Chapitre 49 - Mickaël

11 minutes de lecture

Alors attention ce chapitre contient une scène choquante que j'ai balisé pour que vous puissiez suivre quand même l'histoire. Vous allez de toute façon comprendre ce qu'il se passe donc ne vous obligez pas à la lire cette scène si vous ne le sentez pas car elle peut vraiment choquer. Moi même j'ai été très mal en l'écrivant. Mais lisez quand même le chapitre car c'est LE gros tournant de l'histoire. Et ça sera la dernière scène choquante de l'histoire.

Tout me revient en pleine gueule lorsque je rentre dans ma chambre après avoir déposé le paquet chez Marielle.

Et si elle le faisait ?

Et bien j’arrêterai d’avoir mal car j’irais la rejoindre, peut être qu’on aurait notre chance là haut.

Tu dis autant de conneries que lorsque tu te camais.

Je hausse les épaules.

Ce que t’as fais c’est dégueulasse et tu vas t’en mordre les doigts.

Je sais. Je finis par me coucher et mon esprit est hanté par cette foutue soirée. J’ai emmené Elena dans une chambre prévue dans mon plan. Discrètement j’ai allumé la caméra et je l’ai foutue à poil. Elle a rien capté, rien vu, s’est laissé faire, shootée par la came que je lui avais donné et par les multiples compliments qu’elle a eus grâce à son ravalement de façade. J’ai cru que j’allais vomir mais j’ai eu l’idée géniale de déléguer. Elle a pleuré mais elle n’a jamais demandé aux mecs d’arrêter. Elle a du surement se dire que c’était normal de souffrir comme ça ou alors elle était déjà trop partie. 100 balles pour la baiser. 12 mecs sont venus se la faire juste pour le fun. A moitié stone, elle n’a pas vraiment capté la gravité de ce que je venais de lui faire. Marielle, elle, elle le saura. Et la connaissant elle va morfler.

Ce n’est pas toi ça Mick’.

Non ce n’est pas moi, elle m’a bousillé sinon jamais j’aurais été lui écrire cette putain de lettre en chialant. J’attends le moment où on m’annoncera peut être le suicide de celle qui m’a arraché le cœur. Mais lorsque je retourne en cours, Marielle se jette sur moi.

- T’es qu’une pourriture !!! Comment t’as pu faire ça !!!

- T’es encore en vie toi ?

- Ouais et je compte vivre longtemps pour que chaque jour tu penses à moi avec un autre. Tu peux te piquer, te foutre de la drogue plein le nez Mick’, je vais prendre mon pied librement. Tes propriétés vont être piétinées.

Non !!! Non elle ne peut pas faire ça !!!

Oh si elle le peut. Si tu pensais la foutre à terre, t’as juste oublié qu’elle a assez de caractère pour se relever.

- Fais ce que tu veux, j’en ai plus rien à foutre.

Ouh joli mensonge.

- Moi aussi Mick’ j’en n’ai plus rien à foutre de toi !!!

Je ne vois pas d’Olaf à l’horizon, je suppose qu’elle a été mise au courant de mon plan tordu. Sauf qu’à la sortie, ce sont les parents aussi gros l’un que l’autre qui viennent me choper.

- Elena est rentrée à moitié violée et droguée, et c’est ton nom qui est sorti de sa bouche. Une plainte va être déposée je te préviens Mickaël, tu lui as fais assez de mal comme ça quand elle était petite ! Dit la mère.

- Ah oui et pour qu’elle motif au juste vous voulez porter plainte ? J’y suis pour rien si elle est une salope. Faut savoir éduquer votre gosse.

- Elena n’est pas comme ça ! Tu l’as droguée !

- Non je ne l’ai pas drogué, elle s’est droguée toute seule moi je ne touche pas à ça. Et je n’ai pas non plus couché avec elle, je ne suis pas désespéré à ce point. Par contre j’ai entendu dire qu’elle s’était faite bien retourner comme une pute. Faut tenir votre fille, c’est vous les parents.

Tu vas t’attirer des ennuis, arrête !

