Chapitre 32 - Marielle

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Avec Brian tout se passe très bien, c’est un garçon très gentil et compréhensif. Nous avons parlé beaucoup de mon histoire avec Mick’ et ça m’a fait du bien car il ne m’a jamais jugé. Il m’a laissé du temps et puis un jour on s’est embrassé, on s’est caressé et on a fait l’amour. Brian ne sait pas pour la promesse que j’ai faite à Mick’, alors lorsqu’il a voulu aller plus loin, je l’ai stoppé en lui expliquant que je ne supportais pas les pénétrations profondes. Là encore il l’a compris et ne va pas plus loin que là où je l’autorise. C’est très frustrant pour nous deux car ce n’est pas un plaisir complet mais je ne peux pas briser ma promesse. Et lui expliquer serait lui dire que Mick’ est encore présent dans ma vie alors je garde ça pour moi. Comme dit Julie nous avons le droit à notre jardin secret.

- Bien dormi ? Me demande Brian qui vient d’ouvrir les yeux.

J’hausse les épaules et fixe le plafond. Inutile de lui répondre, il connait la réponse.

- Tu l’as appelé encore cette nuit. Dit-il d’un ton calme mais blessé comme d’habitude.

- Je suis désolée Brian.

Chaque nuit que j’ai passé sans Mick’, se sont transformées en une terreur qui me réveille en pleine nuit. Depuis qu’on est ensemble avec Brian, il s’arrange pour dormir le plus possible avec moi. Ma mère l’aime bien et ses parents m’apprécient aussi donc on dort ensemble très souvent mais pourtant mes crises nocturnes ne s’arrêtent pas.

- Eh je sais, ce n’est pas de ta faute. D’accord ? Dit-il en se mettant au dessus de moi

- Merci de me comprendre.

- Je vais te guérir de lui ma douce.

- Alors je t’en supplie, fais-moi l’amour Brian. Dis-je en baissant mon pantalon de pyjama.

Il m’embrasse et fait tomber son caleçon. Son sexe se pose contre le mien et sa main caresse mon clitoris qui se durcit petit à petit. Ce n’est pas pareil qu’avec Mick’, c’est bon mais c’est tout. Mais je m’y fais, c’est toujours mieux que rien. Lorsqu’il me pénètre c’est avec douceur, regardant mon visage pour déceler la moindre grimace. Lorsqu’il s’approche de la limite, je me contracte autour de lui, craignant toujours qu’il oublie.

- Je ne vais pas plus loin, t’inquiète pas. Me rassure-t-il

Pourtant j’ai envie qu’il aille plus loin, qu’il m’embarque comme Mick’ le faisait mais j’ai fais une promesse et je compte la tenir. Malgré tout, on n’arrive à prendre du plaisir, c’est un plaisir basique mais je m’en contente. Il caresse mon clitoris tout en bougeant mais impossible pour moi d’atteindre l’orgasme. C’est bon oui mais pas assez. Brian lui arrive à jouir sans problème et c’est ce qui me console, au moins je ne le prive pas de ça. Il retire le préservatif et le met proprement dans la poubelle. A chaque fois je repense à Mick’, à son sexe nu qui me donnait tellement de plaisir, là le plaisir est bien moindre avec un morceau de plastique qui fait barrage.

- Je sais que ça fait un peu tôt mais on pourrait peut être faire des tests tous les deux, t’en pense quoi ? Me dit-il

- C’est trop tôt Brian.

Ce n’est pas que c’est trop tôt, c’est que c’est impossible. Je ne peux pas sentir le sexe d’un autre homme pour l’instant, j’aurais l’impression de…non je ne peux pas. Pourquoi Mick’ me fait encore autant d’effet alors qu’il n’est même plus présent. Est-ce que lui aussi mets des préservatifs comme avant moi ? L’idée qu’une autre puisse le sentir me fait un mal atroce alors que je sais très bien que de son coté il ne doit pas se priver.

- Ma douce faut qu’on se lève.

Je redescends sur terre car nous avons cours et nous ne voulons pas arriver en retard. Brian est très studieux et très ponctuel. C’est main dans la main que nous sortons de la voiture.

- Bon ce soir faut qu’on révise pour les partiels, j’ai fais des fiches et on pourra faire quelques exercices aussi.

