La Belle au Pois Dormant, un conte vegan

de Image de profil de Ismaël StrömIsmaël Ström

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Il était une fois un roi et une reine qui étaient si fâchés de n’avoir point d’enfants, si fâchés que le roi parfois hurlait, au couchant, levant le poing et vociférant : « Que votre terre est rêche, ma mie, quand en son sol j’aimerais planter la vie ! » ; et à ces paroles osées, la reine scandalisée répondait : « Ô ciel ! qu’a donc fait cette terre pour se rendre inhospitalière ? Si pour vous ce n’est qu’un champ, appelez aussi vos paysans ! »

Cependant, un beau jour, le roi se promenant dans la cour, sa femme la reine vint le trouver et aussitôt lui déclamer :

« Roi, Ô mon roi… ne vois-tu rien venir ?

— Je ne vois que le feu dans le ciel qui brûle, et l’odeur du barbecue que je hume !

— Que nenni, mon mari ! Écoutez-vous, êtes-vous donc rendu fou ?!

— Eh bien, que dites-vous, mon amie ? Parlez donc, n’ayez fi !

— Et je dis : si la vie vous vouliez créer, vous pouvez dès lors vous galvaniser ! Les Dieux, si c’est eux, ou bien d’autres, vous ont ouï ! Père vous serez, assez tôt, et ravi ! »

Ainsi que la reine l’eut prédit, quelques mois suivirent qu’une fille naquit. Pour le baptême on décida, comme la coutume en ces temps-là, d’y convier chaque fée, si le royaume en abritait. Les parents bienheureux souhaitaient ainsi que la petite bénéficie de tous les dons que les bonnes fées pourraient à l’enfant apporter.

Mais tant de hérauts qu’on envoya, dans le royaume et au-delà, en lieu de fée on ne trouva qu’une vieille fille vêtue d’un drap ; un loup-garou qui abhorrait toute forme de viande sèche ou fumée ; un vieux monsieur, la barbe grise, pipe à la bouche regard livide ; un chat loquace mais peu jouasse, aux bottes cloutées mais pleines de crasse ; un jeune nain fort velu, trop peu vêtu et bien foutu – c’est-à-dire grand ; une enfant, qui n’avait de blanc que le teint, et tenait dans la paume de sa main une pomme, verte, dont elle crachait les pépins ; enfin un troll, effrayant ! plutôt laid, pas trop grand, qui vivait en bohème.

Quand le baptême fut fini on enjoignit la compagnie à rejoindre le palais où le souper serait donné. Comme denrées : point de potée, mais saucisses et venaisons. Ils auraient festoyé jusqu’aux fenaisons si l’on n’avait point troublé leur digestion.

Car soudain les portes crissèrent, laissant entrer un pauvre hère. C’était le roi leprechaun : de vert vêtu, petit et chauve. On n’avait songé le convier car aux leprechauns nul n’y croyait.

Il semblait mécontent, pas très marrant et arrogant. Nul dossier ne lui avait été attribué que déjà il s’asseyait, à côté du loup-garou qui de son assiette n’avait goût. Ce dernier, sans l’écouter, pouvait l’entendre grommeler : le roi leprechaun maudissait, dans sa barbe, qu’on l’ait évincé du programme et déjà marmonnait quel sort cruel il réservait à la princesse.

« Quelle indélicatesse ! s’exclama le roi leprechaun, si c’est un complot : mes amis, ce n’est pas beau ! Mon invitation se sera perdue ? Que l’on célèbre sans moi l’ingénue ? Entre nous, je suis roi, et cela va de soi que, d’un confrère, j’attendais d’être au vent de ses affaires. Mais soit, vous vouliez manger sans moi : me voilà ! »

Aussitôt la reine se leva, élevant la voix, elle tint ces mots :

« Ô roi leprechaun, quelle méprise ! N’en tirez pas de conclusion hâtive ! Pour votre estomac ce n’est là que le début du repas. Faites dès lors chercher de la viande hachée en quantité, afin qu’à son aise notre bienaimé invité puisse se sustenter ! »

Mais on eut beau chercher : saucisses, boulettes il n’en restait. Seulement un peu de ciboulette, des brins d’aneth et quelques fèves.

