Réponse au défis UNCD#214

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Je marchais tranquillement dans la rue. Mon regard était vide, plongé dans les profondeurs silencieuses de mon esprit. Je ne faisais pas attention à ce qui se passait autour, et les gens non plus. Je passais à travers la foule sans difficulté.
Un coup d’œil à ma montre : 17h 53.
Je vais être en retard si ça continue ! Je sortis de mon état d’auto-hypnose et accélérai le pas, les yeux fixés sur ma montre.

Après quelques minutes, j’atteignis mon lieu de rendez-vous : un vieux pont en bois, bordé de fines barrières, qui s’avançait jusqu’à s’achever au-dessus de l’eau. D’ici, la vue était splendide : la plage la plus vaste de la ville s’étendait en contrebas, et les vagues venaient s’écraser dans un tumulte hypnotisant.

Je marchai jusqu’au bout du pont, observai l’horizon, et consultai ma montre : 17h 59. Pour une fois, j’avais de l’avance. Je m’adossai à la rambarde et laissai mon regard errer sur la plage : certains s’allongeaient au soleil, d’autres jouaient dans l’eau. La mer était agitée, mais cela semblait amuser ceux qui se jetaient dans les vagues. Parfois, l’une d’elles engloutissait un nageur dans un éclat de rires.

Le laps de temps s’écoula lentement. Je vérifiai de nouveau ma montre : 18h 47. L’agacement monta. Un horaire, c’est un horaire. Je me mis à tourner en rond, puis pris mon téléphone. J’appelai. La sonnerie résonna, interminable. Pas de réponse.

Je finis par m’asseoir. La plage se vida peu à peu, le ciel perdit de sa lumière, et le soleil s’éteignit derrière la mer. Les premières étoiles apparurent, lumineuses, presque réconfortantes.

Pendant un instant, mes pensées se bousculèrent. Les larmes menaçaient de jaillir. Si seulement je pouvais revenir en arrière, Si seulement je pouvais te revoir, te prendre dans mes bras, caresser doucement tes cheveux, murmurer encore des mots tendres.

Je m’allongeai sur les planches du pont, fixant les étoiles. Les larmes finirent par couler. Je fermai les yeux, lentement, laissant l’obscurité recouvrir tout. Je voulais garder ton image. jusqu’à la fin.

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Le lendemain matin, un court article dans un journal local annonçait :

"Un homme a été retrouvé mort, étendu sur le pont. Découvert par des coureurs au lever du jour. Toutes nos condoléances à sa famille."

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