Nous étions heureuses à leur naissance. Avec eux, nous sommes heureuses.

— Je suis bien d’accord.


Je rendis le bébé à l’une des nourrices, avec une pointe de déceptions. Me retrouvez à nouveau avec un bébé dans les bras m’avait rappelé tous les bons et les mauvais moments que j’avais partagés avec mes enfants quand ils avaient le même âge. Tous ses moments de pur bonheur, de joie et de calme me manquaient en y repensant. Aujourd’hui, mes enfants étaient grands, je ne pouvais plus avoir ces moments-là. Me concentrant sur ce qu’il se passait autour de moi, je retrouvais ma femme et le groupe de jeunes.


— Tout va bien ? me question Océane.

— Oui, ça va. C’était juste… non en fait rien du tout. Tout va très bien. Parce que je t’ai toi et les enfants. Je t’aime mon amour.


Pendant le reste de la journée, j’observais mes enfants et ma femme, surveillaient les autres élèves tout en essayant de taire ce qui naissait en moi. Si nous avions décidé d’accompagner la classe, c’était aussi pour passer un peu de temps avec les jumeaux et je voulais en profiter. Quand la sortie se termina, vers quinze heures, on remonta tous dans le bus. Assise à l’avant avec ma femme, les professeurs de l’autre côté de l’allée, ma femme tenta de me questionner.


— Ça ne va pas, Elena ?

— Si pourquoi ?

— On ne dirait pas, tu as une petite mine.

— Je suis juste un peu fatiguée, mentis-je.

— Chérie…

— Ce n’est ni le moment ni l’endroit de parler, Océ.

— Tu es aussi têtu que ta fille, rigola-t-elle.


Discrètement, j’embrassais Océane, mais ma fille nous remarqua et siffla, en souriant, entraînant avec elle les autres élèves. Élise avait toujours la bonne idée pour me faire retrouver le sourire sans savoir que ça n’allait pas.


De retour au château avec les enfants, je ressentis une pointe dans ma poitrine quand je vis mes enfants s’éloigner à peine arriver. Océane sembla le remarquer, mais elle ne dit rien. Elle m’embrassa sur le front avant de partir. Elle avait encore beaucoup de travail, je le savais et je ne pouvais la retenir. Discrètement et surtout seule, je me rendis dans la réserve. Là où nous avions entreposé tous les matériels et les affaires de bébé et d’enfant. Tout ce qu’il n’était aujourd’hui plus utilisé. Je récupérais le premier carton et m’assis sur la chaise à bascule.


En l’ouvrant, ce sont des vêtements que j’en sortis. C’étaient les bodies de ma fille, ses tout petits pyjamas ainsi que ses chaussettes et ses premiers chaussons. En serrant son pyjama entre mes doigts, le parfum de ce bout de tissu remonta jusqu’à mes narines. Cette odeur de bonbon, de sucre qui m’avait accompagnée tant d’années avant que celui de la rose ne le remplace. Tous ses vêtements, vestige du passé me rappelais à quel point le temps s’écoulait trop vite quand on était heureux. Nous étions heureux, une famille, mais être avec ses bébés, retrouver tous ses vêtements faisait remonter un vide en moi que j’avais longtemps oublier. Celui qui était apparu le jour où Ben et Élise étaient entrées à l’école pour la première fois. Celui de ne plus avoir de bébé à m’occuper. Celui de plus pouvoir en tenir un contre ma poitrine, de sentir cette petite main se poser délicatement contre mon sein. Cette partie de la vie d’un enfant si merveilleuse et si épuisante me manquait tant et je venais seulement de le comprendre.


Avant de me perdre dans le passé, je rangeais le pyjama et remis le carton à sa place. Je sortis ensuite de la réserve, refermais la porte et partis retrouver ma femme dans le bureau. Sans un mot, je l’embrassais et m’assis à mon bureau. Comprenant qu’il y avait quelque chose, elle posa son stylo et se tourna vers moi.


— Je t’écoute.

— Il n’y a rien à dire. Tout va bien.

— Elena. Je sais quand tu me mens. Je sais quand il y a quelque chose qui ne va pas. Je sais quand tu ne vas pas bien. Et depuis qu’on est revenu de l’orphelinat…

— Je vais bien, Océane. Je vais très bien.