Et tandis que chacun menait fête : le roi leprechaun, lui, faisait la tête.

Le loup-garou, doux et affable, voisin de table du personnage, lui murmura tout bas :

« Ami, mon assiette, je n’en ai fi. Vous pouvez dès lors la prendre, ce n’est plus de la viande que je mange depuis qu’il m’est arrivé l’histoire que je m’en vais conter : fut un temps, j’arpentais les sentiers, montrant les dents ; je trouvais un jour une jeune fille, vêtue de rouge et bien gentille ; l’enfant portait dans son panier une galette pour sa mère-grand ; je la suivais alors, planifiant déjà sa mort, mais un chasseur survint d’abord ; d’un trait précis il abattit la petite fille qu’il dévêtit et la dépeça, devant moi ! Mon ami, croyez-moi, après avoir vu cela, impossible de rester sans voix ! La façon dont on traite le gibier est à même de vous scandaliser ! »

Mais le roi leprechaun se leva et vociféra :

« Votre histoire, tout comme vous, est d’un intérêt dérisoire. Si jamais j’avais voulu votre vie contée, n’ayez doute, malotru, je l’aurais demandé ! Je suis ici car j’ai ouï qu’on servait dans ce palais des mets réputés. Je ne vois rien de cela, seulement une assemblée constituée de paltoquets ! Vais-je longtemps subir vos paroles en martyr, ou bien va-t-on finalement s’occuper de l’enfant ? »

Le roi, qui jusque-là se bâfrait de viande fumée, dit cela :

« Un peu de tenue, voyons, êtes-vous roi ou fanfaron ? Si jusque dans mon palais vous venez m’insulter, vous n’aurez pour le vôtre que des graines : toute autre exigence sera vaine ! »

Le roi leprechaun parla alors ; bien qu’il soit chauve, ses paroles étaient d’or :

« Qu’il en soit ainsi, roi. »

Et il cracha.

Après l’intervention du trouble-fête on préféra y couper net. Et quand chacun fut rassasié, vint le temps de s’occuper de l’enfant. On s’approcha du berceau où la princesse reposait. Son sommeil : rien ne semblait pouvoir le troubler.

Tous les invités, tour à tour, firent leur don. La première à parler fut la fille en haillons :

« Ah ma douce, la vie ne m’a jamais gâtée ! Si seulement j’eus été une fée. Mais si mes ailes ont poussé, il ne tarda qu’on les coupât ! Triste vie qui fut mienne, vil corps que je traine, qu’on malmène… J’ai mis les pieds dans des endroits, ou toi, fille de roi, te sentirais bien à l’étroit. J’ai vécu dans des cloaques, peu spacieux, plutôt glauques ; et côtoyés des gens qui ne voient dans l’enfant que ce qu’ils peuvent prendre ! Ils voudraient t’avoir et te vendre ! La vie pour moi n’a été qu’une chimère, peu glorieuse et amère… »

D’un seul signe du doigt la reine s’imposa et quand le silence se fut elle fut crue :

« Allez-vous donc finir par faire un don ? Ou déplorer la qualité de vos jupons ? »

Alors la fée sans ailes conclut comme tel :

« Beauté est mère de sûreté, qu’on ne vienne me contredire : ce serait vains efforts pour me nuire ! Ainsi la princesse sera parfois sans sou, mais jamais sans atouts. »

Après qu’elle eut parlé, joliment il faut dire, le vieux ôta la pipe de sa bouche sans sourire :

« Elle l’a dit avant moi, la vieille fille qui parla : la vie est rude et pleine d’amertume. Je te souhaite, mignonette, le don de voir bon en toute situation. Petite princesse, pour toi je prie. Cette fillette, je le dis, sera parfois sans sou mais jamais sans esprit ! »

Quand ce fut à lui, le troll poursuivit :

