Affront

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Je suis à nouveau dans cette pièce cela fait un petit moment que je n'étais pas venu, enfin venir voilà quoi ! Je regarde autour de moi et je trouve les deux silhouettes autour d'une table, je me rapproche lentement, la voix de l'homme m'interpelle :

–Tu es venu par toi-même cette fois-ci ?

Je veux lui répondre, mais la voix de la femme lui rétorque :

–Arrête tes questions piège, tu sais très bien qu'on voit tout ce qu'il voit, et puis je commence à en avoir marre de ce petit jeu.

–Tu lui as peut-être pardonnée mais pas moi.

Je coupe court à leur conversation :

–Vous n'êtes plus du même coté ?

La femme me répond :

–Nous somme des souvenirs différents, des sentiments différents, des personnes différentes.

Je comprends pas, je leur demande :

–Vous êtes qui exactement ?

L'homme me répond :

–Difficile à dire, comment tu nous vois toi ?

Je les regarde attentivement et se sont toujours des marionnettes habillées de noir avec une capuche sur la tête je les décris, la femme me répond :

–C'est donc ainsi que nous somme vu ? intéressant.

–C'est normal je suppose, lui répond l'homme.

Je demande :

–Pourquoi ? Je devrais vous voir autrement ?

–Tu trouves cela normal ? Des pantins qui sont mues d'émotions qu'il leur est propre ?

La femme continue :

–Nous aurions pu être tellement plus que des marionnettes.

–Vous auriez voulu être quoi ?

L'homme me répond :

–Bonne question, on aurait pu être des alliées.

La femme continue :

–Des ennemis.

Ils continuent à échanger entre eux :

–Des fantômes.

–Des ombres.

–Des animaux.

–Des outils.

–Des personnes.

–On aurait pu juste être autre chose.

–Vous pouvez toujours changer non ? ai-je demandé.

Ils se tournent vers moi l'homme me répond :

–C'est trop tard pour changer maintenant.

–Pourquoi cela ?

La femme me répond :

–Il y a tant de chose à faire.

–Et si peu de temps devant toi.

–Ton futur et le nôtre sont bien sombres.

–Et le pire c'est qu'on ne peut rien faire, tous autant qu'on est.

Ses derniers mots m'intriguent :

–Vous n'êtes pas que deux ?

La femme me répond :

–Là pour en savoir plus, il faudrait que tu te souviennes de tout.

L'homme acquiesce :

–Oui ton amnésie est un véritable problème pour nous.

–Je n'ai pas vraiment envie de me souvenir.

La femme se lève d'un coup :

–OK ! Je retire ce que j'ai dit tout à l'heure, je te la laisse cette bonne nouvelle !

Elle part dans un nuage de fumer en colère, je demande :

–Qu'est-ce qu'elle a voulu dire ?

–Prête pas attention, fais juste gaffe à ce que tu dis en face de nous, elle pourrait essayer de te tuer et moi aussi.

–Je vais essayer de faire attention.

–Par contre on ne te laisse pas le choix ! Tu vas te souvenir et j'emploierais la force s'il le faut.

Il se lève et fait craquer ses doigts de bois, je luis dit :

–Je n'en ai pas l'envie.

–Parce que tu crois que nous avons eu le choix ?! il est en colère, non ! La vie nous a pas laissé le choix, dès notre naissance nous n'avons pas eu le choix, ont ma dis ce que je devais penser, ce que je devais faire, il se rapproche de moi, j'ai dû faire ce que l'on m'a ordonné, je l'ai fait sans jamais me poser de question, il s'arrête à deux pas de moi, et puis j'ai commencé à douter, malgré ce doute je continuais à faire ce qu'on me demandait, je n'ai pas cherché à changer quelque chose, j'étais indécis c'est mon indécisions qui nous a perdu, il me tend la main, et nous somme devenu à peine plus que des marionnettes, ... je te le demanderai qu'une seule fois accepte ton passé.

