Il m'embrassa à me couper le souffle. Ses lèvres contre les miennes étaient chaudes. Brûlantes. Je n'avaient plus seulement des papillons dans le ventre mais dans tout le corps. Ma respiration se racourcissait. Il s'éloigna pour me laisser respirer.

Le souffle court, je le regardai dans les yeux. Il rit. Gênée, je plongeai la tête vers le sol. Il s'esclaffa de plus belle et m'attrapa les épaules pour me serrer contre lui.

- Ca va ?

Je murmurai "Oui" avec une moue boudeuse.

- Quoi ? Ca ne te plaît pas ?

- Pourquoi tu te moques toujours ?

- Hum, je ne sais pas ... Peut-être parce que tes réactions sont adorables ? C'est quand tu prends cet air-là que tu es le plus mignonne.

Encore plus embarassée, je le frappai sur le bras.

- Arrête de dire des bêtises.

- Je ne dis que la vérité.

De deux doigts, il releva mon menton.

- Arrête, d'accord ? Nul besoin de faux-semblants entre nous, compris ? Tu es belle, merveilleuse, gentille, intelligente et douce. Et je t'aime pour qui tu es, comme tu m'aimes pour qui je suis, vu ?

- Oui ...

- On rentre ? Ta famille va nous attendre pour le dîner.

- Je leur ai dit que nous serions certainement en retard.

- Oui, mais je suis votre invité, donc j'aimerai être le plus poli et correct possible.

- Ma mère t'adore déjà, alors qu'elle est difficile sur les garcons, tu sais.

- Que veux-tu ? J'ai la meilleure petite amie du monde. Il faut bien que j'en sois digne.

Je souris. Ses compliments étaient vraiment flatteries, il le savait, mais comme je le trouvai drôle avec son air sérieux, il continuait.

Il se leva sans plus attendre et me tendit une main cérémonnieuse.

-Si Mademoiselle veut bien me faire l'honneur de m'accompagner.

- Monsieur.

Je glissais ma main dans la sienne. Il me vola un dernier baiser avant de m'entraîner en courant sur le chemin sineux qui descendait au village. Je le suivais sans un regard en arrière, confiante en l'avenir.