« Le vieux a parlé ; vrai, certes. Pour être honnête : je suis loin d’être bête. Mais beau, oh ! Je le déplore encore. Ma vie à peine commençait que pour mes difformités on m’excluait. C‘est un fait : je fais peur aux gens, on me dit même mangeur d’enfants. Voyez la gosse : elle se cache ! Faudrait-il que je me masque ? Mais mon odeur aussi vous agace ! J’ai beau me laver, tous les jours : mes pieds puent, comme toujours ! Je me cure les oreilles : la crasse va entre mes orteils. Messieurs, mesdames, c’est affreux, on me blâme ! Je n’ai pourtant pas commis d’injure qui mérite d’être traité en parjure ! Je ne souhaite que vivre parmi vous, même si je suis laid comme un pou. Je ne suis pas une menace mais je n’ai plus l’audace d’essayer de m’intégrer à cette société qui refuse ce qui ne lui sied. Pourtant, malgré qu’on me déteste : je reste ; et continuerai d’être gentil même si nul n’en tire parti. Ainsi, je le dis : la gosse sera parfois sans sou mais jamais sans sympathie. »

Alors ce fut au chat, qui par-dessus le berceau se pencha :

« Chapristi, quel chahut ! Je vais me fâcher, chacals, vous réduire en charpie ! Faudrait-il vous châtrer pour que vous acheviez vos méchantes chansons ? Cet acharnement est méchant, pour ne pas dire chiant – macache ! c’est chose faite. C’est un château, ici, non un champ pour charger la princesse de ce que la vie vous chagrine. Charlatans ! Si c’est le choc que vous cherchez, l’échauffourée sera chaude et je vous chasserai du palais chatoyant. Peu me chaut la plupart des choses : mais n’essayez pas de charrier la gamine de peur que votre navire ne chavire. Maintenant regagnez vos chaises avant que je ne m’échauffe : j’ai déjà trop chanté. Chacun chez soi et les chats seront bien choyés. Petit chérubin si charmant, je ne suis ni irréprochable ni charmeur, je ne chantonnerai pas des paroles enchanteresses…petite boule de chair aux lèvres charnues…est-elle chatouilleuse ? Son cœur bat la chamade ! Me voilà chamboulé. Pauvre petit chou, à peine née des choux…cette chaste enfant sera parfois sans sou mais son chant sera charmant ! »

Ce fut alors au nain, s’approchant du berceau, qui prit l’enfant dans ses mains :

« Quel joli petit bout, dit-il en caressant ses joues, je me dois d’être honnête : elle semble déjà bien faite ! Bientôt princesse chérie pourra prendre mari. La beauté : ce don n’était pas nécessaire, à l’évidence elle tient beaucoup de sa mère. Ma petite, j’espère que tu grandiras vite. Je m’en vais lui donner maintenant, comme on l’a fait avant. Cependant, Ô roi, Ô reine, j’aimerais que vous preniez la peine de me promettre sa main quand enfin votre fille adorée sera en âge d’enfanter ! »

La reine, surprise, crut à méprise. Elle se tourna vers le roi qui son regard détourna. Alors elle parla :

« Vous prenez bien vos aises. Allons bon, maître nain, mettez-vous donc à l’aise. Je vois que vous avez gardé vos bottes, voudriez-vous aussi que je les ôte ? »

Celui-ci, plaisantin, répliqua avec entrain :

« Ce serait, je le crois, un abus. Asteure je n’ai pas assez bu pour prendre le rôle du malotru. Aussi je garderai mes bottes, ainsi que votre parole ! Car celle d’une reine doit être d’or. Non, je ne suis pas tant avare pour prendre argent comptant ce qu’on me narre. Bavard ? Oui ! Mais allons, finissons, avant que vous n’en ayez marre. Je m’adresse d’abord à vous, votre altesse, et pour lors je serai tendre, en ma qualité de futur gendre : la princesse, je le gage, ne sera jamais sans sou, mais souvent sans dessous ! »

À ces mots, celle qui n’avait parlé s’approcha du bébé :

