« Au coeur du désert, se trouve l’origine de tout. Du néant, coule le sable qui forme les dunes, du silence, naissent les musiques que chantent les créatures du sable, du calme plat, souffle le vent qui sculpte les reliefs. Des ténèbres, jaillit une source de lumière qui irradie l’univers. »

Ces mots ont été écrits par Janid Zalome, poétesse célèbre de l'Antiquité. Ils semblent décrire à merveille ce que les différentes religions du désert nomment habituellement Sablier.

On retrouve cette idée d'un jaillissement créateur jusque dans les prémices de la science moderne, qui émet l'hypothèse d'une onde générée par une source inconnue. « Imaginons un caillou jeté dans l'eau. Notre monde pourrait n'être qu'une suite de remous nés de cet impact. », avait suggéré le cosmologue Samel D’Obagne sous une latitude et à une époque où le régime des intraitables dictait sa vérité, celle du Divin Sablier.

L’image évoquée par le cosmologue vient immédiatement à l’esprit lorsqu’on observe la progression des schaïïs, qui apportent le jour dans le monde de To. En effet, ces anneaux irradiants qui repoussent la nuit et s’étendent à l’infini au dessus du désert, véritables ondes de lumière, sont comparables aux vaguelettes décrites par le savant. Il en est de même pour les lames de sables qui déferlent avec régularité sur notre monde.

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