— J’ai mes chances de te convaincre de me parler ?

— Non.

— Bon très bien, je ne vais même pas tenter alors.

— Merci.


Ce vide que je venais à nouveau de ressentir, je ne voulais pas en parler à Océane. Pas encore. J’avais besoin d’un peu de temps pour moi. Le temps de comprendre ce que ça voulait vraiment dire, ce que je ressentais, au fin fond de moi-même. Me refermant sur moi-même, comme je savais si bien le faire, je branchais mes écouteurs et lançais la musique. Ignorant cet appel intérieur, je me concentrais sur mon administratif.


Quelques heures plus tard, je vis Océane s’approcher à ma droite et retiré l’un de mes écouteurs. Quand elle croisa mon regard, elle attrapa sa chaise et la tira pour s’asseoir à côté de moi. Elle retira mon deuxième écouteur et attrapa mes mains dans les siennes.


— Qu’est-ce qu’il se passe, mon amour ? Je vois bien tes yeux briller.

— Ça va, je t’assure.

— Elena. Parle-moi s’il te plaît. Laisse-moi t’aider.


Elle resserra sa prise sur mes mains et mes larmes finirent enfin par couler. Je les avais retenues pendant plusieurs heures, mais devant ma femme, j’étais vulnérable. Je me rapprochais d’elle, entoura son cou de mes bras et enfuit ma tête. Elle posa ses mains dans mon dos et me laissa un peu de temps.


— Je ne peux pas t’aider si tu ne me dis rien, mon amour, reprit-elle quand mes larmes se calmèrent.

— Je ne peux pas. Je ne veux pas en parler.

— Est-ce que c’est à cause de cette petite fille qu’on a prise dans nos bras ? Ça faisait longtemps que je n’avais pas vu un tel sourire sur ton visage.

— Je ne veux pas en parler, Océane ! m’énervais-je en me levant. Est-ce que tu écoutes ce que je te dis ?

— Mais calme-toi, chérie. J’essaye seulement de comprendre.

— Tu ne peux pas comprendre ce que je ne comprends pas moi-même.

— Et si tu m’expliquais ?

— J’ai dit non !


Sans même savoir pourquoi je m’énervais, je sortis du bureau en claquant la porte. J’entendis Océane m’appeler, tenter de me suivre et de me raisonner, mais je fuyais, encore. Mais que fuyais-je au juste ? Cette sensation de vide incompréhensible dans mon cœur ? Les mots qui me manquaient pour exprimer ce que je ressentais ? Je ne savais pas. Je ne savais ni pourquoi je fuyais, ni pourquoi je pleurais. J’étais incapable de l’expliquer.


Marchant au hasard dans le château, je finis par me retrouver devant la chambre de mon fils. Sa porte était entrouverte et je l’entendais discuter avec David. Je ne voulais pas les espionner, mais en les entendant parler de moi, je voulais savoir.


— Je ne suis pas d’accord, Monsieur. Il y a sûrement une explication à son comportement.

— Je sais que c’est pour ça qu’elle ne m’aime pas. Parce que je ne suis plus un bébé et un garçon. Je l’ai bien vu dans ses yeux à l’orphelinat.

— Qu’est-ce que vous avez vu ?

— Elle… j’ai bien vu qu’elle était plus heureuse avec cette petite fille dans les bras qu’avec moi. C’est pareil quand Élise est là.

— Ce n’est pas ce qu’elle me dit, pourtant, repris David. C’est vrai qu’elle me demande souvent comment vous allez, si vous me parler, mais parce qu’elle s’inquiète pour vous. Votre mère vous aime vraiment. Même si c’est compliqué pour elle de vous le montrer.

— Ça ne devrait pas être si compliqué que ça de montrer ses émotions.

— Et c’est vous qui dites ça ? rigola le jeune homme. Vous êtes aussi peu démonstratif que Sa Majesté. Que ce soit avec Elena ou Océane, à aucune des deux vous ne leur dites que vous les aimez. Il en va de même pour votre sœur. La seule façon que vous avez trouvée pour lui montrer que vous l’aimiez c’était de vous disputer sans cesse avec elle.

— Ce que je fais aussi avec ma mère, soupira mon fils.

