L'écureuil et le lion
L'écureuil furetait ses noix au pied de l'arbre,
Les écrémait, triait, les rassemblait chacune,
Et en oubliait de lever ses billes brunes,
Vers la lune s'étonnant de ces ronds corps glabres,
Qui avaient apparemment plus de valeur qu'elle.
Écureuil vit un jour ce beau lion baillant,
Qui d'un rai de soleil jouissait sur le flanc,
S'ôtant des crocs les filaments d'une gazelle
Que fait tu écureuil, à ainsi t'épuiser?
Et bien, dit - il sans le mirer, j'amasse noix,
Pour demain, surlendemain et l'hiver sournois.
Lion tira tôt de sa chasse un épervier.
Écureuil, du haut, curieux. Que manges - tu ?
Le lion avala. Un bel oiseau dodu.
Tu devrais cher ami, prévoir et entasser.
Je ne chasse pas tout va, je cueille le jour.
Glane ami lion, mais demain, proies en détour,
Tu auras faim, et moi, je serais préparé.
Temps passa, Écureuil tassait plus en son nid.
Il le regardait de haut, couché sur le flanc.
Alors ami lion, n'as - tu rien sous la dent ?
Lion tendit l'oreille. Viens, je ne t'ouïe.
Il sortit prudemment une patte, puis deux,
De son trou, et tomba en avant, dans sa gueule.
D'un rire mesquin, son ventre rond, Lion feule.
Si, maintenant Écureuil, tu es savoureux.
Mais a présent, ces noix ne te servirons guère,
Pour lesquelles tu as manqué tant d'être heureux.
Le temps qui fuit est sans retour, profite de chaque heure et cueille le jour.
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