- Ouais si tu veux. Dis-je

Lorsque j’arrive je vois que Jack et Julie sont nerveux et je comprends vite pourquoi. Il est là ! Mick’ est là, tenant la main à cette fille avec qu’il a déjà couché. Adrianna. Cette fille est sublime, je ne peux pas le nier et à l’air de le voir comme un dieu vivant vu comment elle le regarde. Les bras de Brian s’enroulent autour de ma taille comme pour montrer sa présence. J’évite de regarder Mick’ et vais me réfugier en classe après un baiser rapide à Brian qui va dans un autre cours. Mais pas de chance pour moi, Mick’ rentre à son tour et Mr Zacaro l’interpelle.

- Mr Parker vous voilà décidé à revenir à mon cours, mais quel honneur !!!

- Je m’ennuyais alors plutôt que de m’ennuyer chez moi je préfère m’ennuyer ici.

- Mais c’est parfait Mr Parker, regardez ce que j’ai pour vous, vos devoirs que vous avez raté…de quoi ne plus vous ennuyer.

- Ca sert à que dalle vos devoirs.

- Pourtant vous avez obtenu plutôt de bonnes notes.

- Non une bonne note, et je suspecte une erreur professionnelle de votre part. Réplique Mick’.

- Vu les notes de vos autres devoirs, qui vacillent entre 17 et 19, je pense que vous aimez mon cours Mr Parker et que mon professionnalisme n’a rien à voir là dedans.

Ah ce moment là je veux me cacher dans un trou de souris et encore plus lorsque le regard noir de Mick’ se pose sur moi. Il a compris que j’ai pris ses devoirs qu’il avait mis à la poubelle pour les apporter à Mr Zacaro. Mais il a obtenu des supers notes, ça serait un gâchis de ne pas continuer. Mick’ arrache les devoirs des mains du prof qui sourit face à sa victoire. Je crois qu’il apprécie Mick’ et veut l’aider.

- Bien, alors nous allons travailler sur l’amour. Oui oui je sais vous adorez ce sujet. Prenez une feuille et un stylo…vous aussi Mr Parker. Et vous notez ceci « Être amoureux n’est pas nécessairement aimer. Être amoureux est un état ; aimer, un acte. On subit un état, mais on décide un acte. » …cette phrase célèbre vient de qui ?

Je lève la main et il m’interroge.

- Denis de Rougemont Monsieur.

- Excellent Melle Rainot. Et qu’en pensez-vous ?

- Je pense qu’il faut d’abord aimer pour être amoureux. Sans acte, on ne subit pas. Donc pour se protéger, on ne devrait pas aimer pour ne pas à subir.

- C’est un point de vue intéressant. Et vous Monsieur Parker, que pensez-vous de l’explication de Melle Rainot ?

Oh mon dieu, me voilà rouge comme une pivoine. Mr Zacaro est loin d’être idiot et sait qu’entre moi et Mick’ c’est…compliqué ? Bizarre ? Inexplicable ?

- Je pense qu’elle dit de la merde comme toujours car elle ne sait pas de quoi elle parle. Et moi non plus, alors je n’ai rien à dire. Parfois faut savoir fermer sa gueule. Je me casse. Dit-il en m’envoyant un regard noir.

Mick’ se lève et part de la classe. A la fin du cours, Mr Zacaro me demande de rester.

- Il a un brillant avenir devant lui vous savez, et je pense que vous pouvez l’aider à avancer. Donnez-lui ce devoir à faire de ma part svp. Il sera noté.

- D’accord. Merci. Dis-je sans relever ce qu’il m’a dit.

Lorsque je sors Brian m’attend et je viens me coller à lui. Ses bras me font du bien et ses baisers me font presqu’oublier ce qu’il vient de se passer. Nous allons à notre cours de Mathématiques où je retrouve Mick’ qui à l’air de vite s’ennuyer. Il a toujours ce don pour les Maths. Alors que je le regarde, ses yeux me fixent. Un courant électrique me parcours et la main de Brian se pose sur ma cuisse pour me ramener à lui. Je lui souris et il me pose un baiser sur la joue.

- Melle Rainot, citez-moi la 3ème règle des dérivées d’une fonction je vous prie ? Me demande le professeur qui me ramène directement à son cours.

- Euh…

- Pour dériver une expression du type "un nombre fois une fonction", on garde le nombre et on dérive la fonction. Dit Mick’

Le prof se retourne vers lui.

- Vous vous appelez Melle Rainot ?

- On s’en branle, vous voulez la 3ème règle, vous l’avez. Faites pas chier.

- Surveillez votre langage Parker !

Mick’ ricane mais il vient de me sauver la vie, hélas le professeur ne me lâche pas pour autant.

- Combien vaut la dérivée d’un nombre Melle Rainot ?

