#09 Rêves & Évasion

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L’appartement de Rosaline donnait sur le port. Au loin, le soleil se reflétait dans la mer et les mouettes prenaient plaisir à se prélasser sous la chaleur printanière. Cela faisait tout juste un an qu’elle s’était installée à Lilac Harbor et elle s’y plaisait. La ville n’était pas trop grande, ni trop petite et elle avait tout ce dont elle avait besoin à porter de main. Les commerces s’étaient regroupés sur une seule et longue rue favorisant ainsi les activités. Les bateaux amarraient au port et les cargaisons étaient aussitôt dispatchées vers les boutiques appropriées.

Ce jour-là, Rosaline ne travaillait pas. Le magasin de fleur était ouvert, mais elle avait obtenu une journée de congé de la part de sa patronne et comptait l’utiliser intelligemment. La fenêtre principale du salon était grande ouverte et les fins rideaux virevoltaient au grès du vent qui s’engouffrait. Elle avait passé sa matinée à nettoyer et à remettre de l’ordre sans ses affaires et cela ne la dérangeait pas vraiment. Elle aimait ça. Cela lui permettait de penser à autre chose, de rêvasser et de mettre sur pied de nouvelles idées. La sirène d’un bateau qui retentissait au loin lui en donna une nouvelle.

Pourquoi ne pas partir en voyage ? Voguer sur des mers qui lui étaient encore inconnues, rencontrer des personnes venant de diverses civilisations et apprendre. Apprendre autant que possible, et se cultiver. Comme lui répéter souvent sa grand-mère, l’être humain n’a jamais fini d’apprendre. Tout au long de sa vie, elle allait assimiler des connaissances, découvrir et enseigner son savoir à d’autres personnes. Mais allait-elle avoir l’audace de partir sur un coup de tête ? Elle l’avait bien fait une première fois pour venir de sa région natale froide et pluvieuse pour venir s’installer ici. Serait-elle capable de le refaire à nouveau ?

Rosaline se cala contre la fenêtre, croisa les bras et posa le pour et le contre. Pour une fois qu’elle se sentait chez elle, qu’elle avait un travail qu’elle appréciait pouvait-elle partir à l’aventure ? Non. Elle ne s’en sentait pas capable, du moins pas pour l’instant. Un bateau jeta l’encre et la jeune fille le regarda partir au loin. Lorsqu’il disparut à l’horizon, elle se redressa et se dirigea vers son bureau. Là, elle attrapa quelques feuilles de papier, une plume et de l’encre. Si elle ne pouvait pas voyager, elle irait découvrir des merveilles d’une autre façon. Les romans d’aventures et son inspiration seraient ses compagnons de voyage. Elle pouvait alors partir jusqu’au bout du monde, sans avoir à quitter son nid douillet.

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