« Encore un ! Il suffit ! des nains je n’en puis plus. J’en ai laissé chez moi sept, de boissons bien repus. À la cave ils se saoulent, et ce tout le jour ! ils m’accablent sans cesse et me hurlent leur amour. Ils se goinfrent de toutes mes provisions, et épuisent mon whisky que je cuve à foison ! Je tuerai désormais pour un peu de charcuterie car je n’ai plus pour moi-même que des pommes et du riz. Si j’avais su à quel point les nains sont usants, j’aurais mieux aimé être La Belle au Bois Dormant ! L’enfant, elle, sera parfois sans sou, et sans nains je lui souhaite, mais que toujours elle ait de quoi honorer son assiette ! »

Alors que tout semblait avoir été dit, le roi leprechaun se pencha au berceau, ravi.

Grognant entre ses dents, crissant, il agitait sa main avec dédain, comme pour lancer un mauvais sort sur ce pauvre petit corps. Il souleva la princesse, la pinçant par les fesses, et dit avec rudesse :

« Ma chère enfant, tu n’y es pour rien si tes parents sont des vauriens ! Imagine : après avoir oublié mon invitation, voilà qu’ils me prennent pour un con ! Ils me servent leur potée, croient que je vais me régaler ! C’est un comble, et c’est sur toi que ça tombe… Si seulement on avait daigné, comme il était dit, me donner du fumé plutôt que des radis… Rien de ceci n’aurait lieu, tu baignerais d’un profond sommeil ; et radieux. Mais il n’en est rien et en tant que roi il est dans mon droit de demander du respect, comme je l’exige de mes propres sujets. On m’a vanté la qualité des brochettes : je n’ai eu que des miettes. Tu peux me haïr, car pour les faits d’autrui je m’en vais te punir ; c’est ainsi : bienvenu dans la vie ! Ma malédiction est celle-ci : à ta seizième année tu mourras, car tu te piqueras le doigt à une brochette à saucisse ! »

À l’auspice de ces terribles imprécations, l’assemblée se morfond : la reine se mit à pleurer, le roi à hurler. Rien ne pouvait y faire, rien ne pouvait dompter leur misère ; seule rivalisait la colère du roi leprechaun, qui d’un claquement de doigt, se volatilisa.

Mais le loup-garou, lui, s’était caché, ayant eu vent des projets que le roi leprechaun, cet être amer, réservait à l’héritière.

S’approchant du berceau, d’un pas de loup, pas au galop, celui-ci dit ces mots :

« Petite princesse, je ne peux disperser la malédiction qui t’agresse, cependant, je puis faire ceci : tu te piqueras, ça je n’y puis rien dire, mais au lieu de mourir tu t’endormiras, cent ans durant, d’un sommeil profond, et ce jusqu’à ce qu’un garçon, fils de roi et de reine, vienne t’éveiller, qu’à cela ne tienne ! dans le lit où on t’aura bordée. »

Alors fut publié par la reine un décret : il interdisait toute personne, comblée d’or ou sans sou, sous peine de mort de manger barbecue.

Les années passèrent et les gueux grognèrent. De viande on n’en mangeait plus quand de fèves on était bien repu. Mais le roi, Louis, consommait à foison. Son peuple mangeait des graines, et lui du saucisson.

La princesse, grandissante, devint ravissante et les prétendants se firent insistants. Le nain, lui, revenait souvent : il n’avait point omit ce qui lui était promis. Dans la cour, sous le balcon où la princesse chantait, parmi tous les garçons auxquels il se mêlait, il ne cessait sans cesse de déclarer sa flamme si bien qu’un beau jour elle promit d’être sa femme :

« Maître nain, fort bien, si ma mère l’a dit je serai votre reine. Cependant l’impatience est chose que je dédaigne. Si vous souhaitez vraiment me prouver votre amour, il va pour vous falloir attendre quelques jours. À mon père j’ai juré de lui tisser une toile, et j’aimerais finir si vous me voulez pour femme. »

Le nain n’ayant nul autre choix, après s’être incliné obtempéra.