Je regarde Mick’ paniquée car j’en sais rien, les maths ce n’est vraiment pas mon fort ! Il dessine avec ses doigts un zéro.

- 0 Monsieur.

- Très bien Melle Rainot, c’est ce que vous récoltez pour avoir oublié de savoir vous tenir à mon cours.

- Quoi !!! Mais j’ai rien fais Monsieur !!!

Il me met un zéro pour un baiser sur la joue !!! Ma moyenne va dégringoler !!!

- Svp faites pas ça, ça va plomber ma moyenne. Dis-je pour tenter de faire changer d’avis le professeur

Brian est désolé mais Mick’ lui est juste hors de lui.

- Vous allez lui niquer sa moyenne juste car son mec lui a fait une bise !!! T’es sérieux là mec !!! Crache Mick’

- Parker, je ne vous permets pas de me tutoyer, ni de vous mêler de mes décisions.

- Va te faire foutre ! Et enlève-lui son zéro !

- Non, si vous faites la loi dans cette université, vous ne la ferez pas dans mon cours.

Mick se lève et un silence plane dans la salle. Mon cœur s’accélère, j’ai peur que ça dégénère, Mick’ n’a vraiment pas l’air bon là.

- Ah ouais, t’es vraiment sur de ça Verret. Dit Mick’ en s’avançant vers le professeur qui perd son assurance.

- Sortez de mon cours immédiatement !

- Pas tant que tu ne retiras pas ton putain de zéro.

Je sens la colère de Mick’ et je me lève pour éviter un carnage. Lorsque je pose ma main sur son bras, ses muscles se contractent et il m’envoie un regard mauvais mais j’ai pas peur de lui, je sais qu’il ne me ferait jamais de mal.

- Mick’ stp fais pas ça. Dis-je

Il regarde le professeur qui est en sueur.

- Retire ton putain de zéro. Crache Mick’ d’une voix si grave que j’en tremble moi-même.

- Elle…elle n’aura…elle n’aura pas de zéro. Sortez maintenant.

Mick’ part et le professeur me regarde.

- Vous aussi. Me lâche-t-il

Je récupère mes affaires et Brian m’envoie un regard d’excuse et de tristesse. Je me retrouve dans les couloirs et face à moi un Mick’ déchaîné.

- Putain d’enfoiré de fils de chien !!! Qu’est ce que tu fous là putain !

- Il m’a viré de son cours moi aussi.

- Je vais le buté cet enculé.

- Mick’ non ! Dis-je en me mettant devant lui posant ma main sur son torse.

Son regard noir se pose sur moi et je sens son cœur battre sous ma main. J’ai l’impression que le temps s’arrête, doucement il se calme alors que mon cœur lui tambourine dans ma poitrine. Je lui propose d’aller dehors prendre l’air et il accepte.

- Alors comme ça tu te sors un psycho. Me lance-t-il

- Ouais, il est gentil.

Il s’allume une cigarette en ricanant et en répétant « il est gentil »

- Et très beau et intelligent aussi. Dis-je comme pour me justifier

- Je m’en tape du moment où tu respectes ta promesse.

Ses mots sonnent comme un rappel à l’ordre.

- Et toi tu l’as respecte ? Dis-je

Il remonte ses manches et ses bras sont intacts. Je laisse un soupire de soulagement s’échapper mais je ne compte pas me faire avoir pour autant.

- Je ne suis pas bête, je sais qu’il n’y a pas que par ce moyen qu’on peut prendre de la drogue.

Pourquoi j’ai dis ça. Il se lève et s’approche de moi à quelques centimètres de mon visage.

- Regarde mes pupilles, ça ne trompe pas ça.

En effet ses pupilles sont normales et je lui souris, tout en déglutissant. Il remet de la distance et je l’en remercie.

- Alors tu prends ton pied avec Psycho ? Me demande-t-il

- Je ne veux pas parler de ça avec toi.

Il écrase sa cigarette contre un poteau puis la jette par terre.

- Tu sais les poubelles ça existe. Dis-je

- Ouais tout comme les chiottes.

- Le rapport c’est quoi ?

- Que j’ai envie de te baiser salement dans les chiottes car tu me casses les couilles avec ta poubelle.

Ses mots me font un tel effet que je ne sais pas quoi répondre. Il est encore énervé et je sais très bien ce qui le calmerait mais je suis désormais avec Brian. Mais heureusement, les cours se terminent et Mick’ part lorsque Brian arrive. Il m’embrasse puis me serre dans ses bras.