— C’est vrai. Sauf que votre sœur comprend et joue le jeu. Votre mère, non. Et ça la blesse plus qu’autre chose.

— Tu crois que j’ai un problème ? Tout est ma faute.

— Vous n’avez pas de problème, Monsieur. Vous êtes juste un jeune Prince en quête d’identité, le seul garçon parmi tant de filles.

— Qu’est-ce que je peux faire alors ?

— Pourquoi ne pas lui offrir un cadeau ? Ou lui proposer une journée qu’entre vous deux ?

— Je n’y arriverais pas.

— Vous ne faites pas d’effort, aussi.

— C’est elle qui ne fait pas d’effort !


Au même moment, il ouvrit la porte pour sortir et s’arrêta net en m’apercevant. Rongé par la culpabilité d’avoir fait souffrir mon fils, de lui avoir transmis le caractère que j’aimais le moins chez moi, celui de ne pas exprimer ses émotions, mes larmes montèrent. Quand il les vit, il voulut s’approcher, mais je le stoppais d’un geste et m’enfuis, encore.


— Maman !


Derrière moi mon fils essayait de me rattraper, mais je ne voulais pas lui parler. Après ce que je venais d’entendre, je n’arrivais même plus à le regarder. C’était ma faute s’il était comme ça, insensible. Parce qu’il était mon fils biologique, parce qu’à son âge, j’étais aussi passé par cette étape. J’avais haï ma mère, c’est vrai. Mais avant de comprendre ce qu’elle m’avait réellement fait, avant mes dix, je l’avais moi aussi totalement ignoré. J’avais été une petite fille insensible comme mon fils, parce que ma mère m’y avait forcé en m’ignorant et en m’isolant. Pendant des années, à cause d’elle, j’avais laissé des dizaines de domestiques se faire punir à ma place sans éprouver le moindre remords.


Avant Emma, je n’étais qu’une petite fille vide, perdue et surtout sans aucun sentiment. Ma mère me les avait tous enlevés, un par un pour pouvoir me façonner, avant qu’Emma ne les fasse revenir d’un coup de baguette magique. L’amour était au cœur de tout. Sans, j’avais tout perdu, avec, j’avais tout retrouvé. Ne parvenant pas à aimer mon fils, ce dernier avait fini par devenir comme moi.


— Maman, laisse-moi t’expliquer s’il te plaît.

— Ce n’est pas la peine. Je sais que tu me détestes, je sais ce que tu ressens parce que je ressentais la même chose pour ma propre mère.

— Non, c’est différent !

— Ce n’est absolument pas différent, Ben. Je suis une mauvaise mère, comme elle et je ne peux rien faire de plus.

— Tu préférais que je te dise que tu n’es pas ma mère ? demanda-t-il à la limite de pleurer.

— Écoute-moi chérie. Si tu ne m’aimes pas, c’est ma faute. Si tu n’arrives pas à exprimer tes émotions, c’est aussi de la mienne. Ma mère m’a brisée dès mes cinq ans. Océane, ta sœur et toi n’aviez fait que tenter de recoller les morceaux jours après jour. Mais tout ça, ce que je suis aujourd’hui, c’est une pyramide bancale qui peut s’effondrer à tout instant. Je ne veux pas être responsable de ton malheur. Je ne veux être responsable du garçon que tu es, avouais-je en pleurant. Et pourtant je le suis. J’ai échoué à faire de toi l’homme que je voulais que tu deviennes et j’en suis désolée.

— Mais… et Élise et Maman ?

— J’échoue tout ce que j’entreprends, Ben. Et ce depuis toujours. C’est une domestique qui m’a permis de rencontrer ta mère, elle qui m’a libérée de la mienne. Une autre femme qui m’a mise sur le trône. Mon premier mariage avec ton père était un échec. C’est mon père et encore Océane qui m’ont permis de remonter la pente après qu’il ait essayé de me tuer. Ta mère qui m’a demandé en mariage. Ta mère qui m’aide au quotidien avec l’Empire. Elle et Emma qui m’aide à m’occuper de vous. Seule, je ne suis capable de rien. Seule, vous ne seriez même pas née et je serais soit morte depuis longtemps soit prisonnière de ma mère. C’est avec ta mère que je suis moi, Elena. Seule, je ne suis personne et je n’ai jamais rien accompli par moi-même. Ce n’est pas contre toi, mon chéri, mais…

— Si je ne te considérais plus comme ma mère, juste quelques mois, est-ce que ça t’aiderait à devenir quelqu’un, seule ?