Heureusement la princesse ne manquait pas d’esprit : tandis que le soleil luisait elle filait au fuseau, sur son balcon ; mais quand la nuit s’invitait s’endormaient les garçons : alors elle défaisait, fil par fil, la toile magnifique pour recommencer ensuite la même pratique.

Cela dura un temps, où elle éprouva les ardeurs des amants qui ne s’en lassaient pas.

Quand l’enfant eu seize ans fut dressé un festin : évidemment, tout le royaume vint.

Les amants s’étaient ici amassés, impatients qu’ils étaient de la princesse posséder.

Mais elle était filou, et peu pressée d’être mère : elle s’enfuit tout à coup dans les quartiers déserts. Vides à cette heure : longtemps elle erra, quand soudain une odeur étrangère elle huma. Elle l’avait sentie une fois, bien qu’elle ne s’en souvint pas, étant nourrisson : c’était celle du saucisson ; qu’un jeune homme dans sa bicoque faisait rôtir à la broche. Côtelettes et foies de volailles, venaisons et œufs de caille : un vrai festival ! Mais à l’approche de la princesse le jeune homme perdit la tête : il connaissait le décret qui sa vie menaçait. Elle, désireuse d’essayer ces mets s’approcha du brasier ; mais le garçon, – plutôt mignon – dans sa maladresse, embrocha la princesse avec la pique où pendait sa saucisse. La princesse s’effondra, et pour braver le courroux, le garçon, d’effroi, prit ses jambes à son cou.

Quand on trouva le corps il était déjà froid. Car son âme damnée : elle s’était assoupie, une centaine d’années elle reposerait ainsi. Aussitôt ses parents firent quérir la cour de la jeune héritière qu’ils endormirent dans l’heure. Et portèrent celle-ci dans la plus haute tour, afin qu’à son réveil elle trouve ses serviteurs. Quand tout cela fut fait ils prirent soin d’allumer : un brasier éternel sur lequel fut posé côtelettes et brochettes. Afin qu’un jour enfin, par l’odeur invité, on vint, de sa torpeur, la princesse délivrer.

Puis les années passèrent, non pas seize, cette fois cent, qu’un jeune prince se perdit près des bois inquiétants. Fils d’une ogresse – qui avait mangé son père – menaçant désormais de dévorer ses gens ; il menait sa bourrique en recherche de chair quand il vit le sommet de la tour chatoyant. Dans un champ un paysan bêchait et le prince vint alors l'aborder. Celui-ci lui apprit, en échange d’un sou, qu’à travers les ronciers se trouvait un palais où une princesse dormait, attendant qu’on la lève, au pied d’un grand banquet qui n’était pas de fèves. Mais il lui précisa de bien nombreux obstacles avant qu’il n’arrivât où siégeait la princesse, que de nombreux héros en avaient fait l’essai, et jamais aucun d’eux n’était revenu ici. Puis il insista sur la supposée légende, avouant que c’était là recueil de fables, que si l’on écoutait ce que disaient les gens, on finissait souvent tout nu dans un cercueil. Mais le prince n’était pas de la race des couards, bien trop préoccupé par l’odeur du lard qui semblait planer par-dessus la forêt ; alors il tailla dans les ronces un chemin à l’épée, jusqu’à ce qu’il parvienne aux portes du palais.

Mais dans la cour, les couloirs et les salles : tout le monde était mort ; ne restaient que des cadavres ; et encore.

Guidé par son nez, le prince monta les escaliers : déboucha dans une chambre où festoyaient quelques cendres. Car princesse il n’y avait plus, depuis cent ans elle avait eu le temps de se décomposer ; et les saucisses, elles, avaient brûlées.

Morale 1 : après cent ans de cuisson, les saucisses sont bien cuites.

Morale 2 : les contes ne renferment rien d’autre qu’une morale débile, comme celle-ci.

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La Belle au Pois Dormant, un conte veganChapitre5 messages | 6 mois

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