- Petit enflure ! Crache le père

- Eh, relaxe, c’était surement sa seule chance pour baiser. Vous devriez me remercier de lui avoir filé assez confiance pour qu’elle écarte les cuisses.

Le père se jette sur moi mais je l’esquive et il se rétame par terre. Putain tel père telle fille.

- Mick’, ça suffit. Me lance Jack qui me fait reculer.

- On va porter plainte ! Crie la mère d’Elena.

- Ouais vas y j’en ai rien à foutre. Ta fille je la baise, je la retourne et lui en fous plein le cul si je veux mais tu sais quoi je n’en veux pas de ton boudin qui te ressemble.

- Mick’ t’es défoncé ou quoi ! Arrête ! Crie Jack.

- C’est quoi ton problème Jack, t’as rebaisé avec ta reine c’est ça ?

- Mec t’es pas bien, je le sais mais là tu vas trop loin et tu vas t’attirer des emmerdes.

- Je m’en tape !!!

- Pas moi.

- Fais pas chier. Va baiser ta pute et lâche-moi ! Dis-je en me cassant.

Alors que je suis sur le point de rentrer dans ma chambre, mon tel sonne.

- Mick’ c’est Sonia, c’est Adrianna, tu peux venir s'il te plait, c’est urgent.

- Ouais bien sur j’arrive.

Je fonce chez Adrianna où sa mère m’accueille et pas pour baiser cette fois ci. Lorsque j’arrive dans la cuisine Adrianna est en larmes. Merde !

- Qu’est ce qui se passe ma belle ? On t’a fait du mal ?

- Oui y a 4 mois et demi Mick’.

Pourquoi me reparle-t-elle de son viol ! Je n’ai pas réussi à savoir qui c’était et ils ont grave du bol sinon je les aurais fais disparaître ces connards de flics de merde !

- Je suis enceinte Mick’. Lâche t’elle

- Quoi !

- Je suis enceinte. Pleure-t-elle

Je regarde Sonia qui resserre ses bras croisés contre elle.

- Mais…comment c’est possible enfin y a 4 mois et demi…Adrianna t’as pas capté le truc ?

- Je pensais que ça passerait. Dit-elle en haussant les épaules.

- Putain mais comment t’as pu croire que ça passerait !

- Je pensais qu’avec la drogue bah mon corps le ferait partir mais là il bouge Mick’ et je ne veux pas de ce …de ça.

Je regarde Sonia qui vient soutenir sa fille. Mais bordel qu’est ce qu’elles attendent de moi !

- Le délai d’avortement est dépassé Mick’. Me dit Sonia

- Ouais et donc ?

- Aide là.

- Mais putain, tu veux que je l’aide comment ! Tu t’es renseignée pour un autre pays ?

- Mick’, avec le Frexit nous ne sommes plus les bienvenus pour ce genre de chose.

Et merde. Et ouais avec la Lepen qui est passée en 2022, on ne fait plus partie de L’union Européenne, d’ailleurs ça a chié sévère et on n’est un peu les vilains petits canards du monde maintenant.

- Et en Angleterre ?

- Mêmes délais qu’en France.

- Ok, bah là je ne vois pas ce que je peux faire. Dis-je impuissant.

- Tu ne connaîtrais pas quelqu’un qui est dans le milieu médical et qui pourrait s’en occuper.

- Sonia, tu veux qu’on l’avorte clandestinement là ? T’es sérieuse ?

- Je ne veux pas le garder Mick’ ! Crie Adrianna

- Mais là on parle de ta vie Adri ! Un avortement ce n’est déjà pas rien mais clandestinement c’est juste de la folie !

- Je ne pourrais pas élever l’enfant de mes violeurs Mick’, jte jure que si tu m’aides pas, je fais le nécessaire et là au moins je le sentirai plus bouger, je sentirai plus rien.

- Ok, calme toi, laisse moi réfléchir.

Et merde dans quoi je suis en train de me foutre. Mais vu la détresse d’Adrianna, je n’ai pas trop le choix. Le lendemain je file voir Marlène, une de mes clientes régulières qui est en 3ème année de médecine.