Je lui tends timidement la main et lui serre la sienne, un flot de souvenir me submerge je me souviens, mes bonnes actions comme les mauvaises, l'enseignement de mamie Nova tellement de chose que j'avais oublié, que j'aurais voulu oublier il sourit l'homme ressemble de plus en plus à un humain puis il arrête de me tenir la main :

–Je t'ai rendus tous les souvenirs que nous avions, mais il t'en manque une petite partie ce doit être toi qui as dû volontairement oublier, une fois que tu auras récupéré cette partie tu comprendras ce qu'on voulait dire tout à l'heure.

Il disparaît lui aussi dans un nuage de fumée. Je finis par sortir de ma transe, il fait encore nuit, je fais craquer ma nuque des enfants qui s'amusaient à toucher mon corps pour voir si j'étais vivant, prirent peur et s'enfuirent chacun de leurs côtés, un des enfants rentre dans une grande maison Yugo en sort quelques secondes après, il m'accoste chaleureusement :

–Alors monsieur le héros c'est maintenant qu'on se réveille ?

–Ça à durer combien de temps ? dis je en me frottant les yeux.

Il me répond tout sourire :

–Aussi longtemps que ta léthargie !

Je le regarde d'un air sévère, il continue :

–Une petite heure pas plus, les petits habitants t'attendent pour te remercier d'avoir fait disparaître les lycans, ils veulent remercier leurs héros !

–Un héros meurtrier … dis-je dans un songe.

–Quoi ?

–Rien juste un des nombreux souvenirs que j'aurais préféré oublier pour de bon, retrouvons les autres.

Yugo me suis timidement et me demande :

–Tu te souviens de tout ?

–Non je me rappelle seulement de tout ce qui s'est passé après mes dix ans, la première fois où je suis mort…

Blair qui écoutait lovée sur le toit demande :

–Alors tu te rappelles de Rapture ?

Je lui jette un coup d'œil et répond en soupirant :

–Oui …

–Tu pourras expliquer le malentendu avec Droposia.

–Je ne vois pas de quoi tu parles.

Elle se lève et descend tout en disant :

–Fais pas semblant... elle me fixe, je soutiens son regard et elle finit par rentrer dans la maison, pff ! Fais comme tu veux.

Je retiens blair :

–Je me suis toujours demandé, comment tu l'as su ? Il n'y avait plus aucun survivant quand je suis reparti.

–Tu as oublié le bébé que tu as donné au Hie Exercitus ? Ou tu fais exprès de me tester ?

Je ne réponds pas, elle continue :

–C'est bien ce que je pensais, sache juste que les sorcières ont des yeux et des oreilles partout.

Elle retourne dans les bras de Solis, je rentre dans la maison ou une sorte de banquet est en train d'être mangé :

–Je vois que vous ne m'avez pas attendu !

La grenouille qui est au côté de Maeve prend la parole :

–Blair nous avait dis que cela prendrait peut-être plus d'une journée pour que tu reprennes conscience.

–Elle a juste oublié ma constitution de demi-immortel, elle m'aurait réveillé avant le lever du soleil.

–Trop dormir te réveille ? me demande Maeve.

Je hausse les épaules :

–C'est pour cela que je dis que c'est une malédiction, être immortel impose des règles strictes que personne ne peut briser.

–Excusez-moi monsieur ?

Une enfant s'approche timidement de moi des fleurs à la main, elle me les tend lentement :

–Merci d'avoir enlevé les bandits de nos maisons.

Elle a formé un bouquet avec des fleurs de Cyprès, de l'Asphodèle, de la Guimauve, de la Fleur de pomme de terre, du Seringa, de la Zinnia, et trônent au milieu du bouquet une Hellébore blanche, je me rappelle de cette fleur, ma première mort j'étais allongée dans l'herbe dos à une falaise avec du sang dans la bouche je tourne la tête et aperçois des Hellébores à ma droite, je sens quelque chose me tenir la main je tourne ma tête du côté gauche une personne vraiment amochée se tient allongé à mes côtés, se souvenir de ma première mort n'a duré à peine quelques secondes, je me mets à genoux et prend délicatement le bouquet :

–C'est vraiment gentil de ta part, mais je ne peux pas accepter celle-là.

