Le Bossu
Je suis le Chevalier de Lagardère, ami du Duc de Nevers. Je suis guidé par le sens de l'honneur.
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Je suis Jeanne, la nourrice. Je viens de la part de votre compagnon, il était au village. Vous avez une petite fille dont vous vous occupez. Vous pouvez compter sur moi pour la nourrir.
le Chevalier de Lagardère : Oh, merci grandement ! Comment va mon petit ange ?
Jeanne : Emmenez-moi la voir, je viens d'arriver. Je ne l'ai pas encore vue.
le Chevalier de Lagardère : Bien sur mademoiselle Jeanne ! C’est une petite fille magnifique, une petite créature de lumière et d’amour. Comme son nom elle est d’une grande douceur. Sa peau est aussi blanche qu’un lys. Elle me regarde avec un sourire de bonheur en se blottissant dans mes bras.
Jeanne : c'est adorable la façon dont vous prenez soin d'elle. C'est très touchant.
le Chevalier de Lagardère : C’est pour moi un honneur et un plaisir ! Le Duc m’a demandé de veiller sur elle comme sur mon propre enfant. Je m’occupe d’elle comme je m’occupe de son père, sans calculs et uniquement par affection et bienveillance !
Jeanne : Je vois que vous êtes un homme d'honneur. Mais s'occuper d'une petite fille. Et elle va grandir.
le Chevalier de Lagardère : Une noble charge qui m'échoit et je suis pleinement décidé à la remplir jusqu’au bout. Je la ferais élever dans les principes de la noblesse et de l’honorabilité. Elle deviendra un joyau, lumineux et plein de bonté !
Jeanne : Comptez-vous lui dire la vérité à propos de qui elle est ?
le Chevalier de Lagardère : Oui elle saura tout et surtout… Je lui parlerai de ses origines ! Quand elle sera en âge de comprendre, elle saura tout la vérité sur son père, sa mère et son héritage. Et elle saura également pourquoi elle compte tant pour moi
Jeanne : Oui, elle a un titre et un rang. Elle est la fille du Duc de Nevers.
le Chevalier de Lagardère : C'est cela ! Elle sera donc élevée sans rien négliger du comportement et des manières d’une jeune noble de noblesse élevée.
Elle mérite tout l’amour que je peux lui donner ! Et je veillerai sur elle avec détermination.
Jeanne : va-t-elle vous appelez Papa ?
le Chevalier de Lagardère : Je pense que je vais accomplir le plus beau rôle de ma vie en l’élevant comme un père ! Une affection d’adulte pour un enfant, c’est une expérience formidable et si elle me considère comme son père, alors mon cœur se met en route dans un voyage de tendresse !
Jeanne : Elle n'a que vous et sa mère, qui est bien loin pour l'instant. J'espère que vous pourrez défendre votre nom et laver votre honneur.
le Chevalier de Lagardère : Ne vous en faites pas. Pour l’honneur de notre Duc, de mon Roi et de mon pays, et pour la mémoire des miens je donnerai tout à ce rôle. La mémoire de mes ancêtres ne sera pas ternie par moi. Le sang des Lagardère coule dans les veines de cette enfant !
Jeanne : Je vous souhaite du calme maintenant, profitez de la tendresse de cette petite fille et reposez-vous. Les hommes de Gonzague peuvent revenir. Je sais que vous êtes suspicieux et prudent. Prenez soin de vous.
le Chevalier de Lagardère : Merci grandement pour vos paroles réconfortantes. Cette nuit je m’endormirai avec la certitude de trouver le repos dans une conscience sans tourment. Je vais profiter de mon petit ange ! Merci encore.
Jeanne : Je vous le souhaite. Vous méritez ce calme.
le Chevalier de Lagardère : Merci Jeanne. Vous m’avez enlevé un poids du cœur sans vous même le savoir. Que Dieu vous garde.
Jeanne : Je reste avec vous. Je nourrirai la petite Aurore et je vous aiderai à l'élever.
le Chevalier de Lagardère : Ma parole, quel engagement ! Merci pour cet immense soulagement. Vous savez que cet engagement est de grande valeur, n’est-ce pas ?
Jeanne : Oui, je sais à quoi je m'engage. C'est la fille du Duc de Nevers et c'est un honneur pour moi de la nourrir et de la voir grandir.
le Chevalier de Lagardère : Votre compassion et votre générosité sont sans limite. Vous êtes une personne de grand noble cœur. Ma gratitude pour cet honneur et pour votre confiance sans condition, est sans bornes.
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Quatre années ont passé, c'est aujourd'hui l'anniversaire de la petite Aurore. Jeanne : Elle grandit en beauté et en fougue, quel tempérament, elle a, Messire.
le Chevalier de Lagardère : Le temps file, oui. Aurore a un peu grandi, elle est toujours aussi lumineuse mais d’un tempérament de feu et de fougue effectivement. Mais cela ne me dérange pas, elle est tellement tendre et d’un cœur si pur. Je la chéris.
Jeanne : Je reconnais bien là votre noblesse de cœur et votre indulgence à son égard.
le Chevalier de Lagardère : Elle n’a pas eu un début de vie facile, et je sais qu’elle est sensible. Je suis le pilier de sa vie, elle pourra toujours compter sur moi. C’est en quelque sorte, le sens même de ma vie. La protéger, la chérir…
Jeanne : Elle n'a que vous, pour répondre à ses besoins de tendresse et pour faire face à ses caprices. Elle a un fort tempérament. Elle est la fille du Duc de Nevers, elle ne s'en laisse pas conter.
le Chevalier de Lagardère : Ça je n’ai pas de problème avec ça. J’ai les nerfs bien accroché et j’ai le sens de la responsabilité.
Jeanne : La ligne du sang parle, elle a la fougue de son père.
le Chevalier de Lagardère : C'est tout à fait cela, elle a le sens de la dignité tout comme son père. Je dois l'orienter dans la bonne voie, la protéger des coups du destin. Dans un premier temps je ne lui révélerai pas son titre, elle est trop jeune et cela serait déstabilisant pour elle.
Jeanne : Je pense que c'est mieux ainsi.
le Chevalier de Lagardère : Je crains qu'elle ne se sente submergée si elle devait découvrir toute la vérité. Elle faut la préparer. Je lui dirai qu'elle a du sang noble, je lui parlerai de l'héritage de ses aïeux... Mais la vérité en temps voulu.
Jeanne : Pour l'instant, elle n'a besoin que de votre amour, de votre tendresse et de votre voix qui gronde parfois, rien de plus.
le Chevalier de Lagardère : Jeanne, vous avez bien raison, elle a besoin d'un père, surtout ça. Je vais lui donner tout ce qu'elle mérite, sa tendresse et son amour...
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