- Eh salut toi. Me lance-t-elle

- Salut. Dis-je en lui faisant la bise.

- Qu’est ce qui t’amène beau goss ?

- J’aurais un service à te demander et pas un petit.

- Explique.

Je lui explique l’histoire d’Adrianna.

- Putain Mick’, tu te rends compte de ce que tu me demandes là ?

- Je sais mais elle va se foutre en l’air si je ne fais rien Marlène. Tu peux, peut être avoir des cachetons ou un truc du genre, non ?

- Bah non faut une ordonnance pour ça.

- Tu ne peux pas dire que c’est pour toi ?

- Mais on ne file pas des medocs comme ça, on fait une echo etc…ils verront bien que je ne suis pas enceinte.

- Putain s'te plait, je n’ai que toi là qui peux m’aider.

Elle soupire car elle sait aussi qu’elle m’en doit une car sans ma came, elle n’aurait pas tenu le rythme de ses cours en médecine.

- Ok, je vais réfléchir à comment faire. Vendredi soir vous êtes dispo ?

- On le sera.

- Par contre Mick’ 4 mois et demi de grossesse, le fœtus ressemble à un petit bébé et moi je ne veux pas m’en occuper après.

- Après ?

- Ouais enfin tu vois le corps quoi.

- Ah oui je gérerai ça t’inquiète.

- On se voit vendredi alors.

Je retourne auprès d’Adrianna qui supporte plus de sentir les bulles qui explosent dans son bide mais patiente jusqu’au vendredi. Lorsque Marlène arrive, Sonia n’est pas là, ne se sentant pas de participer à ça. Et putain je la comprends. Mais moi je dois être là pour soutenir Adrianna.

*** ATTENTION scène choquante

- Ca va faire mal ? Demande Adrianna à Marlène.

- Mick’ va te faire planer pendant que moi je vais m’occuper de toi. Je ne te promets pas que ça soit sans douleur mais on va faire notre max, d’accord ?

- Oui ça ne peut pas être pire que ce qu’ils m’ont fait de toute façon. Merci.

- De rien. Dit Marlène en soupirant.

Adrianna retire son bas et s’allonge sur son lit qui est recouvert d’alaise. Je redoute le moment mais je ne montre rien. Je fais le garrot à son bras et efface les larmes qui coulent.

- T’es sur de vouloir faire ça Adri ? Dis-je

- Oui.

- Tu sais tu peux aussi le confier. Dit Marlène

- Non, je ne veux pas, je veux que ça s’arrête.

Je fais signe à Marlène de ne rien rajouter.

- Donc on le fait ? Dis-je pour être sur de sa décision.

- Retirez-moi ça.

- Ok, respire ma belle, je pique. Dis-je en enfonçant l’aiguille dans son bras.

On laisse la came l’emporter et lorsqu’elle plane, Marlène se met au travail et lui enfonce des trucs qui la fait grimacer à chaque fois qu’elle change d’instrument.

- J’ai mal !!!

- Respire ma belle. Dis-je en lui tenant la main.

- C’est bientôt fini ? Demande-t-elle plus du tout sous l’effet de la drogue par la douleur.

- Faut que tu te calmes Adri.

- Qu’est ce qu’elle fait !!! Mick’ !!! S’affole-t-elle.

Les cris d’Adrianna me transpercent mais pas le choix, on a commencé on doit finir.

- La poche vient de percer. Faut qu’elle pousse ça m’aiderait.

C’est plus un avortement mais carrément un accouchement. Adrianna est en sueur avec les cuisses ensanglantées.

- Encore c’est super ce que tu fais. L’encourage Marlène qui n’a qu’une envie c’est d’en finir au plus vite et moi aussi d’ailleurs.

- Ca fait mal !!! Hurle Adrianna.

Ca fait 5 heures qu’on l’avorte et enfin le corps sort.

- Adrianna, regarde-moi et écoute moi. Je vais te remettre une dose d’accord. Dis-je

- Il est sorti c’est ça ?

- Oui, c’est fini ma belle.

- Merci Mick’. Dit-elle en éclatant en sanglot.