Je prends l'Hellébore et la lui glisse derrière l'oreille je rajoute :

–Celle-là tu la donneras à quelqu'un qui t'es chère, quelqu'un qui comptera beaucoup pour toi, d'accord ?

Elle hoche la tête et retourne à ses occupations :

–(Cela doit être qu'une simple coïncidence, mais elle a parfaitement choisi ses fleurs qui me représente parfaitement.)


Maeve :

Ilios se rapproche de moi en murmurant :

–Pourquoi il n'a pas accepté cette fleur ?

Droposia et Yugo se rapproche pour écouter, je lui demande :

–Pourquoi tu me poses cette question ?

–Tu es une Fée la nature ça te connaît, non ?

–Ouais, bon dans le langage des fleurs les Hellébores blanche représente la puretée, elles sont souvent associées au mariage, si tu en offres une à quelqu'un c'est que tu lui fais une demande.

–Sérieusement ?

–Tu sais ce qu'on dit "Hellébore blanche et orichalque sont le parfait mélange pour réussir un mariage"

–Je comprends mieux maintenant, voilà donc pourquoi il m'a demandé ça.

–Tu dis ?

–Rien merci beaucoup pour ton cours improviser sur les fleurs.


Erdrick :

Je me relève et admire toute cette innocence matérialiser par l'enfance, je prends la seule place de libre sur la table un vieil homme me sert une assiette remplie de nourriture :

–Merci !

–C'est plutôt nous qui devons vous remercier d'avoir chassé ses brigands, ils terrorisaient les villages alentours.

Je réponds sèchement :

–Je n'ai fait qu'accomplir ma vengeance.

Le vieil homme un peu décontenancé par ma réponse, demande chaleureusement :

–Qu'ont il fait pour mériter un tel courroux ?

Je réponds toujours sur un ton sec :

–Ils m'ont tué.

–... Mais vous êtes toujours en vie ?

–Je suis un hybride, comme je l'ai dit tout à l'heure je suis un demi-immortel.

–Ce n'est pas commun de croiser un hybride par ici, surtout aussi proche de la capitale royal.

–D'habitude quand je dis que je suis un hybride, les habitants arrivent avec des fourches et des torches pour me chasser.

–Oh ? Vous ne risquez rien ici …

Je finis sa phrase :

–Parce que vous êtes le seul adulte ici ? N’est-ce pas ?

Il acquiesce :

–C'est plutôt évident non ?

Il s'assit en face de nous pour qu'on puisse bien l'entendre :

–Au départ je vivais seul ici, et puis les humains abandonnent leurs enfants dans les bois autour de chez moi, je suis à des kilomètres carrés de toute ville ou village, je les héberge et leur donne de quoi se nourrir et puis quand ils se sentent prêts ils repartent.

Ilios qui écoutait attentivement le récit du vieil homme dit :

–C'est très noble de votre part, mais pourquoi ne remettez-vous pas les enfants aux autorités, ils doivent bien se douter que ce ne sont pas vos enfants ?

–Hé bien pour cela ... il n'est pas à l'aise. Je ne paye pas les autorités.

Maeve lui demande :

–Pourquoi cela ?

Il nous regarde tous les uns après les autres, puis il jette un œil aux enfants qui nous toisent du regard, il finit par prendre un couteau et se coupe la main il en ressort un sang violet avec quelques traces de rouge et de bleu par-ci par-là, je tourne la tête vers Droposia, elle est bouche bée Yugo abasourdi demande :

–Mais qu'est-ce que vous êtes ?

Je luis répond à la place du vieil homme :

–Nous avons à faire à un deuxième demi-démon !

Le vieil homme se tourne vers moi :

–Deuxième ?

Je montre de la main Droposia :

–Voici la Première !

Droposia se lève d'un bon toujours aussi abasourdi par la révélation faite par le vieil homme, je soupire :

–Cette soiré va de coïncidence en coïncidence.

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