— Je ne peux pas te demander de faire ça, Ben.

— Laisse-moi t’aider maman. Laisse-moi faire ça pour toi.

— Tu as grand cœur mon grand. C’est de ta mère que tu tiens de ça, pas de moi.

— Viens avec moi.


Il attrapa ma main et m’invita à le suivre jusqu’à ma chambre où était Océane. Quand elle nous vit entrer, elle voulut dire quelque chose, mais Ben l’en empêcha. Il a sorti une valise de l’armoire et mis dedans l’ensemble de mes vêtements. Océane comme moi étions perplexe, mais on ne disait rien, on le laissait faire. Une fois mes vêtements mis, ce sont mes produits de soin, mon ordinateur et tous mes chargeurs qu’il mit dedans avant de la fermer.


Invitant ma femme à nous suivre, il fit un tour par lui en cuisine, me prépara plusieurs sandwichs avant de terminer par la cour où il demanda une voiture et quatre soldats prêts à partir pour une durée indéterminée.


— Ben, tu m’expliques ? l’interpella Océane.

— Prends ta valise et va-t’en, maman, l’ignora mon fils.

— Mais pour aller où ? Pourquoi ?

— Où tu veux, mais loin d’ici. Pour que tu puisses devenir celle que tu voulais être, loin de toute responsabilité. Pour que personne n’ait à t’aider.

— Je ne peux pas partir comme ça, chéri. L’Empire…

— Je me contre-fiche de l’Empire, maman. Je veux seulement que tu sois heureuse et tu ne l’es pas. Ne reviens que quand tu auras accepté que ce ne soit pas ta faute si je suis qui je suis. Ce n’est pas ta faute si tu as grandi sans amour. Prends le temps de consolider ce château une bonne fois pour toutes. Fais en sorte qu’il ne soit plus bancal.

— Merci mon grand. Tu n’as que dix ans et pourtant…

— Je suis très intelligent pour mon âge. Et ça, c’est grâce à toi.

— Tu peux aller chercher ta sœur ? Que je lui dise au revoir ?

— Bien sûr.


Dès qu’il s’éloigna, ma femme me prit dans mes bras. Ma tête dans son cou, je me remis à pleurant en entourant sa poitrine de mes bras.


— Qu’est-ce qu’il s’est passé ?

— Ben a juste compris ce que je me suis caché toutes ses années. Je ne suis pas heureuse, Océane. C’est pour ça que ça va si mal entre Ben et moi.

— Est-ce que… c’est ma faute ?

— Non. Avec toi je suis heureuse, parce que je t’aime. Mais il y a trop de paramètres aujourd’hui qui m’empêche de m’épanouir totalement. J’ai besoin de les découvrir. De me découvrir et de comprendre ce que je veux vraiment.

— Tu vas aller où ?

— C’est Maria, je pense. C’est celle qui me connaît le moins. Enfin, qui connaît le moins celle que je suis aujourd’hui. Elle est la seule à pouvoir m’aider.

— Tu pourrais en profiter pour faire un tour en Carandis ? Stephania serait ravie de t’accueillir, j’en suis sûr.

— J’y réfléchirais. Merci pour la proposition.

— Tu n’as pas oublié ton téléphone, ta carte d’identité ou ta carte bleue ? Tu n’as rien oublié ?

— Ben à tout préparer, je les vus faire.

— Tu vas me manquer mon amour.

— Prends soin de toi et des enfants. Tu me donneras des nouvelles ?

— Je te dirais s’ils passent en sixième ou non.

— Je n’ai aucun doute là-dessus.


Ma femme m’embrassa longuement avant que ma fille n’arrive et ne fasse de même. Ben avait dû expliquer la situation à Élise en chemin, car elle accepta rapidement mon départ. Même Emma était venue et était la plus compréhensive. À croire qu’elle avait compris ce qu’il se passait depuis bien longtemps. Après avoir dit au revoir à tout le monde, je montais dans la voiture. En chemin pour l’aéroport, j’envoyais un message à Maria pour la prévenir de mon arrivée improvisée.

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