Comment peut –elle me remercier pour un acte si horrible. Je la repique et elle finit par s’endormir, épuisée et soulagée.

- Mick’ on fait quoi maintenant ? Me demande Marlène tremblante et en larmes.

Lorsque je regarde le petit corps bouger encore j’ai envie de gerber.

- Je ne peux pas Mick’, c’est trop dur. Dit-elle paralysée

- Je vais le prendre. Occupe-toi d’elle, s'te plait.

- D’accord.

J’enveloppe le corps dans une serviette et l’emmène avec moi. A travers la serviette je le sens encore bouger et prie pour que ça s’arrête vite. Je vais dans ma voiture et ouvre doucement la serviette et touche sa toute petite main. Quand je regarde son corps, je capte que ça aurait été un petit garçon.

- Faut partir maintenant bonhomme. Je suis là, ça va aller. Elle ne pouvait pas tu sais, même toi t’aurais pas pu te regarder en sachant que ton géniteur à bousillé ta mère. Je te demande pardon, si j’avais été là ça ne serait jamais arrivé.

Je caresse sa peau fine puis doucement son corps devient calme et je me mords si fort l’intérieur des joues que je sens le sang dans ma bouche.

- Pardon bonhomme, pardon.

Je le dépose dans la voiture le temps d’aller creuser un trou puis l’enroule bien dans la serviette et le dépose doucement. Je recouvre la serviette de terre puis je rentre dans ma voiture et me met à chialer toutes les larmes de mon corps. C’est l’épreuve la plus difficile de toute ma vie.

*** Fin de la scène

Reste pas tout seul

- Ouais Mick’ ? Me dit Jack en décrochant

- Jte dérange mon pote ?

- Euh…

- C’est qui ? Crie la voix de Julie

- C’est Mick’.

J’entends grogner derrière et Jack me demande ce que je lui veux.

- Rien d’important, je te dis à plus.

Essaye quelqu’un d’autre, reste pas seul je sais à quoi tu penses, faut pas.

C’est tellement dur.

Va les voir.

Je démarre la voiture et vais jusqu’à chez mes parents. J’ai mal aux yeux et j’ai l’impression qu’ils vont exploser. Je sonne à la porte et lorsque mon père ouvre, son visage se durcit.

- Papa, ça ne va pas. Dis-je

- Qu’est ce que t’as fais encore comme connerie ?

Je hausse les épaules. Je n’arrive pas à parler car j’ai cette boule dans la gorge qui me force à me taire.

- T’en as pas marre de nous gâcher la vie avec ta mère ? Faut te prendre en main Mick’. Bonsoir. Dit-il en refermant la porte devant moi.

Il ne te reste plus qu’une personne.

Si elle me jette, je crois que je ne vais pas tenir.

Sois fort.

Elle doit tellement m’en vouloir mais là j’ai besoin qu’on m’aide à ne pas perdre pied, j’ai besoin qu’on me porte car je ne peux plus le faire. Je vais frapper à sa porte et c’est sa mère qui vient m’ouvrir.

- Oh bonsoir Mickaël, tu veux voir Marielle je suppose ?

- Oui s'il vous plait, c’est important Madame Rainot.

- Marie !!!! Y a Mickaël.

- Dis lui que je ne veux pas le voir !

Outch.

- C’est très important Madame Rainot.

Elle fait oui de la tête.

- Marie !!!! Allez descend s'il te plait !!!

- Non !!!

Son « non » est bien ferme et je m’excuse auprès de sa mère de l’avoir dérangé. Je remonte dans ma voiture et vais rejoindre ma chambre. Cette vie est trop pénible, j’en ai marre plus rien ne va. J’envoie un dernier texto à Marielle m’excusant de ne pas tenir ma promesse et me prépare ce qui sera ma dernière dose. Cette fois-ci ça sera la bonne. Fini les images de ce que je viens de faire, fini de vivre sans elle, finis d’être un connard, fini de voir la colère de mon père car je ne suis pas le fils idéal…tout sera fini…enfin.

Annotations

Vous aimez lire Jessie Auryann ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0