- Pendant que j’ai encore le cours en tête, ça te tente qu’on aille chez moi pour bosser les Maths, comme ça tu pourras faire les exercices qu’il nous a donné, c’est noté en plus et vu qu’il t’a collé un zéro.

- Ouais ça serait génial.

- Tu resterais ce soir ? Enfin si ça te fait envie bien sur.

- Ca me fait envie.

Il retrouve son sourire et nous partons chez lui, m’éloignant ainsi de Mick’.

- Alors, les dérivés…dit-il en sortant ses notes.

Mes souvenirs me reviennent en tête et je me rappelle des cours de Mick’ qui vacillait entre le sexe et les devoirs, mettant parfois en pratique des exercices Mathématiques sur mon corps, me rappelant les règles au creux de mon oreille pendant que son sexe bougeait en moi. Les images me tourmentent et me donnent chaud mais Brian a le nez dans les cours et n’a pas l’air d’avoir envie de rendre ça plus intéressant. Alors je prends les devant et commence à poser ma main sur sa cuisse et il me sourit. Je remonte doucement ma main entre ses cuisses et il me stoppe net.

- Eh ma douce, on bosse là.

- Je sais, je t’écoute. Dis-je en touchant son sexe à travers son pantalon.

- Marielle…

- Continue je t’écoute. Dis-je en me mettant à genoux

- Sois sérieuse stp. Dit-il en sursautant lorsque j’ouvre son pantalon et délivre son sexe.

- Continue Brian.

Je reconnais à peine ma voix tellement elle est chaude. Je glisse ma langue sur son gland et il se contracte me répétant d’arrêter, qu’on doit bosser mais là je n’ai pas envie de travailler mes Maths. Mais il finit par me laisser faire quand même.

- Ohhhh dit-il lorsque je le glisse dans ma bouche.

Je ne compte pas m’arrêter, tout comme je m’arrêtais pas avec Mick’. Je revois son regard luisant d’excitation m’observer. J’aimais tellement lui donner du plaisir.

- Oh ouiiii ma douce je jouis, hummmm !!!

Le goût de Brian n’est pas le même que celui de Mick’ mais je l’aime bien quand même. Je me redresse et va me rasseoir. Nous travaillons pendant plus de 2 heures et impossible de comprendre ce cours qui ne veut rien dire.

- Bon je sens que t’es plus très concentrée. Tu veux qu’on se regarde un film le temps que mes parents rentrent ?

- Ou alors on se fait notre propre film. Dis-je en le poussant sur son lit.

- T’es déchaînée toi aujourd’hui.

- J’ai envie de toi.

Je mens un peu, j’ai surtout envie de faire rejouer des scènes vécues dans ma tête. Avec un peu de chance, je finirai par jouir. Alors que je suis sur lui, je m’axe sur la profondeur à ne pas dépasser. Impossible de jouir lorsqu’on fait attention à ce genre de chose !!! Me voilà encore frustrée alors que Brian jette le préservatif rempli.

- Il s’est passé quoi avec lui lorsque vous vous êtes fait virer du cours ? Me demande Brian sur un ton un peu dur alors qu’on se câline.

- Bah rien, on a discuté c’est tout.

- Ok.

Je regarde Brian qui à l’air énervé.

- Attend là, tu ne me crois pas ? Dis-je.

- J’en sais rien Marielle, je ne sais pas ce qu’il se passe avec ce mec. Je te vois le regarder et sa crise en cours, ça voulait dire quoi ! J’ai l’impression que tu te bloques avec moi, que…que tu ne prends pas autant de plaisir que tu devrais.

- Arrête. Avec Mick’ il ne se passe rien, oui on a couché ensemble mais c’est tout.

- On ne pourra pas avancer s’il est toujours là dans l’ombre.

- Ouais bah tu veux que je fasse quoi ! Il est dans le même établissement que nous, je ne peux pas l’empêcher d’aller en cours.

- Bah surtout pas, tu irais lui refiler les cours qu’il a manqué ! Dit-il.

- Je le ferai pour n’importe qui Brian. Cette dispute est ridicule.

- Je sais, je suis désolé

- Je n’aime pas les crises de jalousie alors évite stp. Dis-je sèchement.

- Je te demande pardon mais c’est difficile pour moi de ne pas être jaloux. Je…je suis amoureux de toi Marielle.

Lorsqu’il me dit ça, j’ai comme une douleur au fond de moi. Je ne veux pas qu’il m’aime, je ne veux pas qu’il souffre car je suis incapable de l’aimer en retour. Je ne veux pas l’aimer et je ne veux pas qu’il subisse. Ce cours là au moins je l’ai enregistré.

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